Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Entretien avec Jean Bothorel dans le Télégramme

    Dans le Télégramme du 29 mars

    « C’est de l’intégration culturelle que dépend la continuité historique de la France », estime Malika Sorel

    Le 29 mars 2024 à 06h00

    L’essayiste et écrivaine Malika Sorel, qui vient d’être désignée numéro deux de la liste RN aux élections européennes, considère que la formation présidée par Jordan Bardella est « le seul parti qui entend empêcher l’effacement de la France ».

    Malika Sorel a été membre du Haut conseil à l’intégration, créé en 1989 par Michel Rocard et supprimé par François Hollande en 2013. (Raphaël Attal)

    Vous venez d’accepter d’être là numéro deux sur la liste RN aux élections européennes. Vous êtes une intellectuelle française d’origine algérienne, connue et reconnue pour vos prises de positions fortes sur les problèmes d’immigration et d’intégration. Pourquoi cette décision?

    De nombreux Français de cœur et d’esprit, dont des enfants de l’immigration, souffrent de voir la France s’effondrer. Les défis à relever sont vertigineux. Le RN m’apparaît désormais comme étant le seul parti qui entend empêcher l'effacement de la France, et la mise en minorité de l'identité de son peuple historique sur son territoire.

    Voilà vingt ans que vous abordez dans vos livres, notre « déclin identitaire et civilisationnel », une question ô combien sensible! Comment analysez-vous cette évolution ?

    Les mauvais diagnostics se sont succédé et les traitements se sont révélés pires que du placebo. Mineure, la dimension socioéconomique a été jugée majeure. Récemment, le Président Macron a établi un lien entre insécurité et immigration, mais nul gouvernant n’a le courage de dire la vérité : c’est de l’intégration culturelle que dépend la continuité historique de la France. Or 74 % des musulmans de moins de 25 ans déclarent « faire passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République » – alors qu'ils sont 25 % pour les 35 ans et plus (IFOP). La régression de l’intégration signe la faillite d’une école où 50% des enseignants déclarent s’autocensurer par peur de leurs élèves. L’État accélère la cadence en spoliant les pays du sud de leur matière grise, ce qui pousse les miséreux sur le chemin de l’exode. Ce pillage des élites est utilisé, par les fondamentalistes religieux, comme argument pour accroitre la haine de la France, donc le danger sur les Français.

    Vous écrivez que cette question concerne l’Europe autant que la France. Partout, en effet, les tensions politiques s’exacerbent.

    Dans un rapport signé en 1991 par les ministres européens des questions migratoires, il est question de « pratiques ou sensibilités religieuses des immigrés qui sont étrangères ou contraires aux traditions de la société du pays d’accueil » Or, au lieu de s’engager à faire respecter l’héritage culturel de leurs propres peuples, les dirigeants européens demandent alors aux États membres « une souplesse accrue dans l'application de la législation ou de la coutume des pays européens ». Aujourd’hui, le pacte européen sur la migration entend transformer l’Europe en centre d’accueil dont l’unique préoccupation est de répartir les migrants, avec une sanction financière à la clé pour les pays qui refuseraient de se soumettre. La liste aux Européennes de Jordan Bardella donne aux Français l'occasion unique de stopper cette fuite en avant suicidaire. Nous sommes à la croisée des chemins. Un compte à rebours est enclenché. Chacun doit en prendre la pleine conscience.

    (1) Malika Sorel a vécu une quinzaine d’années en Algérie. Elle a fait des études en France - dont Sciences po Paris-, et elle est diplômé de l’École Polytechnique d’Alger. Membre du Haut Conseil à l’intégration, créé en 1989 par Michel Rocard et supprimé par François Hollande en 2013, ses interventions y furent particulièrement remarquées. Dernier ouvrage, « Les dindons de la farce » ed. Albin-Michel.2022.

    Catégories : Revue de presse
  • BFMTV : L'interview de Malika Sorel

    Le mercredi 27 mars, j'étais l'invitée de BFMTV.

    J'ai été interrogée par Olivier Truchot, Alain Marschall et Benjamin Duhamel.

    Vous pouvez revoir l'émission en suivant ce lien.

  • Cnews - Europe1 : La grande interview de Sonia Mabrouk

    Malika Sorel, numéro 2 sur la liste du Rassemblement national pour les européennes : "La France tombe, nous sommes confrontés à un chaos"

    Vous pouvez revoir l'entretien du lundi 25 mars en suivant ce lien

    Catégories : Revue de presse
  • Figaro: Malika Sorel rejoint Jordan Bardella : «Je souhaite participer à la recomposition française»

    Dimanche 24 mars 2024

    ENTRETIEN EXCLUSIF - Dans une interview au Figaro, l’essayiste annonce devenir numéro 2 de la liste du RN pour les européennes.

    Essayiste, Malika Sorel-Sutter a été membre du Haut Conseil à l'intégration et de sa mission laïcité.

    LE FIGARO. - Après avoir plutôt gravité à droite, vous rejoignez aujourd'hui la liste du RN. Pourquoi ?

    MALIKA SOREL. - Mon choix relève de l'évidence. Il y a quelques années, j'ai fait le constat de la décomposition française. Aujourd'hui, en soutenant Marine Le Pen, en étant numéro 2 de la liste conduite par Jordan Bardella, je souhaite participer à la recomposition française. J'ai travaillé avec Dominique De Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon : désormais, j'estime que le Rassemblement national est le seul parti qui défende les intérêts supérieurs de la France et du peuple français. Lors de mon audition par Simone Veil dans le cadre de la réforme du Préambule de la Constitution, j'avais évoqué ma crainte d'une libanisation de la France. Elle est en train de se produire, avec en prime le chaos sous nos yeux : migratoire, sécuritaire, scolaire, etc...

    Vous auriez pu choisir d'aider LR...

    J'ai été traumatisée par les conditions antidémocratiques dans lesquelles François Fillon a été éliminé en 2017. Depuis, je suis orpheline : je n'ai pas trouvé, chez LR, de personnalité qui ait suffisamment de courage politique pour redresser la France et bâtir l'Europe des nations et des peuples qui s'impose.

    Le macronisme a montré les limites de la société civile en politique. Ne craignez-vous pas d'échouer ?

    Je me suis toujours vécue comme une intellectuelle en politique. Il faut se garder de jeter l'opprobre sur la société civile, ce n'est pas elle qui a échoué, mais le projet d'Emmanuel Macron, et quelques personnalités mal choisies. Le président Macron a consacré le triomphe du mépris social, du mépris de classe et du mépris intellectuel. En Algérie, où j'ai longtemps vécu, j'ai côtoyé tant de personnes sans diplôme ni formation, et trouvé chez elles bien plus de sagesse que chez certains qui, ici, se réclament de l'élite des grandes écoles !

    Marine Le Pen s'attaque régulièrement à ce qu'elle appelle «l'oligarchie» et «le système». Vous aussi ?

    Oui, totalement. Je cite souvent Albert Einstein : «On ne règle pas un problème avec le système de pensée qui l'a engendré». Le poisson pourrit par la tête ! Si nous voulons un sursaut, il faut absolument réinjecter du sang neuf dans la politique, dans les médias. Il faut desserrer l'oligarchie. C'est un enjeu démocratique.

    Le RN est isolé au Parlement européen. Pourrez-vous agir ?

    Nul ne peut présager la composition du prochain Parlement ! L'enjeu est d'avoir le maximum de députés pour peser sur chaque décision. Nous agirons grâce à des alliances thématiques et bloquerons les projets nocifs. Sur le pacte migratoire, les peuples sont opposés au fait que l'Europe reste une maison sans portes, ni fenêtres, ni toit. Sur le pacte vert, il faut mettre un terme au règne de l'écologie punitive et entendre les cris d'alarme lancés par nos entreprises. Il faut réinjecter de la cohérence à tous les étages : comment prétendre vouloir sauver la planète et protéger la biodiversité, tout en important des denrées de l'autre bout du monde ?

    Le programme du RN est davantage protectionniste-social que libéral-conservateur, comme François Fillon que vous souteniez...

    Un mauvais procès lui a été fait. Il savait que la dette obérait nos capacités d'investissement et de protection sociale. Il n'a jamais dit qu'il n'y aurait pas de filet de protection pour tous ceux qui en ont besoin. Il était soucieux de ne laisser personne sur le bas-côté. Je suis une pragmatique, comme lui, et je reste pour la liberté. Je me retrouve dans ce que porte le RN : liberté d'entreprendre, liberté pour les Français et les peuples européens de reprendre les manettes du pouvoir.

    La Russie a été meurtrie vendredi soir par un attentat terroriste revendiqué par l'État islamique. Quelle est votre réaction ?

    Ce terrorisme est un défi majeur pour la sécurité, la stabilité et la cohésion de nos sociétés. Nul n'est à l'abri de telles attaques. L'Europe n'a pas pris la mesure de sa propre vulnérabilité. Pire, elle s'emploie à l'accroître.

    Quelle est votre position sur la guerre en Ukraine ?

    Je condamne toute agression contre un pays souverain et le viol de ses frontières. Me reviennent souvent à l'esprit les paroles de Dominique de Villepin aux Nations unies, lorsqu'il a eu le cran de tenir tête aux Américains qui voulaient entraîner tout l'Occident dans une guerre en Irak en 2003. Je regrette que nous n'ayons pas suffisamment utilisé la carte de la diplomatie. Nous avions sous la main des émissaires de grande envergure comme Dominique de Villepin, Hubert Védrine ou Nicolas Sarkozy qui, en 2008, avait fait la preuve que l'on peut, lorsque l'on veut, agir pour la paix. C'est là que l'on attendait la France, mais Emmanuel Macron a ratatiné l'image du président : il n'est plus en position de donner des leçons aux autres alors que son propre pays est confronté à un chaos sécuritaire grandissant.

    Douze ans après la dissolution du Haut Conseil à l'intégration, faut-il un Haut Conseil à l'assimilation ?

    C'est un sujet interministériel. L'assimilation ne peut être imposée car elle se joue sur le registre moral et affectif, mais il faut tout faire pour ne pas la rendre impossible. Or nombre de mauvaises décisions politiques l'ont entravée : flux migratoires ; discrimination positive ; repentance qui crée et alimente le ressentiment ; octroi de la nationalité quand bien même l'assimilation a échoué - ce qui alimente le sentiment d'impunité, etc. Nous ne devons pas tolérer que les principes républicains soient bafoués sur le territoire français !

    En choisissant Jordan Bardella, vous rejoignez un candidat aux européennes ou un futur premier ministre ?

    Je trouve magnifique que deux enfants issus de l'immigration s'engagent main dans la main pour rendre à la France l'amour qu'elle leur a donné. Je suis époustouflée par le parcours sans faute de Jordan Bardella. Son mérite est extraordinaire. Il aura un grand avenir, c'est une évidence.

    Soutiendrez-vous la candidature de Marine Le Pen en 2027 ?

    Marine Le Pen a démontré une solidité qui m'inspire une profonde admiration. Je souhaite qu'elle réussisse à sauver la France. Le projet qu'elle porte est un projet apte à redonner aux Français la capacité de se rassembler à nouveau pour que le pays triomphe des défis et qu'il ne soit pas effacé.

    Avez-vous prévenu Nicolas Sarkozy, François Fillon, ou Dominique de Villepin, de votre décision ?

    Je n'ai pour l'instant prévenu personne, mais je vais maintenant écrire aux personnes qui m'importent. Et ils en font bien sûr partie.

    Catégories : Revue de presse