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Discrimination positive - Page 2

  • Soutien total à la Conférence des Grandes Écoles

    On l’aura bien compris, la tentative actuelle d’introduction du critère « boursier » pour l’accès aux grandes écoles vise en réalité les enfants de l’immigration. Le critère « boursier » n’est en effet qu’un subterfuge pour masquer le recours à l’ethnie ou la race. Souvenons-nous que la Commission Veil avait refusé d’inscrire la « diversité » dans le Préambule de la Constitution…

    J’ai déjà eu l’occasion d’aborder la question des examens et des concours dans Le puzzle de l’intégration ainsi que sur ce blog. Je ne reviendrai donc pas ici sur les tenants et les aboutissants des passe-droits : la suspicion qui s’abat sur les bénéficiaires de mesures dérogatoires ; l’indispensable légitimité qui aide à la construction d’un sentiment de confiance en soi ; les ressentiments que peuvent éprouver ceux qui ont été écartés, bien que disposant d’un meilleur niveau, au profit d’une personne moins douée ; l’illégalité de la discrimination positive ; l’abandon des classes moyennes ; la rigueur nécessaire dans la formation des ingénieurs appelés à construire des avions, des trains...

    Le système des grandes écoles est l’un des rares pans de notre système éducatif qui fonctionne encore, et il faudrait que nos élites le torpillent aussi ? Je rappelle que les copies des concours sont anonymes. Pourquoi imposer un critère qui n’a strictement aucun rapport avec les savoirs ? Au lieu de vouloir abaisser les exigences, nous devons, bien au contraire, les maintenir et sensibiliser les étudiants au fait qu’ils doivent être encore plus investis dans leurs apprentissages que ne l’étaient leurs aînés, car pèse à présent fortement sur eux l’avenir de notre économie, donc de notre modèle social du fait de la mondialisation. Nous devons exiger le meilleur pour la France. Je suis sidérée par la mauvaise foi et l’inconséquence de ceux qui veulent absolument abonder dans le sens du nivellement par le bas de notre système éducatif. J’apporte mon total soutien à la Conférence des Grandes Écoles !

    Notre pays n’a aucune chance de s’en sortir dans la mondialisation, s’il n’ancre pas notre société dans l’innovation. Avoir en permanence un train d’avance dans la conception des nouveaux produits devient vital pour la France et pour l’Europe. C’est la seule voie qui nous permettra de créer de nouveaux emplois ainsi que de la richesse. Pour cela, nous devons veiller à ce que la démocratisation de l’enseignement soit réelle, et non factice. Les grandes écoles ont pour mission de former des têtes aussi bien faites que possible, et non de pallier les déficiences de l’État qui aura été incapable d’aider les enfants des familles défavorisées quand il était encore temps, à savoir dans les premières années de leur cursus scolaire.

    Bien sûr, nous ne pouvons le nier, il existe un différentiel énorme entre les élèves qui ont eu la chance de naître dans une famille où les parents sont conscients de leurs responsabilités et les assument, et ceux qui ont vu le jour dans une famille où les enfants sont livrés à eux-mêmes et doivent pousser, seuls, tels des champignons dans la forêt. Pour réduire ce différentiel, c’est très tôt que l’État doit intervenir pour pallier les négligences et déficiences des parents, et non à l’entrée dans l’enseignement supérieur.

    Environ 190 000 jeunes sortent chaque année de notre système éducatif sans aucun diplôme, et l’urgence serait de faire entrer 30% de boursiers dans les grandes écoles ? C’est cela qui empêcherait le paquebot France de continuer de sombrer ?

    Depuis des années, une grande partie de l’énergie de notre pays est accaparée par les questions qui tournent de près ou de loin autour de l’échec de l’intégration des dernières vagues d’immigration : école, emplois des jeunes, sécurité, aides sociales... Pas un jour ne passe sans que les médias n’évoquent ce sujet, directement ou indirectement. Combien de milliards ont-ils déjà été dépensés, et pour quels résultats ? Les Français ont le droit de savoir.

    Comment faire accepter à l’opinion publique des flux migratoires au nom desquels une grande partie de notre classe politique s’évertue, depuis des années, à vouloir tirer la France vers le bas ? L’immigration, une réelle chance pour la France ?

    Si les flux migratoires avaient entraîné notre classe politique à proposer, pour faciliter leur intégration, des solutions qui tirent la France vers le haut, la situation serait profondément différente, et dans le bon sens. Nos politiques seraient bien avisés de réfléchir avant d’émettre des propositions qui ne font que dégrader l’image de l’immigration extra-européenne ; car jamais les flux d’immigration intra-européens n’avaient conduit l’État à imposer à la France des mesures de régression dont chaque jour apporte son lot : aujourd’hui la volonté de faire disparaître l’excellence dans notre système éducatif, hier la dégradation des conditions de transmission des savoirs dans certains territoires de la République, l’abdication sur le respect des principes républicains... Jusqu’où iront-ils ?

    Catégories : Discrimination positive, Éducation - instruction, Politique
  • Illustration...

    En guise d'illustration de mon précédent billet, voici une prochaine conférence à laquelle participeront ministres et hauts représentants de l'UMP.

    Lors de ces conférences, il n'est question que du sort des « élites » (représentation des personnes issues de l'immigration à l'Assemblée nationale, dans les hautes fonctions de l'entreprise…) Dans les faits, ces personnes ne travaillent pas pour aider les enfants issus de l'immigration à réussir, mais bien pour se trouver elles-mêmes des affectations haut placées… Nous devons faire prendre conscience que le sort des élites importe peu, et que c'est véritablement celui de la masse qui pose problème !

    Notez bien la ruse : les tenants de la diversité recourent désormais à des opérations jumelées ; ici, ce sera avec la question de la parité hommes-femmes.

     


    Par Les Marianne de la diversité :

    Fadila MEHAL, Présidente-Fondatrice des Marianne de la diversité, et Soumia MALINBAUM, présidente de l’AFMD (Association Française des Managers de la Diversité) vous convient au colloque :

    “La parité et la diversité dans l’entreprise : une égalité (encore) sous condition”

    Animation de Nadia BEY, journaliste à Radio Orient

    Vous trouverez ci-dessous le programme prévisionnel de cet événement qui se tiendra le lundi 12 octobre 2009 à 13h30 à l’Assemblée Nationale, salle Colbert, 126, rue de l’université Paris 75007 (métro : Invalides)

    Quelles avancées pour les femmes dans l’entreprise, quels progrès a-t-on enregistrés depuis 5 ans, en matière de promotion et de représentation dans les COMEX, dans les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias ?

    A partir du rapport de Brigitte Grésy, inspectrice des affaires sociales, remis en juillet à Xavier Darcos, ministre du travail, pour préparer la négociations avec les syndicats, les Marianne de la diversité, en partenariat avec l’AFMD, organisent un colloque pour faire le point sur cette question.

    Femmes chefs d’entreprises, syndicalistes, institutionnels, ils seront tous présents ce 12 octobre à 13h30 à la salle Colbert de l’ Assemblée Nationale.



    Catégories : Discrimination positive
  • Docteur Jekyll, ou Mister Hyde ?

    Pour moins que ça, on en perdrait son latin !

    17 décembre 2008 : Le Président de la République nomme Yazig Sabeg « Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances » et le charge de mettre en œuvre la discrimination positive, politique qui est la négation absolue du principe républicain d’égalité inscrit dans le Préambule de la Constitution du peuple français. Il signe ainsi sa volonté manifeste de rompre avec le modèle républicain français.

    14 janvier 2009 : Suite à la multiplication sur le territoire français d’incidents liés au conflit israélo-palestinien, le Président de la République déclare : « L’indivisibilité de la République est une règle fondamentale […] La France est un pays ouvert qui s’honore d’accueillir sur son territoire des personnes qui amènent beaucoup et depuis des générations, mais nous n’avons pas l’intention de changer notre modèle républicain. »

    Alors, à qui avons-nous véritablement affaire ?

    Catégories : Discrimination positive
  • Les pépites de l’émission de BFM

    Retour sur l’émission de BFM du 22 décembre ; en voici quelques pépites.


    1) Au sujet des Français qui discrimineraient

    Patrick Simon, socio-démographe à l’INED : « Quand on parle des concours par exemple, on a fait un travail d’enquête autour des concours à la haute fonction publique, un concours anonyme complètement, avec un jury qui vient ensuite compléter l’épreuve écrite. Eh bien la bonne nouvelle, c’est qu’au moment du concours, au moment du jury à l’oral et quand on reçoit les candidats, y’a pas vraiment de différence qui se fait en fonction de l’origine, ça c’est une bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle c’est qu’à l’écrit, à l’écrit, les personnes d’origine immigrée réussissent moins bien que les autres alors même qu’elles ont les diplômes, alors même qu’elles ont les formations de qualité et qu’elles réussissent très très bien les épreuves techniques. Là où elles se font avoir c’est sur la culture générale. »

    Nous avons ici la démonstration que « l’élite » sait parfaitement que les Français ne sont pas racistes, et que la cause de l’échec des personnes issues de l’immigration est imputable à d’autres raisons que des discriminations dont les Français de souche se rendraient coupables. Patrick Simon de l’INED le précise bien, lorsque des personnes d’origine étrangère échouent aux concours de la fonction publique, c’est en raison de leurs lacunes en culture générale. Ne trouvez-vous pas inadmissible que le gouvernement ait fait sauter le pré-requis de la culture générale aux concours de la fonction publique, alors qu’un fonctionnaire français est censé représenter, aux yeux du public, l’État français ?


    2) Les arrière-pensées du Président de la République

    Édouard Pellet, délégué à la diversité de France Télévisions : « lorsque le Président de la République a lancé la mission Veil, le 8 janvier, son arrière-pensée c’était bien de commencer par la diversité ethnoculturelle pour développer toutes les autres. »

    Cette arrière-pensée du Président de la République, Luc Ferry l’avait également évoquée dans le journal du matin de France Culture, le 21 novembre dernier :

    « Quand je vois, nous, avec Olivier Duhamel, dans la commission présidée par Balladur de la réforme des institutions, nous avions refusé de nous occuper du préambule de la Constitution parce que nous savions en fait que derrière cette mission, il y avait la volonté d’introduire de la diversité, c’est à dire de la discrimination positive dans le préambule de la Constitution et nous ne voulions pas le faire, en tout cas majoritairement dans la commission. Nous ne voulions pas le faire et c’est pourquoi le Président de la République a nommé Madame Simone Veil pour justement tenter d’introduire cette fichue discrimination positive dans le droit français et je pense que c’est honnêtement une catastrophe ! »


    3) La dissonance identitaire responsable de l’échec de l’intégration

    À ceux qui doutent encore du fait que le malaise de nombreuses personnes issues des dernières vagues d’immigration trouve sa principale source dans leur propre trouble identitaire (j’utilise dans mon ouvrage le concept de dissonance identitaire) :

    Édouard Pellet : « Cette action positive, il eût fallu qu’ici, en France, on la prenne en compte. On ne la prend pas en compte. Pourquoi ? Parce qu’on préfère rester dans la logique de l’hypocrisie. Je m’explique : on peut être fier d’être d’origine auvergnate, mais pas d’être d’origine algérienne comme moi en étant très bleu-blanc-rouge, très français. Y’a quand même un truc qui ne tourne pas rond. Il ne faut pas toucher, paraît-il, il y a toute une logomachie, une logorrhée qui s’est instituée autour du système : ne touchons pas au sacré principe de l’égalité. » […]

    « Pour les jeunes maintenant, c’est ce déracinement-là. Ils ne sont plus, j’allais dire, ils n’ont plus ce bout de racine parce qu’on essaie de les maintenir systématiquement dans la logique française laïque et principielle alors qu’en réalité les choses se situent ailleurs… Moi quand j’avais onze ans, au lycée Condorcet, le jeudi après-midi, pour que le lien soit maintenu avec ma culture d’origine, était assuré par un pion qui me parlait de l’histoire de l’Algérie, de l’Afrique du nord et qui me parlait en Arabe. Le jeudi après-midi, il devait ça à l’État ce pion-là… L’Éducation nationale est carente dans ce domaine-là. Depuis quelques années elle est carente… »


    4) La menace qui pèse sur l’héritage français

    Édouard Pellet : « On a le droit, on a le devoir, comme untel peut être d’origine auvergnate, pourquoi me nier mon origine algérienne ? Dès qu’on touche à ça ou à l’Afrique parce qu’il y a le problème de la couleur de peau, le référentiel couleur de peau n’existe pas dans la tradition française, on est indigène ou autochtone, grosso modo. Chez les Anglo-Saxons c’est plus simple, comme la religion d’ailleurs, c’est un référentiel qui existe chez les Anglais, chez nous pas. Donc on a le droit de se revendiquer d’une origine d’ailleurs sans être stigmatisé, sans s’estimer réduit et ça permettrait, à ce moment là, d’avancer par la voie de l’action positive pour que ce pays redevienne ce fléau [sic] de l’égalité qu’il n’est plus tout à fait. »

    « Il y a un racialisme dans le fond culturel latent qui est hérité de la fin du XIXe siècle, qu’on le veuille ou pas, hein ? Hérité de Victor Hugo, et ce racialisme fait que dans l’inconscient collectif on considère l’autre dans sa différence ethno-raciale ou ethnoculturelle n’est pas à niveau avec nous. On n’en est pas sorti de cette logique, alors pour lutter contre ces mentalités, pour essayer de rétablir l’égalité pour tout le monde il faut des actions volontaires. »


    5) Le refus de respecter les principes qui font Français, entre autres ceux de l’égalité républicaine et de la laïcité, est clairement assumé

    Édouard Pellet : « À France Télévisions, on a infléchi les principes précisément sans le dire, et c’est une politique qui a été cooptée par, imaginez chez nous, au sein du groupe France Télévisions la vigilance des syndicats, surtout et notamment sur ce principe de l’égalité et le principe de laïcité et toutes ces politiques volontaires, elles vont se traduire dans la loi puisque dans la loi sur l’audiovisuel nous avons introduit un certain nombre d’amendements dont deux d’entre eux qui introduisent la notion d’ethnoculturel et vont pouvoir permettre, comment dire de légitimer cette démarche qu’on avait engagée. »

    À titre d’éclairage, voici un extrait de l’article premier de la loi sur la communication audiovisuelle et du nouveau service public de la télévision à laquelle Édouard Pellet fait référence, loi qui vient d’être votée par les Députés « à l’insu de leur plein gré » et qui arrive sur les bancs du Sénat le 7 janvier :

    « France Télévisions reflète dans sa programmation la diversité, notamment ethnoculturelle, de la société française et veille à engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes. »


    6) Perpétuité de la discrimination positive

    Édouard Pellet : « Moi, en tant que citoyen, je suis favorable à ce qu’il y ait un moratoire. Il faut qu’il y ait un débat public : ne doit-on pas mettre un moratoire sur l’article 1 de notre Constitution, pendant combien de temps ? Quatre ans, cinq ans, vingt ans, une génération ? J’en sais rien ! C’est ce débat public qui devrait permettre de faire avancer la France dans une voie qui correspondrait plus à sa vocation de carrefour des cultures et des hommes. »


    Conclusion : « Faire avancer la France » ? Beaucoup de ce qui est entrepris aujourd’hui fera terriblement régresser la France. Rendez-vous compte, à l’heure où la France devrait concentrer toute son énergie et celle de son peuple à innover pour se frayer un véritable chemin dans la mondialisation, le temps, les deniers publics et l’énergie qui sont dépensés à tuer le mérite républicain, jusqu’à aller supprimer certaines épreuves de vérification des connaissances dans le recrutement des enseignants qui formeront les générations futures. Tout cela fera régresser la France jusqu’à en faire un pays sous-développé et croyez-moi, je sais de quoi je parle !

    Si les dernières vagues d’immigration, otages de leur dissonance identitaire, n’avaient pas trouvé de merveilleux collaborateurs au sein des équipes dirigeantes en place, la France ne se trouverait pas dans une situation aussi périlleuse.

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration