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intégration - Page 5

  • HCI : l’école menacée par le communautarisme

    Voici le lien vers l’entretien que le Président du Haut Conseil à l’Intégration, Patrick Gaubert, a donné au Journal Du Dimanche, ainsi que le lien vers l’article rédigé par la journaliste Marie-Christine Tabet. Mme Tabet a eu accès à une version intermédiaire du rapport, qui a évolué depuis. J'ai été plus que surprise de retrouver ce document, qui est un document de travail, sur la toile. Les chiffres évoqués dans cette version, comparant l’immigration avec nos voisins européens, ne prennent pas en compte les deuxième et troisième générations issues de l’immigration. Autant dire que la conclusion apportée sur ce point, et qui se base sur des chiffres partiels, ne doit pas être prise en considération, car elle ne décrit pas la situation réelle à laquelle notre société se trouve confrontée.

    Je dois vous dire que chez de nombreux hommes politiques et hauts fonctionnaires, la tentation est forte d’aller vers la facilité, en considérant notamment que la principale raison de la Berezina est sociale, et que la déghettoïsation constitue LA solution. Ils continuent d’évoquer cette déghettoïsation alors qu’ils savent pertinemment que l’État ne peut plus répartir ces populations, car les flux migratoires sont considérables, et le taux de natalité de ces mêmes populations est par ailleurs très élevé.

    Il y a désormais des programmes de construction de logements sociaux dans les zones rurales, dans le but d’alléger la pression qui s’exerce sur les banlieues des grandes villes. Des associations se constituent parfois localement pour tenter de faire barrage aux projets des maires qui vont en ce sens. Je vous engage à vous y joindre si vous êtes concernés. A-t-on en effet déjà vu un pompier répartir les braises pour tenter d’éteindre un incendie ? Une voie qui amènerait les politiques à retrouver la raison, c’est qu’ils s’appliquent à eux-mêmes la mixité sociale qu’ils souhaitent imposer aux citoyens telle un remède miracle, et que leurs enfants en vivent au quotidien les conséquences. C’est là que nous verrions le bon sens revenir à eux à la vitesse grand V, ce qui serait très bon pour la France.

    Catégories : Commission Veil - HCI, Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • Le projet de loi Immigration, Intégration, Nationalité crée une nouvelle filière d'immigration

    Alors que les hommes et femmes politiques, en Europe, ne cessent d’évoquer le faible taux d’emploi des populations issues de l’immigration extra-européenne et, dans le même temps, la forte baisse d’activité due à une crise économique dont de nombreux spécialistes s’accordent à dire qu’elle sera durable, ces mêmes hommes et femmes politiques n’ont pas trouvé d’idée plus intelligente que de créer une nouvelle filière d’immigration de travail, qui s’accompagnera d’une nouvelle filière d’immigration familiale puisque, d’après les textes, les conjoints et enfants bénéficieront immédiatement d’une carte de séjour.

    Le projet de loi Immigration, Intégration, Nationalité actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale vise, entre autres, à transposer dans le droit français la directive européenne 2009/50/CE, mieux connue sous le nom de « carte bleue européenne ». Cette transposition s’impose à la France en vertu des traités européens.

    Parce qu’elle est devenue quasi-impuissante à se saisir des sujets de fond, notre Assemblée nationale a joué ces derniers jours une pièce de théâtre dont le thème était la déchéance de la nationalité pour les meurtriers de policiers. Comme si cela se produisait chaque jour, et qu’il était donc urgent de légiférer. Je ne sous-estime en aucun cas la gravité d’un tel acte, mais je considère que le problème est posé à l’envers. Il faut en effet s’interroger sur les raisons de l’octroi de l’identité française à des personnes qui ne portent pas cette identité.

    Voici un extrait de la Directive 2009/50/CE du Conseil du 25 mai 2009 établissant les conditions d’entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers aux fins d’un emploi hautement qualifié :

    « La présente directive détermine les conditions et les procédures d’entrée des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés. Elle crée une carte bleue européenne et définit les conditions et les droits de séjour dans l’État membre qui a délivré la carte bleue ainsi que dans les autres États membres.

    La présente directive a pour but de renforcer les capacités de l’Union européenne à attirer les ressortissants de pays tiers aux fins d’emplois hautement qualifiés. Il s’agit non seulement de renforcer la compétitivité dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, mais aussi de limiter la fuite des cerveaux. Elle consiste à :

    • faciliter l’admission de ces ressortissants en harmonisant les conditions d’entrée et de séjour dans l’Union européenne ;
    • simplifier les procédures d’admission ;
    • améliorer le statut juridique de ceux déjà présents sur le territoire des États membres.

    La directive s’applique aux ressortissants hautement qualifiés de pays tiers qui souhaitent être admis sur le territoire d’un État membre pour une période de plus de trois mois pour un emploi. Elle s’applique également aux membres de leur famille. »

    Selon le Mensuel d’AGEFI Luxembourg : « Pour atteindre ces objectifs, la directive entend faciliter l’admission des travailleurs hautement qualifiés et de leur famille :

    • en instituant une procédure d’admission accélérée, et
    • en leur reconnaissant des droits sociaux et économiques équivalents à ceux des ressortissants de leur État membre d’accueil dans un certain nombre de domaines. »

    Savez-vous ce que les « élites » qui dirigent l’Union Européenne appellent « hautement qualifié » ? Être titulaire de « tout diplôme, certificat ou autre titre de formation » bac+3 minimum d’un institut reconnu comme établissement d’enseignement supérieur par le pays d’origine. On croit rêver. Quand 190 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif français sans aucune qualification, il ne viendrait à l’idée de personne de se concentrer en priorité sur ce volet ? Dans le même temps, des cerveaux français hautement qualifiés (bac+5 et au-delà, et notamment les doctorants et chercheurs) font le choix de l’Amérique, qui leur offre la possibilité d’exercer leurs talents. Où est la cohérence de la classe politique dans ce dossier ?

    Cette directive pénalise non seulement les sociétés d’accueil, mais également les sociétés d’origine puisqu’elle organise, de manière officielle, la fuite des classes moyennes de ces pays, les seules qui auraient été capables, un jour, de participer à leur redressement ; et je pense là tout particulièrement à l’ensemble du continent africain. Cela participera, à terme, à intensifier encore davantage le flux des migrations du Sud vers le Nord. Les peuples européens sont donc perdants sur toute la ligne ! Ils sont victimes, bien malgré eux, de la conjonction de multiples intérêts.

    Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce projet de loi Immigration, Intégration, Nationalité. Dans son intitulé figure le terme « Intégration ». Or, cette dimension est le parent pauvre du projet de loi. Ni la question de l’école qui souffre, ni même le rôle des parents de l’immigration ne sont abordés.

    Dans le Monde daté du 26-27 septembre dernier, Édouard Balladur, ancien Premier ministre, prédit que « l’Europe à 27 est vouée à la confusion et à l’échec » : « les 27 pays ont des régimes sociaux et juridiques très différents ; nous portons le poids d’un élargissement qui a été décidé trop hâtivement ; la liberté de circulation pour des populations relevant de pays qui ne sont pas capables de contrôler efficacement leurs frontières donne lieu à des difficultés insurmontables […] Ce n’est pas mettre la société sous tension que de la placer devant les réalités. La sécurité, la libre circulation en Europe, l’immigration clandestine, sont des problèmes essentiels qu’on ne peut éluder sous prétexte qu’il faudrait laisser l’opinion publique en repos, d’autant qu’elle ne l’est pas, et que les Français sont bien conscients de ce qui est en cause. [...] Nos partenaires devraient être appelés à la lucidité. L’Europe à 27 est vouée à la confusion à et l’échec. Elle souffre de défauts que le traité de Lisbonne n’a pas corrigés [...] Que faire ? Revenir sur le principe de la libre circulation, ériger de nouvelles barrières ? »

    J’entends et lis très souvent que, du fait du vieillissement de l’Europe, l’Union Européenne doit faire appel à l’immigration pour son repeuplement. Cela représente ni plus ni moins qu’une entreprise de substitution de peuples.

    Monsieur le Premier ministre Édouard Balladur, il vous faut convaincre le Président de la République d’avoir le courage de refuser la transcription de directives fruits d’une Europe qui a perdu la raison, d’une Europe qui pense pouvoir se construire sur la dépouille de ses peuples. S’il est un domaine pour lequel le principe de subsidiarité doit être appliqué, c’est bien celui de la sauvegarde de la cohésion sociale et nationale. Il ne faut pas craindre l’épreuve de force, car l’Europe ne pourra se construire sans la France !

    De nos jours encore, les raisons qui ont poussé Louis XV à céder la Nouvelle-France suscitent l’incompréhension devant si peu de perspicacité géostratégique. Mais depuis quarante ans, que font nos dirigeants ? Non seulement ils cèdent des pans entiers de la Métropole (les territoires perdus de la République), mais de plus ils y déversent chaque année des sommes considérables.

    Vous m’écrivez souvent pour me demander ce qu’il conviendrait de faire. En l’état actuel du rapport de forces, voici quelques conseils :

    • vous investir dans le réveil des consciences pour sortir au plus vite les citoyens de l’anesthésie dans laquelle plus de trente années de lavage de cerveau les ont plongés : Internet constitue un formidable outil à la disposition des citoyens ;
    • aider ceux que vous croisez à retrouver confiance en ce qu’ils sont ;
    • écrire aux personnalités politiques pour exprimer ce que vous ressentez, car elles ne fonctionnent qu’à la crainte de ne pas être élues ou réélues (si les Français sont devenus la variable d’ajustement, c’est parce qu’ils n’inspirent guère de crainte à la classe politique) ;
    • apprendre à bien décrypter le positionnement des personnalités politiques afin de ne plus leur donner de chèque en blanc. Ne vous fiez plus aux discours sur les valeurs républicaines, car certains les utilisent pour porter en réalité un projet qui travaille à affaiblir, voire détruire, ces principes et valeurs ;
    • rejeter les discours défaitistes sur le prétendu déclin de l’Ouest. Ils participent à inoculer le virus du découragement et du fatalisme aux peuples européens ;
    • voter, là où vous vous trouvez, pour celui ou celle qui vous semble le moins pire par rapport aux intérêts de la France et du peuple français, même s’il ou elle n’est pas de votre sensibilité politique. Veiller à ne pas contribuer à donner quelque pouvoir d’action ou d’influence à des opposants aux principes fondamentaux de la société française. Même lorsque le choix vous semble impossible, ne vous abstenez pas, car l’abstention peut profiter à un opposant à la France ;
    • ne plus donner un seul de vos sous à la presse qui propage l’idéologie dite de la « bien-pensance ». Lisez-la directement sur la Toile si vous le souhaitez, mais ne participez surtout pas à l’engraisser en la finançant.

    Ce n’est qu’au prix d’une mobilisation et d’une vigilance de chaque instant que nous pourrons voir renaître un jour une vraie démocratie. Une démocratie où nous élirons des personnalités qui nous représentent vraiment, où nous aurons le choix parmi de vrais projets au service de la France, et non une démocratie factice où nous sommes astreints, très souvent, à choisir par défaut les moins pires…

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration, Politique
  • « Ce soir ou jamais » sur France 3

    J’étais hier soir invitée de l’émission Ce soir ou jamais sur France 3. Vous pouvez visionner le débat ici.

    Au cours de cette même soirée, Arte a diffusé le documentaire « La cité du mâle », ainsi que le débat auquel j’avais participé fin août. Je vous avais alors écrit quelques lignes pour évoquer les passages qui n’avaient pu être diffusés pour cause de dépassement de la durée de l’émission, dont celui où je fais référence au documentaire « Quand le rap dérape ». Ce dernier soulevait des questions très intéressantes que nous n’avons pas eu le temps de traiter. J'avais également accordé un entretien à l’équipe de Thema et exposé quelques solutions.

    Le sujet de l’immigration-insertion-intégration est complexe. Il comporte d’innombrables pièces, et il est vraiment très difficile de le traiter en seulement quelques instants ; mais c’est déjà très bien que l’antenne s’ouvre enfin à d’autres voix que celles de la bien-pensance qui a embastillé le peuple français pendant une si longue période. Rien ne peut toutefois, à mes yeux, remplacer la lecture et surtout la réflexion, la vraie et non celle qui est soumise à la dictature du tabou. Rien ne peut non plus remplacer le dépassement de soi pour y puiser la sagesse de penser au bien le plus précieux qui nous rassemble : la France.

    Catégories : Revue de presse
  • « Carrefour de la Laïcité » sur France Inter

    J’étais ce matin l’invitée du « Carrefour de la Laïcité » dans le 7/9 du dimanche de France Inter, à l’occasion de la diffusion par Arte, mercredi 29 septembre prochain, du documentaire « La cité du mâle » déprogrammé in extremis de l’émission Thema du 29 août dernier. Je vous engage vivement à regarder ce reportage, et à le recommander chaudement autour de vous !

    Vous pouvez écouter ci-dessous mon intervention.

    Catégories : Revue de presse