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  • Dati, Descoings, Sabeg, Sarkozy : même combat ?

    Extraits de l’émission Dimanche+ de Canal+ du 17 mai dernier :

    Yazid Sabeg : « Il n’y a pas de statistiques ethniques. C’est un terme qui n’a jamais été employé. J’utilise le terme “mesure de la diversité”. »

    Le journaliste de Canal+ : « Mesure de la diversité ; c’est malin ! »

    Réponse de Yazid Sabeg : « Mais oui, il faut ! »

    Dormez tanquilles, chers Français, pendant qu’on vous berne « à l'insu de votre plein gré » ! La preuve ? Avec tout ce que fait Nicolas Sarkozy pour détruire les valeurs qui fondent l’identité française (un jour, on dira qui « fondaient »), il lui suffit de ressortir le sujet de la violence des banlieues pour que vous votiez en masse pour son parti, aux Européennes. Pourquoi se gênerait-il ? Il a votre bénédiction !

    Vous en doutez encore ?

    Fadela Amara, dans le même Dimanche+ : « Yazid Sabeg a une position sur la méthodologie, c’est-à-dire qu’il a été, qu’il est le chantre de la discrimination positive, de la politique des quotas, des statistiques ethniques et moi je suis l’inverse : je ne suis pas d’accord ! »

    Peuple de droite, voici pour vous la profession de foi d’une femme que vous avez participé à ériger en icône, j’ai nommé Rachida Dati : « On veut mesurer la diversité pour lutter contre les discriminations. C’est ça l’objectif, c’est mieux les rencenser ; mieux les connaître pour mieux les combattre. » (Bondy, jeudi 14 mai 2009)

    Le journaliste de Canal+ : « Donc vous êtes “pour”, Madame Dati, “pour” la mesure de la diversité ? »

    Rachida Dati : « La mesure de la diversité pour lutter contre les discriminations, bien sûr que j’y suis favorable. »

    Et le journaliste de conclure son reportage : « Si on a bien compris, l’icône de la diversité est “pour” les statistiques ethniques. »

    En ce qui concerne Richard Descoings et Nicolas Sarkozy, nul besoin de vous citer de nouveau leurs prises de position, je les ai suffisamment évoquées dans Le puzzle de l’intégration et sur le présent blog.

    Dati, Descoings, Sabeg, Sarkozy, même combat : celui de communautaristes ?

    Pour finir mon coup de gueule du jour, je reprendrai à mon compte, tant ils sont chargés de vérité, les propos exprimés ici par Alice : « La France se soviétise à coups de Commissaires, de Commissions, de Conseils, de Plans, de diversité citoyenne, de vivre ensemble multitout, de métissage obligatoire, de statistiques “positives” pour aboutir à une uniformisation de la population à un rythme effréné. Et tout ça avec votre argent comme disait Coluche ! C’est sans doute la première fois dans l’Histoire qu’un peuple paie cash pour s’auto-détruire en disant merci. »

    Catégories : Politique
  • Le « plan banlieue » de Fadela Amara : affligeant !

    L’annonce du « plan banlieue » a été précédée d’une véritable attaque en règle de la part de membres du gouvernement. Sincèrement, fallait-il attendre un miracle de la part de Fadela Amara, secrétaire d’État qui n’a été choisie qu’au vu de son origine ethnique et qui, dès sa nomination, s’est empressée d’ouvrir un blog pour y recueillir, de la part de la population des quartiers dits « sensibles », des idées pour alimenter sa réflexion ?

    Il est consternant de constater que notre équipe dirigeante, élue après avoir « vendu » au peuple qu’elle détenait les meilleures réponses aux grandes questions qui le tourmentaient, s’est empressée, dès sa prise de pouvoir, de créer des commissions à tours de bras et de confier des missions tous azimuts dans le but de savoir ce qu’il convenait de faire. Si je me permets d’aborder cette question éminemment politique, c’est que cette attitude contribue à alimenter le sentiment de défiance, déjà très important, du peuple français envers sa classe politique qui, depuis trop longtemps à présent, lui donne l’impression de jouer de sa naïveté ou de sa crédulité. Contrairement aux apparences, le peuple français a le sang extrêmement chaud, et le cocktail problèmes économiques/problèmes identitaires est véritablement des plus explosifs.

    Toutes les dimensions du problème de l’insertion des populations issues des dernières vagues d’immigration dans la société française, doivent être traitées simultanément. S’évertuer, depuis déjà 30 ans, à rejouer au peuple français le disque rayé de la ségrégation territoriale, de la hauteur des tours, du taux de chômage, de la discrimination dûe au supposé racisme des Français de souche européenne…, pour expliquer l’échec de l’insertion, sans même parler de celui de l’intégration, des populations issues de l’immigration maghrébine et africaine, est une entreprise des plus irresponsables qui soit.

    Fadela Amara aura beau obtenir des milliards d’euros à destination des quartiers sensibles, ce sera autant d’argent jeté par les fenêtres. Depuis 1977, tous les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, se sont évertués à monter plan de sauvetage sur plan de sauvetage. Ils ont tous espéré que les milliards injectés résoudraient définitivement la crise. Le résultat est là sous leurs yeux, et le plus sidérant est qu’ils persévèrent dans leurs erreurs. Notre classe politique vit en réalité totalement déconnectée du terrain. C’est pour moi la raison principale de son aveuglement et de son incompétence sur ce sujet. Le summum vient d’être atteint par un Jacques Attali qui préconise la relance de l’immigration, alors que la France risque à tout moment d’imploser à cause de l’échec de l’intégration. La commission Attali a-t-elle été rémunérée avec l’argent du contribuable pour nous sortir l’ânerie du siècle, à savoir que l’immigration engendrerait de la croissance en France ? La France a-t-elle si peu d’enfants méritants que l’on soit allé quémander les conseils du sherpa de François Mitterrand, qui porte une lourde responsabilité dans l’état actuel de notre pays ?

    Le jour où l’on osera enfin décrypter les raisons pour lesquelles les enfants des quartiers sensibles refusent l’enseignement dispensé par leurs maîtres et maîtresses ;

    le jour où l’on commencera à analyser les conséquences de l’image négative renvoyée aux entreprises par les populations issues de l’immigration ;

    le jour où l’on osera enfin accepter de regarder en face la source de la violence des voyous des quartiers sensibles envers les forces de l’ordre, les pompiers, le corps enseignant, le corps médical…

    le jour où l’on acceptera de décorréler la question de l’insertion (non négociable et obligatoire pour tous) de celle de l’intégration (facultative et personnelle) ;

    le jour où nos dirigeants politiques cesseront d’envoyer, comme le fait Nicolas Sarkozy, le signal que les principes républicains peuvent être adaptés pour convenir à ceux qui refusent de les respecter…

    ce jour-là, nous aurons alors simplement commencé à aborder sérieusement le problème de l’immigration-insertion-intégration.

    Nicolas Sarkozy commet une lourde erreur, car les Français sont majoritairement attachés aux principes qui fondent leur société, et entrent de ce fait dans la composition de leur noyau identitaire. Or, fissurer un noyau peut engendrer la libération d’une énergie incontrôlable ! Espérons donc que Nicolas Sarkozy croisera, sur son chemin de la fission du noyau identitaire du peuple français, des hommes et des femmes qui trouveront moyen de le raisonner, ou à défaut de mettre en échec sa folle entreprise !

    Pour finir, je vous propose de substituer au plan banlieue de Mme Amara le contenu du Puzzle de l’intégration, à mon sens la seule voie qui permettra à notre pays de résoudre le problème des banlieues. Je vous livre ici ce qu’a ressenti le directeur d’une très grande librairie à la lecture de mon livre : « cela prendra le temps qu’il faudra, mais je suis profondément convaincu qu’il y aura un avant et un après “Le puzzle de l’intégration”. »

    Catégories : Insertion - intégration, Politique
  • Intégration : le réalisme sera plus efficace que le miroir aux alouettes

    De tous temps et sous tous les cieux, les nouveautés ont attiré une attention particulière, le temps que l’opinion publique se forge son propre jugement. Vouloir l’ignorer au sujet de l’intégration, c’est prendre le risque de gravement nuire à ceux-là même dont on voudrait aider à la reconnaissance. Voici ce que j’écrivais dans « Le puzzle de l’intégration » à propos du processus de construction d’une image positive :

    « Lorsque les premières femmes se sont lancées dans des métiers traditionnellement identifiés comme masculins, l’attention de tous (hommes et femmes) s’est portée sur leur aptitude à relever ce qui était assimilé à un défi. Elles ont eu droit à une période d’observation critique. C’est la démonstration de leur totale compétence qui a permis aux femmes de gagner leurs lettres de noblesse dans tous les domaines qu’elles ont investis.

    Notre classe politique, pressée par l’urgence de rendre visibles dans le paysage politique des membres des minorités pour calmer l’impatience de leurs communautés d’origine, ne semble pas avoir pris la mesure de sa responsabilité.
    »

    Or, quel est le spectacle auquel nous convie le gouvernement ?

    La tension est telle dans le monde de la magistrature, que deux de ses syndicats ont refusé d’accompagner le Ministre de la Justice Rachida Dati dans son déplacement aux Pays-Bas. De plus, l’hémorragie se poursuit dans son cabinet ministériel, qu’une 5ème personne vient de quitter (et pas des moindres, puisqu’il s’agit de son chef de cabinet). On pourra toujours raconter des balivernes aux Français ou inventer des sornettes ; qui connaît un tant soit peu le fonctionnement d’un cabinet ministériel sait parfaitement que les nominations sont acceptées par les intéressés en connaissance de cause, et que ce qui se produit actuellement à la Chancellerie est pour le moins inhabituel.

    Fadela Amara a été nommée au titre de sa très, très longue expérience de terrain sur les questions liées aux banlieues réputées difficiles. Elle n’a pourtant pas craint le ridicule en annonçant, à grands roulements de tambours, avoir ouvert un blog pour solliciter, des jeunes de banlieues, des idées de solutions à leurs problèmes. Pourquoi, au juste, a-t-elle donc été nommée ? Cependant, aucun journaliste ne semble avoir relevé cette étrangeté. Pour quelle raison ? Est-ce parce qu’avec les personnes issues de l’immigration, il faut prendre des gants, faire preuve d’une plus grande indulgence ? Cette attitude teintée de misérabilisme est un réel poison pour le fonctionnement de notre société. Le jour où l’on osera critiquer de la même manière, sur ses compétences, tout Français, quelle que soit son ascendance, ce jour-là nous aurons gagné une belle manche dans le match de l’intégration.

    Rama Yade occupe, elle, un poste dans le monde de la diplomatie qui exige une grande maturité et de sérieuses connaissances géopolitiques et culturelles. Des rares lieux où elle s’est rendue pour représenter la France, les seuls commentaires qui nous sont revenus sont qu’elle est « jeune et jolie ». C’est bien agréable et flatteur, mais encore ? Dispose-t-elle d’autres qualités dans le cadre de ses fonctions, que l’on nous cacherait soigneusement ?

    Contrairement à ce qui s’est sournoisement institué sous nos tropiques, il est pourtant essentiel d’éviter le recrutement sur le critère de la couleur de peau ou de l’origine ethnique. Bien sûr, nul n’est jamais à l’abri d’une erreur dans la composition d’une équipe, mais lorsque cette équipe a été constituée sur des bases ethniques ou raciales, l’erreur risque alors de faire rejaillir le discrédit sur toutes les personnes qui partagent le critère utilisé lors du recrutement. Pour citer un nouvel exemple et montrer que ce phénomène est très banal, je m’appuierai sur ma connaissance du monde des grandes écoles. Lorsque vous êtes diplômé d’une école, et que l’on vous a recruté à ce titre, vous portez de ce fait une grande responsabilité vis-à-vis de vos camarades d’école : si votre employeur est enthousiasmé par vos compétences, il gardera de vous et de votre école une image très positive, ce qui le poussera d’emblée à une attitude ouverte vis-à-vis des CV qui porteront la même mention. Dans le cas contraire, une méfiance instinctive s’installera, et vos camarades de formation identique courront le risque de ne pas même se voir inviter à un entretien d’embauche.

    Il en va de même pour les personnes issues de l’immigration. Puisque les trois ministres sus-citées sont supposées faire partie de l’« élite » d’origine maghrébine et africaine, leurs « performances » vont-elles contribuer à améliorer, ou au contraire à dégrader, la perception qu’a l’opinion publique des communautés dont elles se réclament ?

    Je ne reviendrai pas sur le fait que ces nominations ne sont en réalité que des « voiles cache-misère », et qu’on ne voit pas par quel miracle elles feraient pousser des ailes à ceux des enfants de l’immigration qui posent de sérieuses difficultés à notre société. Afin d’éviter la déception, les Français ne doivent en attendre aucun résultat ; il n’y en aura guère. Car quel est le rapport de cause à effet ? Le fait que ces personnes soient propulsées au sommet du pouvoir aide-t-il en quoi que ce soit les enfants de l’immigration à combler toutes leurs lacunes, que j’ai longuement décrites dans mon livre ? À ce propos, faut-il s’étonner que malgré la nomination de Rama Yade, plusieurs dizaines de voyous d’origine africaine (150 selon la police) se soient affrontés à coups de machettes, couteaux et barres de fer dans le quartier de Pigalle à Paris dans la nuit du lundi 27 août ? Autre question : ne nous avait-on pas asséné que la loi sur la récidive avait été conçue pour dissuader les « jeunes » de passer à l’acte de délinquance ? Ces derniers jours, le gérant d’un magasin en Seine-Saint-Denis a pu lui aussi constater que ni cette loi de répression, ni l’installation de 20 caméras, n’auront réussi à dissuader des bandes de s’attaquer à son outil de travail. On ne peut pourtant pas prétendre que la loi n’a pas été suffisamment médiatisée…

    Autre question : a-t-on véritablement besoin que des membres de l’immigration récente soient « iconifiés » pour que le problème de l’intégration soit enfin résolu, et avant lui, celui de l’insertion ? N’est-ce pas plutôt lorsque les enfants de l’immigration auront réussi à acquérir et respecter les règles du bien vivre ensemble de la société française, qu’ils seront enfin reconnus comme n’étant plus un problème ? S’est-on jamais préoccupé de la nomination de ministres d’origine slave, hispanique, italienne… à l’époque où la question de l’intégration des membres de ces communautés se posait à la France ? Acceptons enfin de ne plus fuir la réalité des problèmes, si nous voulons véritablement aider les enfants issus des dernières vagues d’immigration !

    Notre classe politique devra un jour admettre que l’insertion et l’intégration sont des sujets extrêmement sérieux pour l’avenir de notre pays, et qu’à ce titre ils ne souffrent ni les simples effets d’annonce, ni les miroirs aux alouettes. Il y faudra une réflexion beaucoup plus approfondie, ainsi que des mesures dignes de mériter le qualificatif d’action politique.

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration, Politique