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mitterrand

  • Comment en est-on arrivé là ?

    Ces deux vidéos sont plus qu'instructives et résonnent tant avec l'actualité !

    Émission Les grandes questions de Franz-Olivier Giesbert.

    Voici un extrait de mon accrochage avec Mazarine Pingeot qui m'a cherché querelle, et m'a trouvée.

    Toujours le 17 décembre 2015, voici le passage où je suis interrogée par Franz-Olivier Giesbert sur ce que j'ai découvert lors de mon voyage à l'intérieur du Système.

    Extrait: “J'ai écrit Décomposition française pour une raison unique, c'est de laisser – puisque les écrits restent –, de laisser un témoignage pour les génération futures, afin qu'elles ne puissent pas penser, comme à une autre époque qui n'est pas si lointaine, que nous ne savions pas. Notre société savait, et notre société n'a pas fait grand chose pour éviter ce qui nous arrive. C'est mon témoignage que je livre à ceux qui viendront plus tard car nul ne peut savoir dans quelle direction la France, mais aussi l'Europe, va basculer.”

     

    Catégories : Politique
  • Le regard de Jacques Marseille

    En 2006, l’historien Jacques Marseille publiait Du bon usage de la guerre civile en France, dans lequel il évoquait plusieurs guerres civiles qui ont émaillé l’histoire de France. Il y critiquait par ailleurs la société française qui cherche selon lui « à être charmée plus qu’à être convaincue ».

    En voici un extrait :

    « (…) À cet égard, l’allocution prononcée par Jacques Chirac le 8 janvier 1996, le jour même de la mort de François Mitterrand, aurait solennellement sonné le glas des guerres civiles et annoncé l’avènement d’une société pacifiée dans un pays humaniste. Un “modèle” que le monde nous envierait et qu’il faudrait protéger contre toutes les tentatives de “rupture”.

    La fidélité à la France rurale, une jeunesse de droite, une conversion au socialisme qu’il a appris tardivement à parler, la passion de sa vie, la longévité politique, cinquante années de carrière et deux septennats, la culture classique, autant de “vertus” qui, magnifiées par Jacques Chirac, opposent la France de l’alternance à celle du mouvement. La récente “panthéonisation” de François Mitterrand par l’“opinion” qui, dans un sondage CSA pour Libération du 21 décembre 2005, le consacre président le plus populaire de la Ve République est bien le reflet d’une société qui aime les choses de la vie et cherche à être charmée plus qu’à être convaincue. “Slalomer sans heurts, se répéter au besoin ; ne fermer aucune porte, trois petits points, que sais-je encore ; louvoyer, survoler, suggérer ; thèmes et variations, volutes, esquives. Ne rien asséner, ne rien assumer. Et que toute formule en page 1 puisse être balancée en page 2 par une autre de sens inverse.” Cet autre “compliment” à François Mitterrand écrit le 12 janvier 1986 par Régis Debray, qui fut à la fois son “ami” et son conseiller, en dit long sur la différence entre ceux qui forcent le destin et ceux qui ne pensent qu’à forger le leur. Le principal mérite de François Mitterrand, comme celui de Jacques Chirac qui l’admire tant, est bien d’avoir su créer et maintenir les conditions de l’alternance, non seulement dans la vie politique mais aussi dans les propos. (…) »

    La société française cherche-t-elle a être charmée plus qu’à être convaincue ? Dimanche, les Français choisiront-ils d’élire un François Mitterrand ? Réponse dans 48 heures.

    Catégories : Politique