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Rama Yade pleure sa terre natale, le Sénégal

Dans un entretien accordé à des journalistes sénégalais, Rama Yade, Secrétaire d’État de la République française, pleure sa terre natale, le Sénégal. Où est le problème, me direz-vous ? Voici quelques extraits de cet entretien :

Question : « Vous êtes l’exemple typique de l’émigré qui, après sa formation, a décidé de rester en France. Qu’en pensez-vous ? »

Rama Yade : « Mais moi, je n’ai pas émigré. Ce sont mes parents qui m’ont emmenée en France, ils ne m’ont pas demandé mon avis (Rires). Et j’ai passé toute mon enfance à me demander quand est-ce que je vais rentrer. (Elle insiste) Moi, on m’a emmenée en France. »

À la question « Et vous servez la France plutôt que le Sénégal. Vous sentez-vous plus Française que Sénégalaise ou vice-versa ? », Rama Yade ne répond pas qu’elle est Française, et qu’en tant que Secrétaire d’État, elle sert la France ; voici sa réponse :

« Je me sens moi-même et puis c’est tout. Je suis fidèle à moi-même. Je vais là où le vent m’emporte. Le reste, ce ne sont que des mots. »

À la question « Pensez-vous un jour pouvoir servir le Sénégal ? », la Secrétaire d’État de la République française répond :

« Si le président Wade m’appelle parmi les jeunes talents qui l’entourent, pourquoi pas ? »

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À ceux qui me demanderont « Où est le problème ? », je citerai donc Le puzzle de l’intégration, dans lequel j’abordais le cas Rachida Dati, alors conseillère chargée de la prévention de la délinquance auprès du Ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy :

« On imagine difficilement qu’un positionnement aussi chargé aux niveaux émotionnel, affectif et intellectuel, puisse n’avoir aucune influence sur les conseils qu’elle prodigue.

Si j’ai cité ce témoignage, c’est pour qu’on réfléchisse à un point bien précis. Considérons-nous qu’il soit indispensable, pour préserver l’indépendance de décision politique, et aussi pour la défense de l’intérêt général, que tous ceux qui appartiennent au premier cercle des conseillers de nos femmes et hommes politiques soient entièrement guidés par l’intérêt de tous les Français, sans aucune préférence liée à leur origine ethnique ou raciale ? C’est une question que j’estime essentielle et sur laquelle il nous faut statuer, car elle se pose déjà et se posera de plus en plus avec le temps. Pour ma part, je ne trouve pas très sain que des proches conseillers du pouvoir politique de notre pays, la France, s’affirment et se reconnaissent comme « une représentation » ou « la première vitrine » d’un pays étranger quel qu’il soit.

La question des conseillers qui entourent nos décideurs politiques doit nous amener à méditer sur notre degré d’attachement à l’indépendance de décision de la France, que ce soit dans sa politique intérieure ou dans sa politique étrangère, politiques qui au demeurant sont parfois fortement imbriquées.
»

Catégories : Insertion - intégration, Politique

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