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Courage, fuyons nos responsabilités !

L’utilisation par le Premier ministre François Fillon du mot « détail » pour qualifier l’amendement concernant les tests ADN a soulevé un grand émoi parmi les intellectuels, et bien sûr les associations avides de la lumière des projecteurs. Cet émoi est-il justifié ? Le mot « détail » serait-il dorénavant interdit dans la langue française ? Si tel est le cas, nos Immortels devraient sur-le-champ demander qu’il soit retiré de tous les dictionnaires de France et de Navarre.

François Fillon est un homme de conviction républicaine ; n’étaient les grandes difficultés qu’il doit affronter pour affirmer son pouvoir de Premier ministre, il saurait montrer qu’il est fidèle à ses convictions profondes, qui le placent parmi nos responsables politiques au rang de ceux qui sont convaincus de l’importance de nos principes républicains. François Fillon ne fait nullement partie de ces hommes politiques qui jouent sur le registre de l’émotion ou de la provocation. Nul ne peut l’accuser d’avoir recherché le parallèle avec une page douloureuse de l’Histoire de France, ni d’avoir voulu dire que répertorier génétiquement des personnes était dans ses projets, et que c’était un « détail ». Ce à quoi nous assistons est malheureusement l’exacte illustration de ce qui a cours depuis 25 ans. Par tous les moyens, des groupes aux intérêts pas nécessairement convergents deviennent alliés de circonstance, pour tenter d’empêcher la France de traiter le sujet de l’immigration-insertion-intégration. Si ce n’avait été sur le mot « détail », ceux qui exploitent le registre de la culpabilisation du peuple français auraient fini par trouver un autre prétexte pour tenter une nouvelle manipulation des masses. Observons comment l’État français peine, depuis si longtemps, à faire respecter ses lois sur le territoire français. Rappelez-vous comment la secrétaire d’État Rama Yade, membre du gouvernement, s’est ruée sur le terrain pour remettre en cause l’application de la Loi à Aubervilliers. Cela eut dû constituer un motif de licenciement, car il s’agissait d’une faute lourde ! Comment faire en sorte que la France soit respectée si l’on envoie très régulièrement, aux nouveaux entrants mais aussi à toutes les familles issues de l’immigration, le signal que les lois françaises sont des pacotilles que l’on peut fouler au pied ? C’est tout simplement impossible, et c’est l’une des clés de décryptage de l’échec de l’insertion, et bien entendu de la faillite de l’intégration.

Non, ce n’est pas le modèle français d’intégration qui est responsable de la faillite de l’intégration ; ce sont les élites « bien-pensantes » qui sont en vérité coupables d’avoir participé, avec d’autres, à placer notre pays dans une situation de tension qui devient chaque jour plus dangereuse pour sa paix civile. Courage, fuyez vos responsabilités, chères élites, et continuez à jeter de l’huile sur le feu ; vous ne pourrez pas prétendre devant l’Histoire que vous n’étiez pour rien dans le brasier que vous vous appliquez, sans le savoir, à préparer !

Catégories : Insertion - intégration, Politique

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