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Entretien Atlantico : L’immigration incontrôlée, cette « fatalité » qui n’en était pas une

Vous pouvez retrouver ici le contenu de notre entretien.

Extraits :

Atlantico : Dans une interview au Parisien ce dimanche , Emmanuel Macron a déclaré “La France a toujours été une terre d’immigration. Cela fait partie de notre ADN, c’est la force de notre pays, et on en a toujours eu besoin pour notre économie.” Il semble ici reprendre la rhétorique selon laquelle l’immigration massive est une fatalité et une chance pour le pays. Dans quelle mesure cette rhétorique est-elle réductrice, voire erronée ?

Malika Sorel : Emmanuel Macron se trompe et confond avec l’histoire des États-Unis d’Amérique qui, eux, se sont constitués avec l’immigration. États-Unis dont il est par ailleurs Young Leader, promotion 2012.

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Comment nous sommes-nous laissés enfermer, historiquement, dans cette rhétorique ?

Je distinguerai pour ma part le peuple de ses élites politiques et de la Haute administration, économiques, médiatiques, intellectuelles et artistiques qui trouvent, pour une raison ou une autre, un intérêt à soutenir cette propagande. En effet, les enquêtes d’opinion mettent depuis longtemps en lumière le fait que les Français sont, dans une très large majorité, opposés à l’accueil de nouveaux migrants, qu’ils considèrent qu’il y a trop d’étrangers en France, et jugent négatifs les effets de l'immigration.

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Certains pays autant, voire plus attractifs que la France, sont bien moins touchés par ces questions migratoires. Comment peut-on l’expliquer et y a-t-il un moyen pour nous rapprocher de ces modèles migratoires étrangers ?

L'amateurisme génère de l'incompétence. Les autres pays obtiennent en effet de meilleurs résultats pour ce qui est du renvoi des clandestins. Ils sont plus fermes et se font davantage respecter par les pays sources de l'immigration. La France est vue comme le maillon faible.

C’est probablement en France que les élites, au travers de la repentance coloniale, ont le plus versé dans le dénigrement de leur propre pays. Le summum a été atteint avec un Emmanuel Macron allant, à Alger, jusqu’à accuser son propre pays de crime contre l’humanité. J’ai toujours alerté sur le fait que le dénigrement de la France par ceux qui en avaient pourtant hérité, participait largement à exacerber les tensions en instillant le poison de la haine dans le coeur d’une part des enfants de l’immigration. Dans la mesure où ils sont éduqués dans une culture familiale où l’honneur n’est pas un concept vide de sens comme il l’est devenu en Occident, les représailles iraient crescendo. Le redressement de la France sera long et difficile.

Il était pourtant aisé de constater que d’autres pays occidentaux, bien que dénués de passé colonial, rencontraient eux aussi de grandes difficultés.

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Comment faire pour lever les verrous, notamment juridiques mais aussi intellectuels et politiques qui nous ont menés à cette situation et sortir de la “fatalité” ?

La France s’enfonce dans un sous-développement sans précédent, situation à laquelle nombre d’élites semblent indifférentes. Ne subsiste qu’une seule solution : que ces élites subissent les conséquences de leurs actions et prises de positions. Le peuple doit donc exiger que ceux qui sont immigrationnistes parmi les politiques, la haute administration, les patrons, les intellectuels, les journalistes, les artistes, etc. s’installent dans les quartiers pudiquement qualifiés de « sensibles », et que leurs enfants ou petits-enfants s’assoient sur les bancs de toutes ces écoles où, selon l’IFOP, 50 % des enseignants s’autocensurent pour ne pas créer de problèmes avec les élèves. Oui, c’est désormais le seul moyen qui conduira ces « élites » à tourner le dos à ce que Romain Gary dénonçait comme « une musique de chambre égoïste et intimiste qui ignore la rue pour se réfugier dans les salons. » Elles cesseront alors de jouer avec le destin de la France.

Catégories : Revue de presse

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