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  • Quelques témoignages de personnalités

    J’ai reçu un certain nombre de témoignages de personnalités au sujet du livre Le puzzle de l’intégration. C’est avec plaisir que je vous en livre quelques-uns :

    M. Jean-Pierre Chevènement (avec qui j’ai eu un long entretien téléphonique), Président d’honneur du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) et Président de la Fondation Res Publica, qui a également occupé les postes de Ministre de l’éducation nationale, Ministre de la défense et Ministre de l’intérieur : « Le puzzle de l’intégration est un livre très fin et profond ».

    M. Jean-François Cordet, Préfet de la Seine-Saint-Denis : « Je vous adresse mes félicitations pour la qualité de l'ouvrage et la pertinence des réflexions que vous engagez… Ce long et douloureux examen, cette introspection de la société française sert la République et ses serviteurs. Bravo encore. »

    M. Jean-Louis Debré, Président du Conseil Constitutionnel, ancien Président de l’Assemblée Nationale, dit avoir lu le livre avec beaucoup d’intérêt : « L’intégration est un défi considérable que notre pays doit relever. Comme vous le savez, je crois, tout comme vous, aux vertus du modèle républicain dès lors que l’on a la volonté de le faire vivre »

    M. Max Gallo, historien : « C’est un livre que je trouve remarquable ! »

    M. Claude Hagège, linguiste, Professeur au Collège de France : « Je trouve excellente et féconde votre distinction entre Intégration et Insertion. Elle est très illustrative. J'espère qu'elle aura le succès qu'elle mérite ! »

    M. Alain Juppé, Maire de Bordeaux, ancien Ministre des affaires étrangères, ancien Premier ministre : « Loin du politiquement correct, vous dénoncez avec fermeté l'idéologie de la victimisation faisant de tout immigré une victime en puissance. »

    M. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, ancien Ministre des Affaires étrangères et Ministre de l’intérieur : « Votre combat pour l’intégration et l’égalité des chances est aussi le mien. Je les ai toujours défendues et les défendrai encore, car je crois en notre modèle républicain. »

  • La Droite décomplexée

    Faut-il se réjouir que la Droite soit aujourd’hui si décomplexée ? Cette question peut sembler curieuse, mais elle s’impose de plus en plus à moi. Je suis profondément démocrate, et je considère essentiel que de vrais courants politiques aient les moyens de coexister, car c’est la seule façon de s’assurer que la classe politique privilégie autant que possible la défense de l’intérêt général. Alors, pourquoi cette question ?

    Depuis plusieurs semaines, j’entends dans des lieux publics des réflexions que je n’avais jamais entendues avant 2007. J’entends des phrases qui laissent présager que la France va au devant de graves ennuis, car on a engagé les Français dans une voie dangereuse, celle qui exploite le côté le plus vil de l’être humain : la tentation de toujours chercher en l’autre, en celui qui est différent, un bouc émissaire et la cause de ses propres échecs ! Voici quelques-unes de ces remarques abjectes, glanées ces derniers jours au hasard de mes déplacements franciliens, qui indiquent que les voyants sont désormais allumés au rouge en France.

    Sur le quai d’une gare, un groupe de jeunes lycéens discutent, à haute voix et très détendus, comme s’ils évoquaient le dernier film vu au cinéma, sauf que là ils s’accordent pour affirmer qu’« il y en a marre des Noirs en France ».

    Dans un train de la proche banlieue parisienne, un passager monte et, après avoir jeté un regard circulaire dans la rame, s’exclame déçu : « Ah, il n’y aura encore pas de place assise pour les Blancs aujourd’hui ! » En clair, il voulait ainsi signifier que de nombreuses places étaient déjà occupées par des voyageurs à la peau foncée ou aux cheveux frisés. Cet épisode m’a douloureusement rappelé la période de la honteuse Amérique de Martin Luther King.

    Dans un point de restauration rapide où je déjeunais avec mes enfants, un groupe de jeunes, regardant la télévision, s’exclament à la vue d’une personne à l’écran semblant d’origine nord-africaine : « Le bougnoule ! ». Pour votre information, nous étions à Neuilly-sur-Seine, donc dans une ville où les gens vivent plutôt entre eux et ne se sont jamais vraiment sentis « dérangés », ni par des personnes d’origine étrangère, ni même par des Français de souche issus des classes modestes !

    Alors, que penser de tout cela ? Rien qui puisse augurer que les tensions sur le territoire national iront en s’amenuisant, et que nous saurons enfin trouver le moyen d’y construire une vie pacifiée. Le rapport de l’Institut National des Hautes Études de Sécurité (INHES), qui met en évidence la dégradation alarmante des relations police-population en Seine-Saint-Denis, nous rappelle également que le moindre incident peut déraper et embraser une partie de la France. Ce ne sont pas les lois de répression qui vont être « débattues » à l’Assemblée cet été, et qui ne remédieront en rien à l’origine de la violence, qui participeront à faire redescendre la pression, bien au contraire ! Il est bien reconnu que la prison contribue à fabriquer des individus qui, une fois libérés, deviennent encore plus violents envers la société. Nos policiers sont eux aussi victimes de cette dégradation des relations sociales. Étant en première ligne, ils encaissent et paient de leurs personnes les conséquences de choix politiques hasardeux et de propos provocants et irrespectueux, tenus pas des hommes politiques qui devraient pourtant être des exemples de comportement civique. Le civisme ne commence-t-il pas par le respect d’autrui, dans le ton employé et les termes utilisés ?

    La situation risque encore de se dégrader. En effet, les personnes d’origine étrangère repérables au « faciès » et qui souhaitaient s’intégrer, blessées par des comportements insultants comme ceux auxquels j’ai assisté, se refermeront sur elles-mêmes et se replieront encore davantage sur leur communauté d’origine ; leur intégration sera lourdement et durablement compromise. Témoignage de ce repli, la langue française est désormais presque systématiquement délaissée dans les échanges entre personnes d’origine étrangère, qui choisissent de s’isoler ainsi des Français, en parlant la langue d’un pays étranger où elles n’ont parfois jamais vécu ! En pensant exclure de leurs échanges les Français de souche, ces personnes s’excluent en réalité elles-mêmes de la société française, et en excluent leurs enfants, qui maîtrisent de moins en moins la langue française, car ils ne la pratiquent pas suffisamment. Et ce ne sont pas leurs heures de classe qui sauront combler leurs terribles lacunes ! Le fossé de connaissances entre eux et les enfants des familles françaises de souche s’accroît jour après jour. Les enseignants le constatent dans l’exercice de leur mission : un nombre non négligeable d’élèves issus de l’immigration ne comprennent même pas les énoncés des problèmes qui leur sont posés, que ce soit à l’école primaire ou au collège. Comment réussir dans ces conditions ? C’est tout simplement impossible.

    Notre classe politique dans son ensemble porte une lourde responsabilité dans la dégradation constante du climat au long de ces vingt dernières années. Il est urgent que la Gauche se reconstruise en adoptant un comportement mature et responsable et en acceptant, entre autres, la réalité de l’existence des problèmes liés à l’intégration, car c’est sans aucun doute sur ce sujet qu’elle a été déjugée par les Français. Il est tout aussi urgent que la Droite républicaine, qui a laissé une frange de la Droite triompher avec les thèmes du Front National lors de cette élection présidentielle, se reconstruise et se réapproprie ses valeurs qu’elle a laissé fouler, sans même paraître s’en inquiéter !

    La création d’un ministère de l’immigration juxtaposé à celui de l’identité nationale est une nouvelle démonstration de la forte propension d’une certaine partie de la Droite à spontanément stigmatiser ceux qui sont d’origine étrangère. Cette juxtaposition livre ces derniers à la vindicte des Français de souche, depuis longtemps en mal de repères. Il est à craindre que les propos que j’ai récemment entendus se répandent de plus en plus dans les lieux publics. Pourtant, sans esprit de responsabilité, sans sagesse, sans respect, la France ne saura jamais traiter du sujet de l’intégration de manière constructive, et surtout pérenne ; or, c’est une réelle urgence ! Je crains que le peuple français ne récolte un jour que douleur et honte d’avoir ainsi laissé faire.

    Non, ce n’est décidément pas une bonne nouvelle pour les Français que la Droite soit aujourd’hui si décomplexée, car cela démontre, comme le clame haut et fort Jean-Marie Le Pen, que c’est bien le « fond de commerce » du Front National qui est le grand vainqueur de cette élection présidentielle !

    Catégories : Insertion - intégration