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Revue de presse - Page 12

  • Débat Figaro Magazine : où en est la France ?

    J’ai débattu avec Laetitia Strauch-Bonart, et le débat était animé par Alexandre Devecchio. Le débat a duré 3 heures et fut extrêmement riche et respectueux. Une retranscription partielle se retrouve dans le Figaro Magazine actuellement en kiosque, et en ligne ici.

    Voici quelques extraits de mes propos :

    « Je me vis comme une femme politique et ce qui m’intéresse, c’est le côté pratique, c’est-à-dire ce que l’on fait des idées, et comment on résout les problèmes (...)

    C’est factuel. La France descend régulièrement dans le classement des puissances économiques. Nous sommes complètement surendettés, et il suffirait que les taux d’intérêt repartent à la hausse pour que la France plonge. Un autre élément qui nous le montre est le classement dans les enquêtes internationales sur le niveau scolaire. En mathématiques, nous sommes classés derniers de l’Union européenne.

    À partir de là, comment réindustrialiser la France ? Ce qui me fait rebondir sur la question de la compétence des élites. Comment en arrive-t-on à ce que Jean-Michel Blanquer supprime les maths des matières obligatoires, alors que l’on sait que la puissance passe par la réindustrialisation, par les nouvelles technologies, et que les maths y sont essentielles ? Ce qui fait la puissance au niveau international, ce n’est pas le verbe mais la capacité à fournir au monde des semi-conducteurs, des ordinateurs, des smartphones, des satellites, etc.
    (...)

    Les Français se sentent complètement menacés dans leur identité parce qu’ils ont l’impression que beaucoup d’étrangers arrivent et ne veulent pas épouser leurs mœurs, leurs façons d’être au quotidien, et leur langue. Il y a une inquiétude que nous devons entendre, et c’est le propos de mon livre. Les Français ont le sentiment qu’ils deviennent minoritaires sur leur terre. D’après les chiffres de l’Insee, en 2017, “44 % de la hausse de la population provient des immigrés”. La question est : est-ce que ces immigrés s’assimilent ?
    (...)

    On ne peut pas dire “on a trop de pauvres, on n’y arrive plus ”, prétendre répondre à la détresse des “gilets jaunes”, et poursuivre avec l’immigration. Comme on ne peut pas dire “on n’a plus de moyens à l’université” et continuer d’attirer des étudiants qui viennent pour s’installer en France. La France doit s’occuper de ses enfants en priorité comme bien d’autres pays le font.

    Le recours à McKinsey et aux cabinets de conseil met en évidence la question de la compétence des élites dirigeantes. Que les élites politiques qui n’ont pas la compétence dégagent !

    Ce n’est pas normal que nous ayons une fonction publique aussi obèse, des hauts fonctionnaires avec de hauts salaires et des protections à vie, et qu’ils fassent appel à des cabinets extérieurs pour leur dire quoi faire. C’est un scandale absolu ! L’affaire McKinsey révèle énormément de la faillite de l’État et des élites politiques.
    (...) »

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien publié sur le site d’Atlantico

    Extrait : « (...) Aussi, les politiques ont besoin de relais au sein de ces populations pour jouer le rôle de rabatteurs de bulletin de vote. Ceux des enfants de l’immigration qui se sont assimilés ne peuvent pas jouer ce rôle. De ce fait, ils ne présentent plus guère d’intérêt pour personne. Et c’est bien parce que les élites ont violé le Code civil qui imposait que l’assimilation précède l’octroi de la nationalité française, et donc du droit de vote, que nous en sommes arrivés à cette situation. Comme je l’illustre dans mon livre, beaucoup ont versé dans le clientélisme par le biais des accommodements et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a conduit au séparatisme culturel puisque chaque diaspora, pour pouvoir peser dans le jeu politique, n’a nul intérêt à laisser ses membres lui échapper et s’assimiler. Au fil du temps, la pression s’est accrue sur chaque enfant et famille de l’immigration, rendant leur intégration culturelle encore plus compliquée. La préférence étrangère a été institutionnalisée au travers des politiques de diversité et de discrimination positive qui se sont déployées dans tous les secteurs : politiques, entreprises, médias... La classe politique se trouve à présent piégée, et la France dans une situation préoccupante. La discrimination positive a fini par se muer en discrimination négative pour les Français de souche et assimilés qui sont les dindons de la farce.
    (...)

    Je suis convaincue du fait que c’est la misogynie des sociétés occidentales, à commencer par celle des élites, qui les a empêchées de réagir. Je pose la question : la réaction des sociétés occidentales aurait-elle été différente si les flux migratoires s'étaient accompagnés d'une remise en question du statut des hommes et d'atteintes à leur liberté, plutôt que de s'accompagner d'une remise en question du statut des femmes et de leur liberté ? Il n'y a là, à mes yeux, pas l’ombre d’un doute ! J’explique aussi, études à l’appui, que cette misogynie peut tout aussi bien émaner des femmes elles-mêmes. C’est pourquoi nous devons sortir de l'approche stérile et surtout contre-productive d’un combat entre les sexes. Beaucoup d’hommes sont les alliés des femmes et, pour rien au monde, ne souhaitent que notre société régresse sur le plan des relations entre les hommes et les femmes. »

    Vous pouvez lire ici l’intégralité de mon entretien.

    Catégories : Revue de presse
  • Tribune dans FigaroVox : « Le “front républicain” prend en otage l’élection présidentielle »

    Depuis dimanche soir, un grand nombre de raisons sont avancées pour expliquer la déroute de la droite et l’ascension de Jean-Luc Mélenchon devenu, à lui seul, le «vote utile» pour toute la gauche ; mais la vraie raison n’est jamais évoquée.

    Étrangement, une variable décisive, à savoir l’évolution de la démographie électorale, se trouve passée sous silence. Un petit rappel s’impose. Dès 2011 Terra Nova, le laboratoire d’idées de la gauche, décrit «la France de demain, face à une droite dépositaire de la France traditionnelle» et écrit alors, noir sur blanc, que «la population française est en expansion démographique et en mutation identitaire: en 2006, près de 150 000 acquisitions de la nationalité française ont été accordées, en augmentation de 60 % par rapport à 1995. Dans l’hypothèse d’une continuation à l’identique, ce sont entre 500 000 et 750 000 nouveaux électeurs, naturalisés français entre 2007 et 2012, qui pourront participer au prochain scrutin présidentiel (...)» Et Terra Nova de préciser que ce sont « notamment les individus d’“autres religions”, composés à 80 % de musulmans, qui sont plutôt enclins à voter à gauche» et que «dans ces conditions, la dynamique démographique est très favorable à la gauche.»
    (…)

    Quel crédit accorder à un «front républicain» qui conduirait à marcher aux côtés de gens qui ont pu être, ne fût-ce qu’un seul jour, les compagnons de route d’«officines» qui «œuvrent contre la République» ? La notion de «vote utile» est étroitement corrélée à l’omniprésence des sondages. Si les électeurs n’en avaient pas été autant matraqués, ils auraient voté sur la base de leur seule conviction, nourrie par l’analyse comparative des offres programmatiques. Sans ces sondages, la notion même de vote utile, ou encore de vote pour faire barrage à des candidats, n’existerait pas. En France, l’élection présidentielle, qui est l’élection reine, constitue une salutaire soupape de sécurité.
    (…)

    Vous pouvez lire ici l’intégralité de ma tribune.

    Catégories : Politique, Revue de presse