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banlieues - Page 2

  • Le problème de l’intégration n’est pas économique

    Je souhaitais vous rédiger un billet à propos de l’appel des maires de banlieues. Au lieu de vous faire une revue détaillée de cet appel, je préfère vous poster la lettre que Xavier Lemoine, lui-même maire de banlieue, et Vice-Président du Conseil National des Villes, a postée à ses petits camarades pour les appeler à la raison. Sa lettre est pleine de bon sens.

    Voici un extrait de l’appel : « Faudra-t-il de nouvelles émeutes pour que les pouvoirs publics s’intéressent à nos villes et à ceux qui y vivent ? » Comment doit-on qualifier des prises de positions qui en viennent à cautionner la violence qui s’exprime et s’exerce contre notre société ? Mais au fait, les élus n’ont-ils vraiment aucune part de responsabilité dans ce qui arrive ? Moi, je pense que si ! En mettant en avant la question économique comme seule cause de tous les maux, ils ont en effet participé à empêcher ce sujet d’être véritablement traité. Si l’erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Voici un petit cocktail ce qu’il m’est arrivé d’entendre :

    « Je ne veux pas de descentes de policiers contre les trafics dans ma commune. Après, ça déclenche des représailles et c’est le bazar. Tant que vous les laissez faire leurs trafics, tout va bien et c’est calme. »

    « S’ils font des descentes, je risque de ne pas être réélu. »

    Dans l’esprit de certains élus, c’est la police qui en vient à constituer un problème !!!

    « Comme il y avait des problèmes de communication entre les parents et les enfants, alors j’ai fait dispenser des cours d’Arabe aux parents et aux enfants. » Oui, vous avez bien lu.

    « J’ai un grave problème : dans ma circonscription, j’ai un quartier où une grande proportion des familles sont polygames. Le gouvernement ne fait pas assez. Il faudrait qu’il intervienne davantage. » Je pose la question suivante à l’élu : « Vous voulez dire que la polygamie est interdite par la loi et qu’il faudrait faire en sorte que la loi soit respectée ? » Réponse de l’élu : « Non, ce dont j’ai besoin c’est que le gouvernement débloque davantage d’argent pour construire des logements sociaux. Il nous faut décloisonner les familles et permettre aux différentes épouses d’avoir un logement. » J’ai failli tomber de ma chaise !

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    Lettre ouverte à mes amis les maires de banlieue

    Vous avez été très nombreux à signer la “Lettre à ceux qui ignorent les banlieues” rédigée par Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois et président de l’association Ville et Banlieue. Avec Claude Dilain, je travaille quotidiennement et efficacement. Avec humour, beaucoup nous déclarent “pacsés” dans le cadre de la communauté d’agglomération que nous formons et je milite à Ville et Banlieue. Pour autant, je n’ai pas signé la Lettre et je ne la signerai pas, en raison, paradoxalement, de l’estime et de l’amitié qui me lient à lui. Alors expliquons-nous.

    Oui, beaucoup d’entre nous, maires de banlieue, sentent une sourde et puissante inquiétude les envahir devant la relative vanité, quant aux résultats obtenus, des politiques qu’avec passion et acharnement nous avons mises en œuvre sur nos territoires. Les quelques résultats obtenus péniblement, mais pour combien de temps encore, nous inciteraient donc à penser qu’en rajoutant des milliards aux milliards, nous parviendrons à des résultats probants et définitifs. Et nous voilà, maires de banlieue, à nous transformer en “monsieur Bahlsen” du “toujours plus” d’argent de la politique de la Ville. C’est une grave erreur car nous nous trompons et nous trompons tous les Français. J’appelle de mes vœux une réflexion plus fondamentale.

    Les moyens financiers et humains qui restent nécessaires à la politique de la Ville doivent être subordonnés impérativement aux considérations suivantes que j’évoque par ordre d’importance.

    • La situation financière, économique et sociale de la France nécessite que nous prenions aussi part à l’effort collectif de redressement. On ne peut prendre en défaut la solidarité du pays en faveur de nos quartiers défavorisés. Songeons seulement aux 12 milliards d’euros de l’Anru et aux 500 millions annuels de L’Acsé. L’effort sera à poursuivre mais il est déjà conséquent. C’est jouer avec le feu que de justifier à l’avance des événements du type émeute en invoquant un désengagement de l’État.
    • De la même manière, regardons si actuellement la France peut continuer, tous les ans, d’accueillir définitivement sur son territoire 200 000 étrangers. Nous ne ferons pas l’économie, pour des raisons culturelles et démographiques, de devoir reconsidérer sérieusement la nature et l’intensité des flux migratoires.
    • Soulignons au passage les politiques de gauche qui ont cru devoir favoriser l’arrivée dans leur ville du “prolétariat de substitution” au travers de l’immigration et les politiques de droite qui ont pris pour les villes dont ils étaient députés ou sénateurs des dispositions qu’ils n’ont pas voulu prendre dans le même temps pour la France. Au-delà des postures médiatiques et politiques, bon nombre d’élus, notamment de gauche, débordés, voire otages, ne savent comment éteindre l’incendie tandis que la droite ne brille pas par son courage, tétanisée par les grands prêtres de l’antiracisme et du politiquement correct.
      Cela étant dit, nous pourrions peut-être, ensemble, nous préoccuper de l’avenir qui nous attend…
    • Avant de rallonger les financements en direction de nos quartiers, posons-nous collectivement la question de savoir pourquoi toutes les sommes à ce jour investies n’ont hélas pas produit les résultats escomptés. Nous avons renoncé à l’assimilation et nous avons prôné l’intégration, en vérité le cache-sexe du droit exacerbé à la différence. Sacrée différence en effet.
    • Ce droit à la différence exacerbé a annihilé toute tentative d’exigences, si minimes soient-elles, en direction des populations accueillies. Nous avons fait ainsi le lit du communautarisme qui, lui, ne badine pas quant à ses méthodes de contrôle social dans nos quartiers. Ainsi, nos politiques publiques d’intégration perdent, d’année en année, de leurs effets. Un monde parallèle, solidaire, organisé, déterminé campe à nos portes et les bascules démographiques sont à l’œuvre ; elles ne sont pas pressées, elles ont le temps pour elles. Elles sont inexorables.

    Alors, mes chers collègues : sommes-nous capables de nous retrouver, au-delà de nos postures, sur ces réalités que nous vivons, que nous connaissons, que nous affrontons quotidiennement ? Sommes-nous capables en tant que maires de regarder lucidement et courageusement ces vérités ? Sommes-nous capables, en raison du fait que notre mandat est encore celui qui jouit de la plus grande confiance de la part de toutes nos populations, de faire l’union sacrée face à ce qui mine et menace notre République ? C’est à ce niveau de réflexion qu’il faut se hisser. En aurons-nous la sagesse ? En aurons-nous le courage ? Je l’espère tant.

    Xavier Lemoine, maire de Montfermeil

    Catégories : Insertion - intégration
  • La sécurité dans les banlieues

    Le Président de la République s’est exprimé lundi dernier. Sur la question des banlieues, ses propos confirment ce que je vous avais déjà écrit.

    S’entretenant avec un jeune père de 5 enfants (31 ans), issu de Villiers-Le-Bel : « J’ai voulu que dans les classes préparatoires aux grandes écoles, il y ait 30% de boursiers. Ils viennent de quels quartiers les boursiers ? De vos quartiers ! »

    À ce sujet, je vous avais écrit : « On l’aura bien compris, la tentative actuelle d’introduction du critère “boursier” pour l’accès aux grandes écoles vise en réalité les enfants de l’immigration. Le critère “boursier” n’est en effet qu’un subterfuge pour masquer le recours à l’ethnie ou la race. Souvenons-nous que la Commission Veil avait refusé d’inscrire la “diversité” dans le Préambule de la Constitution… »

    Évoquant la lutte contre l’insécurité dans les banlieues, le Président de la République cite plusieurs mesures, dont la lutte contre l’économie parallèle, la multiplication des caméras de vidéo-surveillance, et l’entrée dans les grandes écoles. Oui, l’entrée dans les grandes écoles comme moyen de lutte contre l’insécurité !!!

    À noter que le Président de la République reconnaît que « la rénovation urbaine ne sert à rien », c’est-à-dire qu’elle n’a aucune incidence sur les problèmes à traiter dans les banlieues. Il rappelle que cela a tout de même englouti 5 milliards d’euros l’année dernière…

    À noter également, le moment où ce père de famille dit au Président de la République que dans ces quartiers, les élèves ne peuvent pas étudier car ils sont parfois à 5 ou 6 par chambre. Ce dramatique problème, personne ne s’y arrête jamais. J’ai vu tant de familles très nombreuses autour de moi dont les parents n’étaient pas capables de s’occuper de leurs enfants, que nul ne parviendra jamais à me convaincre qu’en enfanter autant ne constitue pas une mise en danger de l’ensemble de la fratrie.

    Catégories : Politique
  • Coupables de non-assistance à France en danger !

    C’est ainsi que l’Histoire risque bien de nous qualifier, et de qualifier tous ceux qui auront assisté à la lente agonie de la France. Cette agonie, il est important de le préciser, est le sort désormais réservé à de nombreux autres pays européens.

    Je m’apprêtais à vous publier un billet sur l’autisme de la HALDE, pour évoquer la croisade qu’elle mène contre notre société et contre les entreprises, quand un vent de terreur s’est subitement abattu sur Vitry-le-François. Tout événement tragique survenant dans une banlieue « sensible » est désormais exploité pour déclencher des expéditions punitives contre la société. Nos médias, dont beaucoup auront été les complices de l’aggravation de la situation en France, nous ont à nouveau ressorti leur couplet sur le niveau de vie des familles de Vitry-le-François, la couleur des murs des quartiers… Pourquoi les médias sont-ils à mes yeux complices de la lente et sûre descente de la France aux enfers ? Parce que ce sont eux qui ont diffusé les analyses fausses ou tronquées sur le sujet de l’échec de l’intégration, censurant dans le même temps les nombreux travaux et réflexions de tous ceux qui avaient déjà commencé à soulever le voile sur l’horreur qui guettait la France.

    Le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet (PS), raconte au journal le Monde : « Il s’agissait d’un déchaînement de violence, extrêmement brutal, très difficile à contrôler. Le signe, aussi, qu’on fait face, en France, dans notre société, à une violence latente qui peut surgir n’importe quand. »

    Une des causes de ces problèmes est que nos hommes politiques, nos journalistes et leurs familles ne sont pas installés dans ces quartiers, et qu’ils n’y vivent pas quotidiennement. Si eux et leurs enfants avaient participé à y augmenter le taux de mixité sociale imposé par ailleurs aux Français dits « d’en bas » (loi SRU), jamais en effet la République ne se serait retrouvée dans une telle situation. Jamais les écoles de ces quartiers, qui auraient été celles de leurs enfants, n’auraient eu le loisir de se transformer en lieux où nombre d’enseignants travaillent la peur au ventre. S’ils étaient, eux et leurs enfants, confrontés à la réalité de la régression démocratique et sociale imposée à la France, nos hommes et femmes politiques auraient rapidement compris que leurs analyses étaient des plus simplistes et des plus dangereuses. Les journalistes, dont les enfants auraient été scolarisés dans les écoles des quartiers sensibles, auraient miraculeusement su trouver les mots justes pour dénoncer des propositions et des actions politiques qui de toute évidence conduisaient leurs propres enfants, autant que ceux issus de l’immigration, à l’échec et la mise au ban de la société. Le refus de Ségolène Royal, candidate à présider au destin du peuple français, d’inscrire son fils au cours Florent pour cause de quartier trop populaire, nous renseigne sur le niveau de confiance qu’accorde notre classe politique à sa propre capacité à sauver la France du mal qui la gangrène.

    Proposition à soumettre à nos élus (qui ne l’accepteront bien entendu jamais) : que la loi SRU soit accompagnée de la publication du taux d’élus, de ministres, de journalistes qui résident dans les quartiers sensibles, c’est-à-dire ceux qui sont prompts à entrer en ébullition.

    Catégories : Politique
  • Article dans l’Expansion

    L’Expansion publie, sur son site internet, l’article que son rédacteur en chef Bernard Poulet avait consacré au Puzzle de l’intégration.

    Catégories : Revue de presse