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sarkozy - Page 6

  • Burqa : enfin !

    Il en aura fallu des discussions, pour arriver à ce qu’un accord se dégage autour d’une interdiction générale de la burqa sur le territoire national. Comme toujours, des querelles de pouvoir se sont produites, et elles auraient pu emporter avec elles cet impératif de traduire, dans le monde réel, ce que signifient concrètement les principes républicains.

    Pour justifier l’inaction et surtout l’impuissance du politique, nous aurons entendu tous les prétextes : elles ne sont pas si nombreuses que cela à porter la burqa ; il sera impossible de faire appliquer cette loi sur le terrain ; cette loi va stigmatiser ; la burqa, ce n’est finalement qu’un bout de tissu (je l’ai entendu de mes propres oreilles lors d’une réunion)… La France se trouve à un moment de son histoire où elle n’a nul besoin d’impuissants dans le monde politique. Loin d’être neutres, ces derniers sont bien au contraire hautement nuisibles, car ils jouent le rôle d’idiots utiles.

    Pourquoi des élus, ou encore des responsables politiques, se permettent-ils de relayer dans les médias l’idée que l’interdiction de comportements contraires à notre socle de principes aboutirait à stigmatiser ? Pourquoi et dans quel but cachent-ils la vérité ? À savoir que ce sont bien ceux qui adoptent des comportements contraires aux normes collectives françaises qui se placent délibérément en marge de notre société, et qui œuvrent à leur propre stigmatisation. Concernant l’interdiction générale de la burqa, Malek Boutih est même allé jusqu’à parler de race. Calmez-vous, Monsieur Boutih, vous semblez perdre un peu les pédales !

    Le Premier ministre a dit que le gouvernement était prêt à prendre des risques juridiques. Oui, il le faut ; et il faut également faire évoluer des lois qui ont certes contribué à émanciper à une époque, mais qui enchaînent aujourd’hui, et jouent surtout le rôle d’un nœud coulant se resserrant chaque jour davantage autour du cou de notre société.

    Abdelwahab Meddeb : « En plus, avec la burqa, nous sommes confrontés à une stratégie du grignotage. Au-delà des rares cas d’adhésion religieuse authentique, il ne faut jamais perdre de vue que des islamistes mais aussi de pieux salafistes appliquent les recommandations du Conseil européen de la fatwa. Dans cette instance, les militants sont exhortés à agir dans la légalité afin de gagner, en Europe, des parcelles de visibilité en faveur de la loi islamique. » Je vous recommande vivement la lecture de l’intégralité de l’article de Monsieur Meddeb.

    Dans le discours qu’il a prononcé hier lors de son déplacement en Seine-Saint-Denis, le Président de la République a promis que la République ne reculerait pas. Comme je l’écris dans Le puzzle de l’intégration, ce n’est pas elle qui a fauté, mais l’État, qui lui a fait perdre des territoires entiers. Les citoyens attendent désormais du pouvoir politique que la République soit de nouveau chez elle partout sur le territoire français. Il y faudra du courage, de la persévérance, et une détermination de chaque instant.

    Catégories : Insertion - intégration, Politique
  • Les yeux grands fermés

    Selon la presse, le Premier ministre souhaitait un large remaniement. Au vu du sévère avertissement que le corps électoral vient d’adresser au pouvoir politique, et l’abstention en est un témoin majeur, c’eût été en effet la moindre des choses. Mais le Président de la République, qui connaît peut-être la loi de conservation de la masse de Lavoisier, a choisi de l’appliquer à la lettre : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Les Français ont donc eu droit à un petit jeu de chaises musicales, jolie expression qui désigne en réalité le recyclage du personnel politique, dont la France est la principale victime depuis des décennies ; jeu de chaises également assorti de la récupération de personnalités identifiées comme des opposantes, stratégie éculée qui vise à en diluer le « venin ». Pour la rupture attendue depuis 2007, le peuple français patientera encore. Selon le Figaro, « l’UMP s’est félicité du remaniement Fillon, saluant la “volonté de l’exécutif de rassembler toutes les sensibilités de la majorité présidentielle” ». Ce remaniement ne concernait donc pas du tout la France et les Français, mais bien uniquement l’UMP et ses courants internes…

    J’ai une petite pensée pour Xavier Darcos. La culture est en effet si peu répandue dans ce monde politique, que cela me fait toujours bien de la peine de voir partir un lettré !

    Je souhaite à présent mentionner la sortie du livre que vient de publier Michèle Tribalat, démographe et directrice de recherche à l’Ined : Les Yeux grands fermés, L’immigration en France.

    Voici quelque extraits d’un entretien que Michèle Tribalat a accordé à l’Express.

    Michèle Tribalat : Pouvoirs publics, médias, experts n’inventent pas des chiffres, mais ils privilégient les instruments qui relativisent l’immigration et présentent ses effets sous un jour favorable ou, lorsque ce n’est pas possible, qui mettent les immigrés ou leurs descendants en position de victimes.

    L’Express : Pourtant l’immigration est, selon de nombreux observateurs, utile à notre économie ?

    Michèle Tribalat : C’est ce que l’on nous martèle de tous côtés, mais je n’ai pas lu beaucoup d’études traitant de la question en France. Cette insistance contraste avec le silence assourdissant qui a accueilli le rapport du CAE, silence qui montre le peu d’intérêt pour la réalité, ou tout au moins pour un diagnostic éclairé. Et les études qui sont disponibles, souvent réalisées aux États-Unis ou au Royaume-Uni, ne mettent pas en avant une augmentation décisive du produit intérieur brut [PIB] par habitant due à l’immigration. Les nombreuses études étrangères s’accordent généralement pour constater un effet négatif sur les plus bas salaires lorsque l’immigration est faiblement qualifiée. […]

    Michèle Tribalat : L’immigration familiale a changé : elle n’accompagne plus à distance, comme autrefois, le flux d’entrées de travailleurs. Elle comprend désormais des unions dites mixtes entre Français et étrangers, dans lesquelles le conjoint français est bien souvent d’origine étrangère. Ces unions ouvrent ainsi un droit à immigrer à un étranger qui vient du même pays que celui des parents de son conjoint français.

    L’Express : Un débat sur l’immigration est donc impossible ?

    Michèle Tribalat : Il est difficile. C’est sans doute en partie lié au passé (colonisation, Shoah…). Je crois aussi que nous n’avons pas, comme les anglo-saxons, le culte de la libre expression. Ce n’est pas, chez nous, une question fondamentale. Au Royaume-Uni, par exemple, même si le débat est virulent, des positions divergentes peuvent s’exprimer. En France, s’interroger sur les bienfaits annoncés comme inévitables de l’immigration, c’est déjà pécher. Être en faveur d’une politique migratoire plus restrictive est forcément répréhensible. On fait alors immédiatement partie des “méchants” qui ne veulent pas accueillir des malheureux, et l’accusation de racisme n’est jamais bien loin. Nous n’avons pas le goût de la vérité.

    Vous pouvez lire l’intégralité de l’entretien sur le site de l’Express. Michèle Tribalat fait partie des personnes à lire, et dont les analyses méritent d'être largement relayées.

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration, Politique
  • Une réalité que les Français ignorent…

    La cause est entendue, la France est cette horrible bonne femme responsable et coupable du malheur des populations de l’immigration. À en croire tout ce que l’on donne à lire et à entendre aux Français, ces populations sont arrivées pauvres dans notre pays, et y sont devenues misérables.

    Dans Cahiers français (La Documentation Française, sept.-oct. 2009), Benoît Normand nous livre une information très précieuse : « L’enquête nationale sur le logement, réalisée en 2006 par l’INSEE, fait apparaître que les conditions de logement des immigrés, en comparaison des autres populations, sont satisfaisantes pour ce qui concerne le confort, mais non pour ce qui concerne le peuplement du logement, du fait de la plus grande taille des ménages […] Le taux d’immigrés propriétaires de leur logement est passé de 34% en 1992 à 40% en 2002, les personnes nées françaises étant 56% à être propriétaires à cette dernière date […] » 40% de propriétaires, c’est une réalité que les Français ignorent et que les nombreux médias prompts à fustiger la France se gardent bien de crier sur les toits.

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    Différents journaux ont fait état de la volonté du Président de la République de placer la Halde sous tutelle. La chose semble difficile car, comme vous le savez, la France n’est plus un pays libre. Même ses plus hauts dirigeants sont en effet placés sous la puissance de feu de la pensée unique. Courage, M. le Président, ce n’est pas une mise sous tutelle de la Halde dont la paix civile dans notre société a besoin, mais bien de sa dissolution. S’il faut y aller graduellement et en passer par la tutelle pour des raisons de stratégie, alors allons-y !

    Nous pouvons d’ores et déjà parier sur le fait que l’immigration-intégration-identité sera de nouveau LE sujet de la prochaine présidentielle. J’avais déjà écrit que tant qu’il n’aurait pas été traité et même réglé, ce sujet se réinviterait à chaque élection majeure. C’est bien naturel, car c’est de lui que dépend l’avenir du peuple français.

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration
  • La sécurité dans les banlieues

    Le Président de la République s’est exprimé lundi dernier. Sur la question des banlieues, ses propos confirment ce que je vous avais déjà écrit.

    S’entretenant avec un jeune père de 5 enfants (31 ans), issu de Villiers-Le-Bel : « J’ai voulu que dans les classes préparatoires aux grandes écoles, il y ait 30% de boursiers. Ils viennent de quels quartiers les boursiers ? De vos quartiers ! »

    À ce sujet, je vous avais écrit : « On l’aura bien compris, la tentative actuelle d’introduction du critère “boursier” pour l’accès aux grandes écoles vise en réalité les enfants de l’immigration. Le critère “boursier” n’est en effet qu’un subterfuge pour masquer le recours à l’ethnie ou la race. Souvenons-nous que la Commission Veil avait refusé d’inscrire la “diversité” dans le Préambule de la Constitution… »

    Évoquant la lutte contre l’insécurité dans les banlieues, le Président de la République cite plusieurs mesures, dont la lutte contre l’économie parallèle, la multiplication des caméras de vidéo-surveillance, et l’entrée dans les grandes écoles. Oui, l’entrée dans les grandes écoles comme moyen de lutte contre l’insécurité !!!

    À noter que le Président de la République reconnaît que « la rénovation urbaine ne sert à rien », c’est-à-dire qu’elle n’a aucune incidence sur les problèmes à traiter dans les banlieues. Il rappelle que cela a tout de même englouti 5 milliards d’euros l’année dernière…

    À noter également, le moment où ce père de famille dit au Président de la République que dans ces quartiers, les élèves ne peuvent pas étudier car ils sont parfois à 5 ou 6 par chambre. Ce dramatique problème, personne ne s’y arrête jamais. J’ai vu tant de familles très nombreuses autour de moi dont les parents n’étaient pas capables de s’occuper de leurs enfants, que nul ne parviendra jamais à me convaincre qu’en enfanter autant ne constitue pas une mise en danger de l’ensemble de la fratrie.

    Catégories : Politique