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éducation - Page 3

  • Le courage ? Oui, mais pour faire quoi, au juste ?

    Il est beaucoup question de courage ces derniers temps. Vous vous souvenez de ce que ce mot évoque pour moi, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’hommes et de femmes politiques. Accomplir leur simple mission ne peut en aucun cas être qualifié de courage ! De vous à moi, s’il s’agit d’augmenter des impôts et autres taxes ou d’aller prélever dans la poche de certains pour redistribuer à d’autres – sans autre forme de procès –, en quoi cela dénote-t-il du courage ? Le courage politique, à mes yeux, c’est celui dont ont fait preuve des de Gaulle ou Churchill qui ont osé se mettre en travers d’une histoire qui semblait écrite d’avance.

    J’observe avec incrédulité les discussions à n’en plus finir sur la dette et le renflouement de la sécurité sociale, sans qu’aucune réflexion de fond ne soit menée sur l’origine des dépenses, le retour sur investissement, et encore moins sur le fameux « tonneau des Danaïdes » que j’évoque longuement dans mon dernier ouvrage, et qui pose la question du projet politique collectif. Se sont-ils donné le mot ?

    Dans un autre registre, je suis indignée par la chasse aux Français de souche qui est menée au travers d’approches comme celle que décrit cet article du Figaro : « À l’inverse, les enfants de cadres et de professions libérales sont surreprésentés dans toutes les filières, surtout en classes préparatoires (50,9 %). » Qu’ils aient donc le courage de dire aux Français de souche européenne qu’ils sont proportionnellement trop nombreux à leur goût, et qu’ils souhaitent limiter leur présence dans certaines formations et entreprises ! Ça serait du courage pour le coup que de l’assumer clairement !

    Autre extrait du même article : « Salima Saa se dit, quant à elle, favorable à une pondération entre les épreuves écrites et orales : “Les épreuves orales défavorisent certains jeunes car les jurys ont inconsciemment tendance à choisir des gens qui leur ressemblent.” » Pas de chance, des études ont été menées qui ont prouvé le contraire, à savoir qu’à l’oral les étudiants du Sud réussissent mieux qu’à l’écrit, car les examinateurs ont tendance à être plus « cléments » envers eux, intégrant toutes les difficultés que ces étudiants ont vraisemblablement dû affronter dans leurs parcours (famille nombreuse, absence de calme et de respect des exigences du travail scolaire, parents ne disposant pas d’un niveau de formation suffisant pour aider leurs enfants…)

    Nos « élites » font semblant d’ignorer que l’école ne sert pas seulement à délivrer des bouts de papier – diplômes –, mais qu’elle a aussi pour mission, outre celle de préparer des citoyens avertis, de former ceux qui créeront les richesses de demain sans lesquelles nous serions, tôt ou tard, condamnés à perdre la maîtrise de notre destin.

    Vous souhaitez un autre exemple de la mise de côté des Français de souche et du châtiment du tonneau des Danaïdes infligé à notre pays ? Prenons le logement social. Voici ce que déclarait Benoist Apparu (secrétaire d’État au logement) le 10 janvier dernier sur France Info, dans l’émission Tous en campagne : « Nous aurons construit cette année 120 000 logements sociaux, l’année dernière 130 000. Pendant tout ce quinquennat nous aurons fait 600 000 logements sociaux, record toutes catégories depuis 30 ans. À l’époque de Lionel Jospin Premier ministre, on faisait 38 000 logements sociaux par an (…) Il faut construire plus de logements sociaux en France et il faut les construire surtout, et c’est ça l’essentiel, là où c’est nécessaire. Aujourd’hui, on fait deux fois plus de logements en Auvergne qu’en Île-de-France. Eh bien, il faut inverser la tendance. C’est en Île-de-France qu’on a besoin de construire des logements (…) » Chacun sait bien quelle est la démographie de l’Auvergne, et quelle est celle de l’Île-de-France. Voici un passage de mon dernier ouvrage où j’évoquais également la question de la pauvreté en Auvergne : « Ce ne sont pas les territoires peuplés par les populations de l’immigration extra-européenne qui sont aujourd’hui les plus démunis dans notre pays. Parmi les territoires les plus pauvres, les départements ruraux de la Creuse, de l’Aude et du Cantal (…)[1] » L’intérêt sélectif de notre classe politique est insupportable et inacceptable !

    Nous avons besoin de grands hommes qui savent s’entourer, et certainement pas de techniciens qui ne nous tracent aucune perspective vers des lendemains qui garantissent la préservation de l’unité de la France. D’où venons-nous, où en sommes-nous et où voulons-nous aller ? Où est en effet le projet politique en tant que peuple ? Comment faire pour que la campagne présidentielle et celle des législatives abordent les vrais sujets, à savoir ceux dont dépend l’avenir du peuple français ?

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    PS : je connais Salima Saa, car nous avons siégé ensemble au Haut Conseil à l’Intégration. Je peux vous dire que sur les sujets qui nous concernent ici, nous n’étions pas sur la même longueur d’onde et ne combattions pas dans le même camp…

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    [1] Voir Laurent Auzet, Magali Février, Aude Lapinte, « Niveaux de vie et pauvreté en France », Insee Première n°1162, octobre 2007. ↩

    Catégories : Discrimination positive, Éducation - instruction, Politique
  • Immigration-intégration : le langage de vérité

    Mon livre est à présent disponible en librairie. Voici son sommaire :

    Préambule

    Introduction
    Insertion – intégration – nation

    I Ces médias qui entravent le fonctionnement de la démocratie
    Chape de plomb sur la liberté d’expression
    Violence et délinquance se voient justifiées
    Dégradation de l’image de la jeunesse
    Omerta sur le sexisme dans certaines banlieues

    II Réhabiliter et restaurer l’école de la République
    Des problèmes de compatibilité culturelle entre l’école et la maison
    Comment prévenir incivilités et violences au sein des établissements scolaire ?
    La langue française, une langue étrangère
    Le mot d’ordre : éviter le conflit à tout prix
    Des individus autonomes
    Évaluer pour enclencher des actions de soutien
    Des classes d’excellence
    Au collège, aider les décrocheurs en recourant à l’alternance
    Assurer la sécurité pour permettre la mission d’instruction

    III Les parents de l’immigration, ces grands oubliés
    La déresponsabilisation des parents de l’immigration
    Les parents de l’immigration sont centraux et non périphériques
    La difficulté de devenir libre
    L’absence de socle de reconnaissance de la France
    La condition de la femme, reflet de l’identité
    Le tabou de la natalité
    Lutter contre le sentiment d’impunité, prévenir la délinquance

    Danaides_Waterhouse.jpg
    Les Danaïdes (1903), John William Waterhouse

    IV L’immigration, terrifiant tonneau des Danaïdes
    Les flux migratoires
    Coût de l’immigration-intégration
    L’intégration par la nationalité
    Le point de vue de la communauté française
    Code de la nationalité française : la réforme ou le chaos
    La question de la double nationalité
    La question de la déchéance de nationalité
    Les enfants de l’immigration asiatique

    V Du respect de la France par la classe politique
    Celui qui voit un problème et ne fait rien fait partie du problème
    Vers la fin de la solidarité nationale ?
    Respecter la laïcité
    Respecter l’Égalité républicaine
    Une France sans la culture française ?
    L’ingérence américaine dans la politique française d’intégration

    Conclusion
    Rendre à la France son âme, sa fierté et sa dignité

    Bibliographie

    Catégories : Éducation - instruction, Immigration, Insertion - intégration
  • Contenu de mon article dans la revue de l’A.F.A.E.

    Comme je vous l’avais déjà signalé, j’ai récemment écrit, dans un numéro de la revue de l’Association Française des Administrateurs de l’Éducation (A.F.A.E.) consacré à la relation école-parents, un article intitulé Quand le communautarisme s’invite à la table de la République.

    Je remercie chaleureusement Monsieur Paul Quénet, Rédacteur en chef de la revue, de m’avoir donné l’autorisation de vous publier cet article.

    Catégories : Éducation - instruction, Revue de presse
  • Mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité

    Vous pouvez retrouver sur le site de l’Assemblée nationale le contenu des auditions, dont la mienne, par la mission d’information sur le droit de la nationalité. Je vous en souhaite bon « visionnage » !

    Je remercie l’ensemble des députés de la mission, présidée par Manuel Valls, de m’avoir invitée à exposer mon point de vue.

    Catégories : Éducation - instruction, Identité