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dugarry

  • Un immense merci à l'équipe de France de football !

    L’article qui suit a été publié sur le site de Valeurs Actuelles.

    Le titre “Malika Sorel : l’équipe de France de foot peut-elle réveiller l’âme de la nation française ?” n’est pas de moi. En effet, je ne pense pas que cela puisse être un tant soit peu possible, tant la situation de la France est gravissime et se joue sur d'autres terrains...

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    Comme de très nombreux Français, j’ai suivi le parcours de notre équipe nationale qui a fait battre notre cœur. J’ai regardé l’intégralité du match de demi-finale, puis celui de finale. Une équipe attachante dont nous pouvons être fiers, et j’en suis fière, ce qui n’avait pas été le cas avec celle de 1998 pour une multitude de raisons que j’avais évoquées dans Décomposition française.

    Chacun des athlètes était pleinement investi dans sa volonté de hisser haut les couleurs du drapeau français. Ce qui m’a beaucoup touchée, c’est la cohésion des joueurs, leur sens du collectif, leur respect mutuel, l’affection qui les lie les uns aux autres. La fraternité était palpable. Le tableau était beau. L’équipe de France a rempli là une belle et honorable mission.

    Pour atteindre une telle harmonie au sein d’un groupe, il y faut aussi, bien sûr, un chef d’orchestre grand virtuose, un manager en or, un Didier Deschamps. Je me prends à rêver que la providence puisse offrir à la France d’être dirigée par un chef d’État qui possèderait un tel talent de meneur d’hommes, un tel esprit stratège au service de l'intérêt commun, et qui saurait ainsi, comme lui, susciter le respect de son autorité.

    De purs moments de bonheur que de regarder ces joueurs, mais aussi de voir des millions de Français vibrer au même diapason et sentir qu’ils font partie d’une même et unique nation ! Dans ces moments là, nul besoin de parole car c’est le cœur qui parle. Cela redonne de l’espoir. Je me dis que le peuple français respire encore, que cet inconscient collectif dont je parle dans mes livres vit encore malgré l’intense lavage de cerveau que nous subissons depuis tant de décennies... Je me dis aussi que tout n’est peut-être pas encore perdu pour la nation France, même si ce mondial nous a montré à quel point des violences intérieures pouvaient désormais être perpétrées sans aucun complexe ni retenue, encouragées par les si nombreux errements politiques et par de nombreux journalistes qui persistent, en dépit des vidéos qui circulent, à travestir éhontément le réel.

    Cette fraternité au sein de l’équipe menée par Hugo Lloris, je ne l’avais pas sentie avec l’équipe de 1998. J’avais su voir juste puisque longtemps après, au micro de RTL, Christophe Dugarry avait révélé que le fameux soir de 1998 où la France est sacrée championne du monde, alors que les joueurs prennent des photos dans les vestiaires, Lilian Thuram lance un « Allez les Blacks, venez, on va faire une photo tous ensemble ! », excluant de ce fait tous les autres ! Dugarry qui n’a même pas eu la décence d’attendre la fin de cette coupe du monde pour clamer qu’il souhaitait voir Zidane remplacer Didier Deschamps. Zidane, celui-là même qui a humilié la France en donnant en 2006 un coup de tête à un joueur de la sélection italienne. Alors que les raisons de ce geste dégradant n’étaient pas encore connues, j’avais dit plus tard à Dominique de Villepin qu’il était évident à mes yeux que seule une insulte à sa mère ou une sœur pouvaient entraîner une réaction aussi machinale, instinctive. Je n’ai guère de mérite. Je connais simplement fort bien sa culture de l’intérieur, et pour cause...

    Nous avons perdu cette coupe du monde et la défaite est amère. C'est beaucoup de chagrin. Mais je veux l’écrire ici : les insultes racistes qui sont proférées envers certains joueurs de notre équipe de France sont impardonnables. Cela me bouleverse pour ces hommes. Je sais ce qu’ils peuvent ressentir, pour avoir vécu une telle situation qui m’a mise K.O. pendant deux ans, période durant laquelle j’ai envisagé de cesser le combat. Il leur faut passer outre et se dire que le racisme a toujours existé à travers le monde et, ne nous leurrons pas, existera toujours.

    Mais outre le fait que les insultes racistes blessent terriblement, elles sont absolument néfastes pour notre combat au service de la France. Ces racistes se révèlent être les meilleurs alliés des ennemis de la France et ils sont nombreux, à commencer par certaines élites “de souche” qui s’empressent de saisir la balle au bond pour nous empêcher de poser les vrais sujets sur la table. Si au moins une prise de conscience pouvait avoir lieu sur cette réalité !

    Catégories : Identité, Revue de presse
  • Les Français apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres

    L’inquisition a frappé, par la voix de Mediapart. La ministre Chantal Jouanno a donc fait rouler la tête du directeur technique, qui n’aura même pas eu droit à un procès, fût-il stalinien. Laurent Blanc, lui, verra peut-être sa tête sauvée car, dixit Chantal Jouanno : « Pour le connaître, il prône plutôt le métissage ». Il faudra que le soviet suprême nous dise un jour ce que « métissage » signifie exactement.

    Il est aujourd’hui important de se remémorer le comportement inqualifiable de certains joueurs de l’équipe de France de football lors de la dernière coupe du monde. Les langues s’étaient alors déliées pour porter à la connaissance du grand public l’absence totale de cohésion, le regroupement selon l’ethnie d’origine, la dictature exercée par certains joueurs pour lesquels on était allé jusqu’à imposer un certain nombre de contraintes à l’ensemble de l’équipe, y compris d’ordre alimentaire et sanitaire (douches séparées). Se souvient-on encore du préjudice énorme que cette « équipe » avait alors fait subir à la France en salissant son image devant les téléspectateurs du monde entier ?

    Au micro de RTL, Christophe Dugarry révèle que le soir de 1998 où la France vient d’être sacrée championne du monde, alors que les joueurs prennent des photos dans les vestiaires, Lilian Thuram lance un : « allez les blacks, venez on va faire une photo tous ensemble ! » Imaginez que c’eût été un joueur blanc qui ait lancé « allez les blancs, venez on va faire une photo tous ensemble ! »… Alors, c’était donc ça, la France black-blanc-beur de Jacques Chirac ?

    Un problème notable existe aussi du fait du comportement de joueurs dotés d’une double nationalité. Le Monde : « Lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, neuf footballeurs français ont joué la compétition avec une autre équipe que les Bleus, alors qu’ils avaient porté le maillot de l’équipe de France en sélection de jeunes. Ces “binationaux” sont nés et ont grandi dans l’Hexagone, mais ont choisi de jouer pour le pays d’origine de leurs parents. »

    La gauche comme la droite pratiquent depuis fort longtemps la discrimination positive au profit des personnes d’origine étrangère. J’en avais longuement parlé dans Le puzzle de l’intégration. Le critère ethnique est même mentionné en toutes lettres dans la Charte de la diversité instituée en octobre 2004 par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre.[1] Engagement n°3 de la Charte de la diversité : “Nous [les entreprises signataires] nous engageons à chercher à refléter la diversité de la société française et notamment sa diversité culturelle et ETHNIQUE dans notre effectif, aux différents niveaux de qualification.”

    La Charte de la diversité incite, dans les faits, les entreprises à favoriser le recrutement de ceux qui ne sont pas d’origine européenne. Cela se transforme en discrimination négative vis-à-vis des Français de souche européenne.

    Voici un extrait d’Immigration-intégration : le langage de vérité.

    « Sur le terrain, la pratique de la discrimination positive se transforme, de manière très concrète, en discrimination négative envers les Français de souche européenne : “L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume […], déclare le directeur général du groupe Jean-Paul Agon. Aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chances d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche.[2]” Ces propos discriminatoires à l’égard des Français de souche ont été tenus par le dirigeant d’un groupe qui emploie 12 000 personnes en France. Autre illustration : “À compétences égales, eh bien désolée, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc pour être clair.[3]” Ces propos discriminatoires à l’égard des hommes blancs ont été tenus par Anne Lauvergeon, patronne d’un groupe français qui emploie 50 000 personnes. Imaginons que de tels propos aient été tenus à l’encontre d’autres couleurs que la couleur blanche ; toutes les associations de France et de Navarre auraient rué dans les brancards. Là, il ne s’est rien passé. Comment expliquer, par ailleurs, que de tels propos et attitudes n’aient pas été sanctionnés par la loi ? Parce que le racisme est devenu, comme je l’ai précédemment évoqué, un concept à géométrie variable, qui ignore superbement les comportements qui frappent les Français de souche européenne. Le 14 mai 2009, le ministre de l’Immigration félicitait le groupe L’Oréal pour sa politique de recrutement et le gratifiait du “label diversité” [4]
    […]
    Par exemple, le racisme dirigé contre les Français de souche européenne ne semble guère les émouvoir. Leur indignation est sélective. Eux qui font feu de tout bois, se gardent bien de s’interroger sur cette tendance aujourd’hui à l’œuvre sur le sol français : “Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010, 485 cimetières et lieux de culte ont été dégradés : 410 l’ont été au préjudice de sites chrétiens, dont 179 cimetières et 231 lieux de culte.[5]” Autrement dit, 85 % des dégradations de lieux de culte ont visé en 2010 des sites chrétiens ! Les Français ont-ils le sentiment que cette information a été relayée par les médias, ou que leurs représentants politiques ont témoigné la moindre compassion, à défaut d’indignation ? Le comportement de ces censeurs porte de surcroît atteinte au vrai combat contre le racisme, car, mettait en garde Claude Lévi-Strauss, “en banalisant la notion de racisme, en l’appliquant à tort et à travers, on la vide de son contenu, et on risque d’aboutir au résultat inverse de celui qu’on recherche.[6]
     »

    Si vous y réfléchissez bien, nous ne sommes plus du tout en France dans une politique de méritocratie républicaine, mais dans une politique clairement fondée sur un critère de préférence extra-nationale. Et comme l’avait très bien relevé notre ami Jugurta, les Français d’origine extra-européenne qui ont réussi leur intégration et se sont assimilés subissent le même sort que les Français de souche européenne.

    Voici ce que déclarait Nicolas Sarkozy le 26 octobre 2005, en tant que Ministre de l’Intérieur, dans une conférence-débat sur le thème Un défi républicain : la discrimination positive à la française, le ministère de l’Intérieur s’engage : « La première fois, Ministre de l’Intérieur, où j’ai réuni les préfets, j’ai demandé à mes collaborateurs : “Y-a-t-il quelque chose qui vous choque ?” Ils m’ont répondu : “Rien du tout. Tout est normal.” Ben moi y’a quelque chose qui me choquait. Parmi les préfets, il n’y avait que des Christophe. Enfin, des Pierre, des Louis, des Jean et c’est amusant, et parmi les préfets ils étaient tous de la même couleur. Je vous laisse la deviner. »

    Encore un extrait d’Immigration-intégration : le langage de vérité : « Les Français se sentent aujourd’hui apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres. Pour qu’ils reprennent confiance en eux et en l’avenir de la France, il est urgent qu’ils se réapproprient le droit élémentaire qui leur a été confisqué – celui d’exprimer et d’assumer ce que “Français” signifie dans leur tête, leur cœur, leur âme et surtout leur inconscient collectif ».

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    [1] La Charte de la diversité en entreprise a été instituée en octobre 2004 (Jean-Pierre Raffarin). Elle comprend actuellement 3076 entreprises signataires, dont la liste peut être consultée ici

    [2] Jean-Paul Agon, « L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume », propos recueillis par Nathalie Brafman et Stéphane Lauer, Le Monde, 13 juillet 2007.

    [3] Propos tenus par Anne Lauvergeon lors du Women’s Forum à Deauville, Journal de France 2, 16 octobre 2009.

    [4] La création de ce label « diversité » a été annoncée par le Président de la République dans son discours à l’École polytechnique sur l’égalité des chances. Ce label a été créé par décret le 17 décembre 2008.

    [5] Lettre adressée par Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales à Thomas Hammarberg, commissaire aux Droits de l’homme au Conseil de l’Europe, rendue publique le 2 novembre 2010.

    [6] Claude Lévi-Strauss, Didier Éribon, De près et de loin, Odile Jacob, 1988.

    Catégories : Discrimination positive, Politique