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  • 52 prêtres français envoyés en Algérie

    Cinquante-deux prêtres français seront envoyés en Algérie cette année pour des missions d’orientation, d’éducation et de culture au profit de la communauté catholique, a annoncé aujourd’hui à Paris, le ministre français de la Culture.

    “Vous vous devez d’être les dignes représentants de votre pays et de votre culture”, a insisté le ministre de la Culture pendant une rencontre avec ces prêtres, selon l’agence française AFP.

    Ces responsables religieux ont pour tâche de promouvoir les idées et visions de la France en matière de culture, avec la mise en évidence de notions telles que la tolérance et la lutte contre l’extrémisme, a précisé le ministre.

    Les prêtres seront accompagnés de missionnaires (chargés de la prédication et l’orientation) qui auront pour tâche de se rapprocher des familles françaises vivant en Algérie pour contribuer à la sauvegarde de leur cohésion, a-t-il ajouté.

    Le nombre des lieux de culte catholiques en Algérie est passé de 400 en 1980 à environ 2.000 actuellement, a indiqué un consultant au bureau des cultes au ministère algérien de l’Intérieur.

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    Vous n’en croyez pas vos yeux ? Vous vous demandez comment le gouvernement algérien et le peuple algérien peuvent tolérer une telle ingérence ? Lisez-donc la dépêche AFP directement sur le site du Figaro.

    Catégories : Politique
  • Le sursaut intellectuel

    Voilà le titre que j’ai donné à mon article qui vient de paraître dans le numéro spécial anniversaire des 30 ans de la revue Le débat.

    La question « de quoi l’avenir intellectuel sera-t-il fait ? » avait été posée à des personnalités telles qu’Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Luc Ferry, Régis Debray… J’exprime mon infinie reconnaissance à Pierre Nora et Marcel Gauchet, respectivement directeur et rédacteur en chef de la revue, qui m’ont choisie pour répondre aujourd’hui à la même question.

    Catégories : Revue de presse
  • Mon lundi républicain

    Après Luc Ferry le 3 mai, le Ministre Éric Besson m’a invitée à la tribune des Lundis républicains du 10 mai dernier. Il faut mesurer à quel point cela constitue un grand pas pour tous ceux qui souhaitent que l’on se penche enfin sur la réalité des difficultés de l’intégration. Le Ministre contribue ainsi à faciliter ma marche au service des valeurs qui symbolisent la France ; je l’en remercie bien vivement. Je tiens également à saluer son sens de l’écoute et sa capacité à accepter le débat. Je peux témoigner du fait que ces qualités ne sont pas aussi répandues qu’elles devraient l’être dans le monde politique.

    Catégories : Identité, Insertion - intégration, Politique
  • Savoir pour prévoir, afin de pouvoir

    Je l’avais écrit dans Le puzzle de l’intégration et j’en avais reparlé sur mon blog, il était bien prévisible que l’assouplissement de la sectorisation scolaire aboutisse à faire plonger les établissements déjà en difficulté et à renforcer de ce fait la ghettoïsation.

    Extraits de l’enquête sur l’assouplissement de la carte scolaire :

    « Cependant, ce qui frappe le plus, c’est le mouvement qui affecte en cascade les établissements moyens au sens large : les “moyens-moyens”, les un peu défavorisés et les un peu favorisés. »

    « Les établissements un peu défavorisés (c’est-à-dire encore marqués par une certaine mixité sociale) ont tendance à s’homogénéiser d’une façon générale mais plus encore là où il y a une situation de concurrence potentielle. »

    « Tout se passe comme si l’assouplissement de la carte scolaire attisait le mouvement (latent ailleurs) de dégradation des établissements un peu défavorisés mais encore mixtes perdant une partie de leur population au profit d’autres, moyens ou un peu favorisés. »

    Savez-vous quelle est l’idée politique qui circule à présent à ce sujet ? Les établissements les plus difficiles, ceux dont les résultats sont catastrophiques, seraient fermés, et leur population répartie dans d’autres établissements. Car c’est bien connu, lorsqu’un pompier se trouve face à un feu, le meilleur moyen pour lui de l’éteindre est de prendre les braises et de les disséminer !

    Nous subissons désormais, dans nos vies quotidiennes, les conséquences de l’absence de savoir qui a placé la classe politique dans l’incapacité de prévoir juste et qui a conduit à une quasi-impossibilité d’agir du politique. Par ignorance, l’État s’est lui-même privé de sa capacité d’action en favorisant la montée en puissance de nouveaux acteurs qui sont loin d’être mus par le souci de l’intérêt général. Mais l’État a commis de surcroît une erreur qui pourrait s’avérer très lourde de conséquences : il a, dans le même temps, dépossédé son seul véritable allié, à savoir le peuple, de sa souveraineté. Art. 3 de notre Constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » Dans les faits, le peuple a été privé de son bien le plus précieux, la capacité à décider de son propre destin, et nous pouvons malheureusement trouver bien des illustrations en ce sens dans une multitude de domaines.

    Que faire lorsque le temps s’accélère et que l’on se trouve confronté au manque abyssal d’appétence pour le savoir et la connaissance, qui conduit à traiter les symptômes plutôt que les causes profondes ? Comme l’a si justement dit Auguste Comte, il faut « savoir pour prévoir, afin de pouvoir ».

    Catégories : Éducation - instruction, Politique