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« La gauche est forte là où le peuple est faible »

Ce constat est basé sur des chiffres, et cette phrase est extraite d’une intervention du géographe Christophe Guilluy au micro de la journaliste Claire Servajean sur France Inter (27 janvier 2012, journal de 13h). Vous pouvez écouter ci-dessous l’entretien dans son intégralité, et je vous engage à en méditer le contenu.

Christophe Guilluy est auteur de plusieurs ouvrages, dont Fractures françaises et Plaidoyer pour une gauche populaire.

Christophe Guilluy : « Les partis ressemblent à leur sociologie, et leurs discours ressemblent à leur sociologie. La sociologie du Parti Socialiste est essentiellement constituée évidemment de fonctionnaires, mais aussi de catégories supérieures et de ce qu’on appelle les “bobos”.
(…)
Aujourd’hui, la question sociale est aussi une question identitaire, une question culturelle. C’est-à-dire qu’on ne peut pas traiter la question sociale sans amener aussi la question identitaire. C’est très vrai pour les catégories populaires. Ce qui explique aujourd’hui qu’un électeur d’Hénin-Beaumont qui gagne 500 euros par mois va préférer voter Front National qu’une liste du Front de gauche ou de l’extrême gauche.
 »

Claire Servajean : « Si je caricaturais un petit peu ce que vous dites, on a l’impression d’un, quelque part, retour au Tiers-État face aux élites. Je vais un peu trop loin dans ce que je dis là ? »

Christophe Guilluy : « Oui, non mais c’était d’ailleurs le concept de la fracture sociale qui avait été inventé par Marcel Gauchet, et il y avait cette idée, effectivement, qu’aujourd’hui on n’est pas sur une logique gauche/droite, mais finalement classe dominante et catégories populaires très majoritaires qui, elles, ont une perception évidemment à l’opposé de celle de la mondialisation que les catégories supérieures. (…) »

Catégories : Politique

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