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  • Entretien Figaro. En vérité, le projet de loi immigration vise à régulariser les clandestins

    L'entretien a été conduit par Alexandre Devecchio.

    Extraits:

    LE FIGARO. - Les ressortissants étrangers qui échoueront à l’examen de français que le gouvernement veut imposer dans le cadre de son projet de loi sur l’immigration ne seront pas expulsés, a assuré ce 13 mars le patron de l'Office français de l'immigration (OFII, Didier Leschi. Qu’est-ce que cela vous inspire?

    Malika SOREL. - Le gouvernement a reculé. Dans le texte transmis au Conseil d’État, il était question de subordonner l’octroi du titre de séjour à la réussite de l’examen de langue. Le niveau requis est très bas puisqu’il s’agit seulement de «comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes qui visent à satisfaire des besoins concrets».

    Être issu d’une aire culturelle qui ne partage pas les fondamentaux des Occidentaux et se révéler dans l’incapacité d’assimiler ces rudiments de langue n’est pas de bon augure pour l’intégration culturelle. (...)

    Le fait de parler ou non correctement le français préjuge-t-il de la bonne intégration des personnes immigrées?

    Non, si le migrant est de culture occidentale, car les repères et les mœurs sont très voisins dans l’ensemble des pays occidentaux.

    Il en va autrement pour les enfants de l’immigration extra-occidentale. Chaque jour nous en apporte la démonstration. Maîtriser la langue n’empêche pas une part croissante de ces enfants de refuser le respect de principes républicains qu’ils vont jusqu’à défier dans l’enceinte des établissements scolaires (...)

    Ces enfants ont suivi plusieurs années d’enseignement moral et civique. Soyons sérieux, ce ne sont pas les quelques heures d’enseignement sur les valeurs du contrat d’accueil et d’intégration qui permettront aux nouveaux migrants de s’approprier ces fondamentaux.

    La mise en avant de cet examen par le gouvernement n’est-elle alors qu’une opération de communication?

    En vérité, ce projet de loi vise à régulariser les clandestins. Une prime est accordée à l’illégalité puisqu’un titre de séjour est créé pour les étrangers en situation irrégulière qui exercent dans un métier dit en tension, métiers parmi lesquels on trouve aide à domicile, agent d’entretien, serveur, ouvrier des travaux publics… Autant de métiers auxquels on pourrait former des chômeurs. Nul ne pose la vraie question: pourquoi, depuis des années, une partie des migrants déjà régularisés pour pourvoir ces postes se sont-ils évaporés? Parce qu’il devient parfois plus avantageux de ne pas travailler, ce qui pose un problème de justice sociale qui alimente les ressentiments. Pour Marcel Mauss, l’excès de générosité est aussi nuisible à l’individu et à la société que l’égoïsme de nos contemporains et l’individualisme de nos lois.

    Un autre titre de séjour est envisagé qui aura pour effet de vider le Maghreb et l’Afrique de leurs talents. Ce pillage du Sud est moralement condamnable.

    (...)

    Davantage que celle de l’intégration, la question prioritaire est-elle celle de la régulation et de la limitation des flux?

    Absolument! En préalable, il faut reconnaître que la société a échoué à intégrer, et en tirer toutes les conséquences. Quelques exemples. Tant que le plus grand nombre ne s’est pas intégré culturellement, l’immigration issue des mêmes aires culturelles doit être limitée de manière drastique et tout regroupement familial soumis à conditions culturelles et financières strictes. (...) Frappé d’obsolescence, le code de la nationalité doit être réformé de sorte que l’administration n’ait d’autre choix que de faire de nouveau coïncider identité et nationalité, comme cela a cours dans les pays d’origine. «Name and shame»: le clientélisme politique qui accorde une prime à la non-assimilation devra être rendu public et sanctionné, car c’est ce clientélisme qui a créé les conditions du séparatisme.

    (...)

    L'intégralité de l'entretien est à lire sur le site du Figaro.

    Catégories : Revue de presse
  • Par qui Ursula von der Leyen a-t-elle été élue ?

    Lors de sa visite au salon de l'agriculture, le Chef de l'État n'a pas trouvé mieux à dire à un militant écologiste que ce qui suit : «Je suis élu par le peuple français, vous êtes élu par qui?».

    Cette accusation classique tend à déligitimer l'autre, à invalider sa parole au prétexte que seuls les élus seraient légitimes et auraient voix au chapitre. Le comble est d'ailleurs que beaucoup de citoyens emploient exactement le même procédé !

    Mais le propos du Président de la République a ceci d'intéressant qu'il s'applique à la perfection à Ursula von der Leyen qui fait désormais la pluie et le beau temps au sein de l'Union Européenne.

    Par qui Ursula von der Leyen a-t-elle été élue ? Et par là-même, quels intérêts représente-t-elle au juste ? Nous attendons avec impatience que le Président Emmanuel Macron lui pose la question comme il l'a fait avec le militant qui l'a apostrophé.

     

    Catégories : Politique
  • Envoyé spécial: Drogue, pas de reportage sur la mafia marocaine aux Pays-Bas

    Très récemment (8 février 2023), à l'antenne de Sud radio, Valérie Expert et Gilles Ganzmann ont reçu Romain Boutilly et Jérome Lévy de l'émission Envoyé spécial.

    Question de Gilles Ganzman: Par le passé, quel sujet on vous a refusé ?

    Réponse de Romain Boutilly : Par exemple, un reportage sur la mafia marocaine aux Pays-Bas. J'ai insisté plusieurs fois. C'est un peu compliqué donc on m'a dit "on verra plus tard".

    Il serait intéressant d'en savoir davantage quant aux raisons qui ont motivé l'équipe d'Envoyé spécial à refuser une telle enquête. Il y aurait pourtant probablement beaucoup à dire aussi bien sur les Pays-Bas que sur d'autres pays européens, dont la France. Le Maroc serait-il intouchable ? Et si oui, pour quelles raisons ?

    Paris : le trafiquant de cocaïne revient du Maroc et se rend après huit mois de cavale

    Un important trafic entre la Belgique, le Maroc et notamment la Bourgogne démantelé : plus de 300 kg de drogue saisis (...) Chaque semaine, d'importantes quantités de cocaïne depuis la Belgique et de Cannabis depuis le Maroc étaient importées dans plusieurs régions du pays, dont la Bourgogne Franche-Comté. 

    Pays-Bas: la princesse héritière menacée par la "Mocro Maffia", ne sort que pour aller à l'université.

    Europol annonce le démantèlement d'un "super-cartel" de la cocaïne à Dubaï et en Europe. Un "super-cartel" de la drogue, qui contrôlait environ un tiers du trafic de cocaïne en Europe, a été démantelé selon Europol. 49 suspects ont été arrêtés (...) L'un est un homme âgé de 37 ans avec la double nationalité néerlandaise et marocaine, accusé d'avoir importé des milliers de kilogrammes de cocaïne aux Pays-Bas en 2020 et 2021.

    En 2020, le Président de la République choisit de nommer comme ministre déléguée à la ville Nadia Hai, dont le Figaro a révélé la raison à peine croyable de sa démission de son poste de députée de la circonscription de Trappes (Yvelines), son suppléant ayant été mis en examen fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France : « cette démission survient alors que le suppléant de la marcheuse, Moussa Ouarouss, lui aussi d'origine marocaine, aurait dû hériter de son siège à l’Assemblée nationale. Cette démission permet d’“éviter une situation qui aurait pu être embarrassante”, a alors expliqué le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre devant la presse. Ainsi, “le groupe ne risque pas d’être entraîné dans une polémique”. »

    Qu'est devenue Nadia Hai une fois qu'elle a quitté le gouvernement ? Députée.

    Le Maroc serait-il intouchable ? Et si oui, pour quelles raisons ?

    Catégories : Politique
  • Cnews, Face à Rioufol

    Je remercie Ivan Rioufol pour son invitation dans son émission ainsi que pour sa persévérance à défendre la France dans un moment tragique de son histoire où elle est de nouveau trahie par une partie des siens. Quel sera l’avenir ? Au regard des enjeux et de l’ampleur du défi de la continuité historique de la France, cette question donne tout simplement le vertige. Elle peut paralyser, tétaniser. Aussi, il convient de regarder droit devant soi et de participer, qui que l’on soit et où que l’on soit, au réarmement moral des Français de cœur et d’esprit, qu’ils soient de souche ou d’adoption comme je le suis ainsi que d’autres avec moi.

    Au cours de l’émission, pour contredire l’affirmation du Président de la République selon lequel la France a toujours été terre d’immigration (il parle même d’ADN !), j’ai cité l’historienne Marie-Claude Blanc-Chaléard. J’aurais pu y adjoindre les conclusions des travaux de l’historien Daniel Lefeuvre que je cite depuis longtemps, à savoir que sur le flux italien (1870-1940), seul un sur trois a fait souche et que 42 % du flux polonais (1920‑1939) est reparti...

    Voici un extrait de mon livre Immigration, intégration : le langage de vérité où j’évoque cette question :

    Or, dans les faits, au regard de la longue histoire de la France, à moins de remonter à la sortie de l’Homme de son berceau africain, l’immigration appartient à l’histoire contemporaine, comme le précise très bien l’historienne Marie-Claude Blanc-Chaléard : « Si d’emblée se trouve écartée la référence à la pureté d’un sang gaulois, on ne parlera pas pour autant d’“immigration”. Le terme ne vaut pas non plus pour évoquer les étrangers de la longue période médiévale et moderne : artistes au service des princes (italiens notamment), techniciens habiles à moderniser l’économie nationale, Hollandais venus aménager les marais atlantiques au XVIIe siècle, entrepreneurs et “mécaniciens” anglais guidant, un peu plus tard, les premiers pas de la révolution industrielle. Si leur rôle est alors aussi éminent qu’utile, leur nombre demeure limité. »

    Et Marie-Claude Blanc-Chaléard d’enfoncer le clou : « À la fin de l’époque moderne, la France est un monde plein dont la population a augmenté sur place. […] La jeune Italie voit dès les lendemains de l’unité (années 1860-1870) s’évader ses paysans, ceux du Sud vers les Amériques, ceux du Nord vers la France ou l’Espagne centrale. Ces “émigrants” deviennent pour le pays d’accueil des “immigrants”. L’“immigration” est née, organiquement liée à ces mutations contemporaines. »

    Catégories : Revue de presse