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Le blog de Malika Sorel - Page 17

  • Entretien Atlantico, “Algérie : la vaine obsession d’Emmanuel Macron”

    Extraits :

    “ (...) Je pense que les Algériens doivent se réjouir de voir l’ancienne puissance coloniale venir leur baiser la main. Cela doit être un grand motif de fierté, et les Algériens sont très sensibles à la fierté. Cela fait même l’objet d’une expression, « avoir du nif ». Le nif, c’est le nez et cela signifie savoir garder tête haute. Les Algériens, dont je connais bien la mentalité – et pour cause !, doivent bien rigoler. Mais cela peut malheureusement renforcer un certain mépris et alimenter des comportements violents que l’on voit parfois se manifester sur le territoire français, car dans la culture musulmane, le fort inspire le respect, et le faible le mépris. Or bien des comportements des Occidentaux – pas seulement des Français – les amènent à ne pas savoir se faire respecter ni faire respecter leurs nations. Les exemples abondent, et j’ai eu tout le loisir de les développer dans mes livres. Pour asseoir une relation saine et gagnant-gagnant, il faut donc savoir rester debout.

    (...)

    Emmanuel Macron est né après la guerre d’Algérie. Cette page d’histoire ne semble pas l’avoir concerné personnellement, ni de près ni de loin, et encore moins l’avoir fait vibrer ; donc j’avoue ne pas comprendre, là non plus, ce qui l’amène à remettre régulièrement ce sujet sur la table quand il faudrait, bien au contraire, tourner la page. Existe en outre dans son raisonnement un problème de logique car d’une part, il fustige la « rente mémorielle » du pouvoir algérien et d’autre part, il participe de lui-même à alimenter le moulin. Par contre, je suis à 100% d'accord avec le Président Macron lorsqu'il dit que la France n'a pas de leçon à donner. En effet, l'État français, qui s'est révélé au fil du temps impuissant à juguler l'insécurité galopante sur son territoire et à maintenir son école à un bon niveau, est très mal placé pour donner des leçons à d'autres gouvernants, quels qu'ils soient (...)”

    L'intégralité de l'entretien est à lire ici.

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien FigaroVox

    Je remercie le Figaro de m'avoir sollicitée afin de réagir aux propos du ministre de l'Intérieur concernant la surreprésentation des étrangers dans la délinquance.

    Extraits de l'entretien :

    “Ayant vécu quinze ans en Algérie, j'ai pu mesurer à quel point la société d'accueil – ici, française – ainsi que les discours de repentance et de mise en accusation récurrente des “Français de souche” ont pu jouer un rôle de premier plan dans le sentiment d'impunité qui a ouvert la voie à bien des dérives.

    (...)

    Comment expliquer les chiffres spectaculaires avancés par le ministre de l'Intérieur ?
    Ils ne m'étonnent guère. Ils résultent des politiques menées ces dernières décennies, et de la dictature ravageuse du « politiquement correct » qui a empêché de déployer les actions qui s'imposaient. Ces chiffres sont très préoccupants car ils révèlent qu'aux yeux de ces délinquants, la France où ils vivent ne mérite aucun respect. C'est cet irrespect qui doit le plus inquiéter la société.

    Dans un pays qui fonctionne normalement, voilà longtemps que les frontières auraient cessé d'être des passoires et que toutes les mesures qui s'imposent auraient été mises en œuvre, y compris la refonte du Code de la nationalité telle que je l'ai recommandée lors de mon audition par la mission parlementaire sur le droit de la nationalité. Pour les lecteurs que cela intéresse, j'ai transcrit et intégré le contenu de cette audition dans mon dernier livre. Outre les préconisations, j'y explique par le menu pourquoi et comment certaines décisions politiques parées de bonnes intentions ont participé à faire le lit de la Berezina actuelle.

    (...)

    De façon plus générale, la France, par rapport aux autres démocraties libérales, disposerait-elle de moins d'outils statistiques pour connaître de façon objective la réalité de la délinquance ? Ou le problème vient-il d'un manque de sérénité du débat public, de son caractère passionnel ?
    La question se pose en d'autres termes. Les gouvernants disposaient-ils, oui ou non, d'informations suffisantes pour agir ? La réponse est oui. Au Haut Conseil à l'intégration, dont j'ai été membre, nous disposions de toutes les remontées de terrain utiles et nécessaires. Au demeurant, existent également de nombreux rapports parlementaires qui constituent une mine d'informations. Pour qui veut agir, toutes les données existent.

    Bien sûr, l'absence de sérénité du débat public a joué un rôle. Il suffit d'analyser les enquêtes d'opinion à travers le temps pour noter que le peuple était prêt, mais que c'est une partie de la classe politique, des médias et des intellectuels qui ont fait le choix de « pourrir » le débat et de ruiner ainsi sa sérénité nécessaire.

    (...)

    Puisque aucun pays européen ne semble épargné, cela aurait dû conduire à un ensemble d'actions politiques coordonnées, adaptées à la hauteur des enjeux et défis. Cela a-t-il été fait ? Non.

    En France, en trois décennies, ce sont plus de vingt lois qui ont été votées sur ces sujets, avec les résultats misérables qui s'étalent sous nos yeux. Ces lois étaient inadaptées car mal pensées. Trop de temps a été perdu. Il n'est plus temps de palabrer. Il faut agir.”

     

    L'intégralité de ce long entretien est à lire ici.

    Catégories : Revue de presse
  • De la continuité historique de la France

    Vous pouvez me retrouver dans le dernier numéro de la revue “Engagement” de l'Association pour le Soutien des Armées de la France. La revue est achetable sur internet et dans la boutique parisienne, au 18 rue de Vézelay, 75008 Paris.

    Son sommaire se trouve ici.

    Extraits de ma tribune :

    « Le devoir par rapport à son pays, ça n’existe pas, il faut le dire aux gens... On est des individus... La France est un hôtel, pas plus. On n’a pas de devoir. » Ainsi s’exprime l’écrivain Michel Houellebecq. Loin d’être minoritaire, sa vision d’un territoire désincarné et sans âme est, hélas, partagée par bien d’autres. Dire que l’heure n’est pas grave serait mentir.

    Allons à l’essentiel. La nation, c’est une famille. Comme à tout parent doté de quelque esprit de responsabilité face à la décision d’agrandir la fratrie, une seule et unique question eût dû s’imposer aux élites qui participent – directement ou indirectement – à la conduite de la nation, j’entends les élites politiques, médiatiques, intellectuelles, économiques, syndicales, judiciaires, sans oublier la haute administration et le corps enseignant. Cette question est celle de la capacité d’assimilation, de la nation d’une part, et des potentiels nouveaux entrants d’autre part.

    (...)

    J’évoque dans mon livre, preuves à l’appui, les conséquences délétères de l’ingérence américaine dans ces sujets. Dans le but de promouvoir leurs intérêts, les Américains ont en effet déployé une stratégie d’influence – y compris financière – pour s’acheter les bonnes grâces de « the french muslim population » et, dans le même temps, amener les élites françaises à fracturer le corps social en y introduisant les politiques de diversité ou de discrimination positive, qui se nourrissent du soupçon d’un prétendu racisme systémique des Français. Leur entreprise a été couronnée de succès.

    (...)

    Pour l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse, « la France s’incarne d’abord dans sa langue ! » Il suffit de tendre l’oreille pour constater que dans toutes les rues de France et de Navarre, la langue française s’efface au profit des langues des pays d’origine. On en mesure l’incidence directe sur les résultats de la France dans les classements scolaires internationaux : en mathématiques, la France se classe bonne dernière des pays de l’OCDE. Les tests révèlent que les élèves issus de l’immigration qui ne parlent pas la langue d’enseignement à la maison ont tendance à être plus faibles. Ils ne possèdent pas un niveau de compétence linguistique suffisant pour leur permettre de déchiffrer les consignes des problèmes posés. Dans ces conditions, comment espérer restaurer la puissance économique de la France, dont le rang décline, quand cela passe par sa réindustrialisation et son essor dans les nouvelles technologies, domaines où la maîtrise des maths est essentielle !

    (...)

    La classe politique a cédé, allant parfois jusqu’à devancer les demandes en accommodements. Qui connaît la culture des pays musulmans, et en particulier le code de l’honneur, sait à quel point de tels comportements, loin de susciter le respect, nourrissent une forme de mépris qui alimente le déni d’autorité.

    (...)

    Catégories : Revue de presse
  • Conditions de vie des élites et conditions de vie de nos militaires

    “Nous sommes à l’os, le costume est taillé au plus juste”, avait dit le Chef d’État-Major des Armées Pierre de Villiers au moment de sa démission.

    Pour illustrer mon billet précédent (Dépossédés, même du 14 juillet) où j'évoque le fait que je ne me reconnais plus dans la fête nationale du 14 juillet devenue moment de divertissement pour hauts dignitaires et pour certains journalistes, je vous livre ici quelques passages d’une enquête publiée par l’Express, intitulée Toilettes bouchées, armes rouillées... Enquête sur la “misère” de l’armée française. Ce gouffre entre conditions de vie de nos élites et de nos militaires est choquant et révoltant, car sans justification aucune au regard des services rendus à la nation.

    Extraits :

    “Les chasses d’eau des toilettes du Charles-de-Gaulle sont hors service” (...) “Il n’y a pas une goutte d’eau. Alors, pour évacuer, on en est souvent réduit à utiliser un système de secours qu’on actionne derrière les toilettes, et qui aspire après avoir fait un petit tri”, poursuit pudiquement l’officier de réserve (...)
    La quinzaine de frégates qui voguent sous le drapeau tricolore sont elles aussi reconnues pour être... régulièrement obstruées. (...)

    “Dans le bâtiment de mon escadron, les douches se bouchaient. L’eau coulait d’un étage dans les tableaux électriques du rez-de-chaussée.” (...) Les logements du camp de Satory, près de Versailles – qui abrite notamment des soldats de la mission Sentinelle – sont un symbole du chemin qu’il reste à faire pour réhabiliter des infrastructures délabrées. “Des bâtiments n’ont même pas de chauffage ni de rideau. Nous étions une dizaine par chambre avec des lits superposés en métal, un matelas pourri et un seul drap. Certes, le militaire doit être rustique. Mais quand je pense aux soldats de Sentinelle qui se lèvent à 5 heures, patrouillent dans Paris, reviennent à 23 heures... C’est désespérant.”

    Catégories : Politique