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14 juillet

  • L'amour de la Patrie : Dictée d'Yvonne, écolière en 1906

    Un grand merci à Silvio qui m'a adressé la dictée de la petite Yvonne, datée de 1906, trouvée dans un cahier d'écolière qu'il acheta dans une brocante.

    La dictée comprenait quelques petites fautes, corrigées par Silvio. C'est le fond de ce qui était alors transmis aux enfants qu'il importe de méditer.

    Dictée

    L’amour de la Patrie

    L’amour de la Patrie est aussi énergique et aussi vivace dans le cœur de l’homme que l’amour de la famille, dont il pourrait être une conséquence et comme une extension naturelle. Nous aimons la terre qui nous a vu naître, à laquelle se rattachent nos premières affections et nos premiers souvenirs, comme nous aimons notre mère. Ce n’est pas seulement à cause de nous que nous l’aimons, mais aussi à cause de nos ancêtres, parce que le nom de la Patrie se confond avec leurs noms, parce que la Patrie, c’est la terre où ils sont nés, où ils ont vécu, où ils ont souffert comme nous, qu’ils ont arrosée de leur sueur, défendue au prix de leur sang et dans le sein de laquelle reposent leurs cendres. Héritiers de leurs idées, de leurs traditions, de leurs mœurs, de leurs lois, nous le sommes aussi des biens qu’ils nous ont légués, de la puissance matérielle qu’ils ont créée par un labeur continuel.

     

    Catégories : Identité
  • Dépossédés, même du 14 juillet

    Pour la première fois de ma vie j’éprouve ce sentiment étrange : celui de ne pas me sentir concernée, en tant que citoyenne, par le 14 juillet. Jusqu’ici, chaque année, mon cœur s’emballait de fierté et d’émotion.

    Ce que je ressens, c’est que la fête nationale a été confisquée pour n’être plus désormais qu’une fête pour notables agrémentée d’un spectacle organisé à cette occasion pour leur plus grand plaisir. Une “simple” fête pour une nouvelle aristocratie revêtant ses costumes d’apparat, une noblesse qui a remplacé celle de l’Ancien Régime. Cette dernière avait fini par tomber à force de se goinfrer tout en renvoyant l’image d’une grande indifférence au sort du peuple, alimentant le sentiment de défiance qui allait conduire à sa destitution.

    Les médias ne s’y trompent pas qui depuis longtemps déjà, en ce jour de fête nationale, illustrent et résument cette journée par des images de tribunes garnies de dignitaires, autant d’hommes et de femmes heureux d’afficher leur rang. Les journalistes “vedettes” ne sont pas en reste, qui trouvent ici l’occasion de se divertir en se mettant eux-mêmes en scène aux côtés de nos soldats dont on sait les conditions précaires dans lesquelles, eux, vivent tout au long de l’année. “Nous sommes à l’os, le costume est taillé au plus juste”, avait dit le Chef d’État-Major des Armées Pierre de Villiers au moment de sa démission. Une démission pour sauver l’honneur de nos Armées.

    En quoi le peuple est-il concerné par cette journée ? En quoi la France, qui d’année en année tombe toujours un peu plus bas, est-elle concernée par cette fête organisée par et pour des élites ? Qu’ont fait ces élites – ou pas – pour que la nation en arrive là ? Où sont leurs mérites, leurs réalisations au service de l’essor de la France, ou même de sa simple préservation tandis que sa continuité historique se trouve désormais menacée ?

    Ce sont ces questions – et bien d’autres – qui me font sentir étrangère et indifférente à cette journée. L’enjeu est ailleurs et il est vertigineux : comment réussir à sauver la France dans un moment où les véritables leviers de pouvoir, parmi lesquels j’inclus la formation de la jeunesse, ont été confisqués ?

    Catégories : Politique
  • Honneur et Patrie

    Mes chers amis, je souhaite à chacun de vous qui m'accompagnez depuis si longtemps une très bonne fête nationale.

    La devise de l'Ordre national de la Légion d’honneur est « Honneur et Patrie ». Je souhaite partager avec vous mon bonheur d’avoir été aujourd’hui, jour de notre fête nationale, élevée au grade de Chevalier dans l'Ordre de la Légion d’honneur par le Président de la République française, indivisible, laïque, démocratique et sociale. C'est une reconnaissance de la mission que j’accomplis au service de la France et des Français, que je reçois comme un encouragement à poursuivre dans la voie que j’ai choisie.

    Je ne suis pas née Française. C’est peu à peu que la France s’est inscrite au cœur de chaque globule de mon sang. C’est une merveilleuse histoire d’amour, amour de sa culture ; de son histoire ; de sa géographie ; de ses grands hommes et de ses citoyens, que j’aime profondément et qui m’ont tant manqué lorsque j’ai eu à vivre hors de France. Pour ces raisons, j’ai un jour décidé de sceller mon destin à celui du peuple français. Je le sais au plus profond de mon âme, la France demeurera quoi qu’il arrive la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. Je m’efforcerai toujours de la défendre de mon mieux. Je sais aussi que jamais, je ne pourrai lui rendre tout ce qu’elle a fait pour moi. J’ai envers elle une dette inextinguible.

  • Le peuple français sait d'où il vient

     

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    Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération réunissait les députés des 83 départements, ainsi que le Roi Louis XVI, sur le Champ-de-Mars à Paris. Depuis 1880, c’est cette date que le peuple français commémore à l’occasion du 14 juillet, devenu jour de la fête nationale.

    Que de larmes et de sang ont été versés pour que le peuple français puisse vivre l’idéal de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ! Mais que reste-il aujourd’hui de cet idéal ? Attaqué de toutes parts, il devient chaque jour plus fragile. Ironie du sort, ce sont des enfants de France allaités à sa mamelle qui lui portent les coups les plus durs, ceux qui pourraient un jour emporter son dernier souffle de vie.

    Extrait de mon article pour les 30 ans de la revue Le débat : « Dans notre pays, pas un seul intellectuel ni une seule personnalité politique qui ne se réclame de la République ; et pourtant, ces dernières décennies, aucun des principes fondamentaux qui constituent les piliers de cette République n’aura été épargné. Mais les peuples ne sont pas amnésiques. Ils possèdent une mémoire collective. Ils savent qui ils sont et d’où ils viennent. »

    Monsieur le Président de la République, je vous interpelle en ce jour de notre fête nationale. Vous êtes, comme moi, un enfant de la première génération de l’immigration ; vous de l’immigration européenne, moi de l’immigration africaine. Si vous ne semblez pas imprégné autant que vos deux prédécesseurs de la culture historique et littéraire du peuple français, vous donnez, contrairement à eux, le sentiment d’avoir compris qu’un danger de mort planait au dessus de la tête de Marianne. Vous avez également sur eux l’immense avantage du courage politique. Vous avez aujourd’hui l’obligation historique de mobiliser votre courage sur la question de la restauration de la France. Si le peuple français vous a choisi pour conduire son destin à un moment où la République vacille, c’est que vous lui avez fait cette promesse. Mais vous ne l’attirerez plus avec des promesses, seulement avec des actes forts qui rompront définitivement avec la pensée unique qui a enchaîné la France et l’a entraînée vers le déclin.

    Vous avez aujourd’hui la possibilité de permettre au peuple français, trop longtemps bâillonné, d’accomplir la révolution pacifique qui lui permettra de clore le chapitre de la Révolution française. Vous ne pouvez ignorer qu’« à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inéluctables les révolutions violentes » (John F. Kennedy).

    Catégories : Identité