Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

zemmour

  • Entretien publié sur le site d’Atlantico

    Extrait : « (...) Aussi, les politiques ont besoin de relais au sein de ces populations pour jouer le rôle de rabatteurs de bulletin de vote. Ceux des enfants de l’immigration qui se sont assimilés ne peuvent pas jouer ce rôle. De ce fait, ils ne présentent plus guère d’intérêt pour personne. Et c’est bien parce que les élites ont violé le Code civil qui imposait que l’assimilation précède l’octroi de la nationalité française, et donc du droit de vote, que nous en sommes arrivés à cette situation. Comme je l’illustre dans mon livre, beaucoup ont versé dans le clientélisme par le biais des accommodements et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a conduit au séparatisme culturel puisque chaque diaspora, pour pouvoir peser dans le jeu politique, n’a nul intérêt à laisser ses membres lui échapper et s’assimiler. Au fil du temps, la pression s’est accrue sur chaque enfant et famille de l’immigration, rendant leur intégration culturelle encore plus compliquée. La préférence étrangère a été institutionnalisée au travers des politiques de diversité et de discrimination positive qui se sont déployées dans tous les secteurs : politiques, entreprises, médias... La classe politique se trouve à présent piégée, et la France dans une situation préoccupante. La discrimination positive a fini par se muer en discrimination négative pour les Français de souche et assimilés qui sont les dindons de la farce.
    (...)

    Je suis convaincue du fait que c’est la misogynie des sociétés occidentales, à commencer par celle des élites, qui les a empêchées de réagir. Je pose la question : la réaction des sociétés occidentales aurait-elle été différente si les flux migratoires s'étaient accompagnés d'une remise en question du statut des hommes et d'atteintes à leur liberté, plutôt que de s'accompagner d'une remise en question du statut des femmes et de leur liberté ? Il n'y a là, à mes yeux, pas l’ombre d’un doute ! J’explique aussi, études à l’appui, que cette misogynie peut tout aussi bien émaner des femmes elles-mêmes. C’est pourquoi nous devons sortir de l'approche stérile et surtout contre-productive d’un combat entre les sexes. Beaucoup d’hommes sont les alliés des femmes et, pour rien au monde, ne souhaitent que notre société régresse sur le plan des relations entre les hommes et les femmes. »

    Vous pouvez lire ici l’intégralité de mon entretien.

    Catégories : Revue de presse
  • Mon intervention sur Sud Radio

    Ce matin, j‘étais l‘invitée de Patrick Roger et de Laurence Garcia. Plusieurs sujets ont été abordés, dont celui des prénoms, le voile islamique, ainsi que la misogynie des sociétés occidentales – l‘une des fragilités que j‘aborde dans mon livre.

    En effet, comme je l‘écris dans Les dindons de la farce : “Ayons la lucidité et le courage de nous poser cette question de manière dépassionnée : la réaction des sociétés occidentales, à commencer par sa classe supérieure, aurait-elle été différente si les flux migratoires s‘étaient accompagnés d‘une remise en question du statut des hommes et d‘atteintes à leur liberté, plutôt que de s‘accompagner d‘une remise en question du statut des femmes et de leur liberté ? Il n‘y a là, à mes yeux, pas l‘ombre d‘un doute.”

     

    Catégories : Revue de presse
  • Ces passages extrêmement graves à propos de DSK et Tariq Ramadan dans le livre d’Éric Zemmour

    Marianne:

    Alors qu'Éric Zemmour sature l'espace médiatique, Malika Sorel-Sutter, ancienne membre du Haut conseil à l'intégration, relève que deux points de son livre ne sont étrangement pas évoqués : sa défense de Dominique Strauss-Kahn et de Tariq Ramadan.

     

    Comment expliquer l’attitude des médias qui n’ont pipé mot concernant des passages extrêmement graves du dernier livre d’Éric Zemmour. Qui ne dit mot, consent ? C’est ce vieil adage qui vient à l’esprit lorsqu’on observe les opérations de promotion et de marketing dont il est gratifié, lui permettant de cannibaliser le débat public.

    Pourtant, dans son livre, Éric Zemmour va jusqu'à relativiser la gravité des accusations de viol portées contre Dominique Strauss-Kahn par Nafissatou Diallo à New York, en mai 2011. Pour rappel, sept chefs d’accusation avaient été retenus contre ce dernier : acte sexuel criminel au premier degré (deux chefs d’accusation), tentative de viol au premier degré, abus sexuel au premier degré, séquestration au second degré, agression sexuelle au troisième degré et attouchement sexuel. Tandis qu’il relate son déjeuner avec Jean-Christophe Cambadélis, Éric Zemmour en vient à réduire cet acte ignoble à une « ridicule affaire ancillaire », faisant au passage le parallèle avec « Karl Marx qui avait, lui, engrossé la bonne ».

    Eh oui, Nafissatou Diallo n’est qu’une simple femme de ménage. À la minimisation du caractère horrible de l’acte vient s’ajouter le mépris de classe qui avait cours chez les élites de l’Ancien Régime qui se servaient, sans vergogne ni l’once d’un respect, chez les soubrettes. Dans l’accusation portée contre l’ancien patron du Fonds monétaire international, Éric Zemmour dit voir « la confirmation de cette “féminisation de la société” » contre laquelle il dit s’être élevé dans un de ses livres (Le premier sexe). Et pour Éric Zemmour, « DSK, menottes derrière le dos entre deux cops new-yorkais, marchant tête baissée, c’est un renversement de mille ans de culture royale et patriarcale française. C’est une castration de tous les hommes français » !

    « Quelle différence avec l’infériorisation et la chosification des femmes que l’on retrouve sous d’autres cieux ? »

    Quelle différence avec l’infériorisation et la chosification des femmes que l’on retrouve sous d’autres cieux, par exemple chez une partie des hommes en Inde dont la presse répercute régulièrement les agressions sexuelles, ou encore chez une partie de ceux qui se réclament de la pratique fondamentaliste de l’islam ? Aucune. La condition faite aux femmes et le respect qui leur est dû sont des problématiques essentielles qui intéressent l'opinion publique et méritent d’être versées au débat.

    Dans son livre, Éric Zemmour se dit aussi convaincu que le prédicateur Tariq Ramadan « a été piégé » dans l’affaire des viols dont il a été accusé puis mis en examen. Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie des Frères musulmans, est celui-là même qui avait appelé à un moratoire sur la lapidation des femmes, lors d’un débat qui l’opposait à Nicolas Sarkozy sur France 2. Un moratoire. Nous voilà rassurés. Tariq Ramadan n’est pas n’importe qui. Pendant de longues années, il a prêché dans les banlieues de l’immigration musulmane.

    C’est aussi lui qu'a couvert de louanges le Cheikh Youssef Al-Qaradawi, prédicateur Frère musulman de la chaîne qatarie Al-Jazira dont les prêches ont joué un rôle important dans la radicalisation d'une partie des populations musulmanes à travers le monde, y compris des diasporas, ainsi que dans la déstabilisation du monde arabo-musulman. Nous en subissons les répercussions et en payons les conséquences ici, dans les sociétés occidentales. Il suffit de lire Mohamed Louizi ou Gilles Kepel pour comprendre à quel point l’idéologie propagée imprime sa marque dans les sujets d'intégration et d'assimilation qui semblent préoccuper Éric Zemmour, ce qu’il ne peut évidemment ignorer.

    Éric Zemmour verse de grosses larmes : « J’ai eu un choc lorsque j’ai aperçu Ramadan sur mon écran de télévision, à sa sortie de prison, les cheveux blanchis, la mine défaite, la voix cassée d’un vieillard. » Il avoue avoir eu « honte pour Bourdin (BFMTV) » et avoir « à cet instant pris en pitié sa victime ». En décembre 2018, le Journal du Dimanche révélait l’existence de chaleureux messages échangés entre Éric Zemmour et Tariq Ramadan. Peut-on croire à l’expression d’une simple « cordialité orientale », pour reprendre l’explication d’Éric Zemmour, cordialité qui amène les messages à se conclure par des « Amitiés. Embrassade » ? Troublant, n’est-ce pas ?

    Tribune publiée dans Marianne.

  • L'islamo-droitisme

    Dans le billet précédent, j'écrivais que l'on aurait tort de s'en tenir au seul islamo-gauchisme. En effet, si seule la gauche avait laissé faire, notre société n'en serait pas là. Bien sûr, certains ont été plus actifs que d'autres, mais il n'en demeure pas moins que le refus d'agir et pire encore, le consentement à une multitude de concessions et accommodements a été le fait de beaucoup de monde sur l'échiquier politique.

    Illustrations ci-après avec des informations parues récemment dans la presse. Pour d'autres éléments, se plonger ou de se replonger dans mes ouvrages où les exemples foisonnent.

    Journal du Dimanche du 22 février 2021 :

    ---> « À Trappes, le retour au réel après la polémique autour de la menace islamiste qui planerait sur la ville (...) Depuis, les deux camps s'invectivent, s'accusant mutuellement de clientélisme communautariste. Les partisans d'Ali Rabeh exhument un vieux tract de la campagne législative de 2012 de Jean-Michel Fourgous (LR), alors député des Yvelines, où l'on peut lire : "Mise en place d'un abattoir mobile pour les fêtes de l'Aïd dont l'organisation risque d'être annulée en cas de victoire de la gauche."

    “Ce n'était rien d'autre qu'une réponse au tract de Benoît Hamon qui proposait un abattoir fixe", réplique Fourgous, maire de la commune voisine d'Élancourt. Mais les pro-Rabeh dégainent aussi un courrier daté de 2019 du même Fourgous à l'Union des musulmans de Trappes sur le même sujet, mentionnant “l'intervention en […] faveur” d'Othman Nasrou.” »

    D'où les questions qui se posent : qui est Othmane Nasrou, et pourquoi l'élu de droite J.M Fergous fait-il état, auprès de l'Union des Musulmans de Trappes, d'Othmane Nasrou comme constituant un atout ? Et quelle est cette organisation ?

    Les extraits ci-dessous d'articles de presse apportent quelques éléments de réponses :

    Paris Match du 18 février 2021 :

    « Après les accusations d’un enseignant, la ville de Trappes (Yvelines) est devenue, depuis une semaine, le symbole du séparatisme.  (...) Des déclarations médiatiques très mal accueillies par Ali Rabeh. Le premier magistrat, étiqueté Génération.s (le parti de Benoît Hamon) (...) Ali Rabeh se rend aussi au lycée du professeur et distribue aux élèves un tract blâmant les prises de position de l’enseignant. Un geste de “pompier pyromane”, selon Othman Nasrou, principal opposant d’Ali Rabeh à Trappes.

    Pour le conseiller régional de droite, proche de Valérie Pécresse, la communication du maire s’expliquerait par la récente annulation de son élection par la justice et l’éventualité d’un nouveau vote : "Il est en campagne permanente. Il cherche à se refaire une santé en montrant qu’il défend les habitants, alors qu’il les prend en otage." Une thèse évidemment récusée par l’intéressé. »

    ---> Pour se rafraîchir la mémoire, voici un extrait de l'article intitulé “Trappes, le piège radical”, publié le 12 février 2004 dans le journal Libération, qui démontre que la situation était connue, dès cette époque là. Il y est question, entre autres, de l'Union des Musulmans de Trappes.

    « Frédéric Brunnquell a enquêté durant sept mois à Trappes, ce “ghetto pauvre” de la grande banlieue ouest de Paris, où l'UMT (l'Union des Musulmans de Trappes) tire profit du vide politique pour étendre son influence, prônant un islam dur, revendicatif et intransigeant. »

    ---> Ali Rabeh et Othmane Nasrou sont tous deux d'origine marocaine, tout comme la ministre déléguée à la ville  qui est, pareillement, élue de Trappes. Voici ce qu'elle déclarait, le 16 février 2021, dans le Talk du Figaro : “Tous les deux ont raison”. Elle parle ici du maire de Trappes Ali Rabeh et du professeur de philosophie Didier Lemaire. Elle poursuit avec des propos où il est question de stigmatisation... Nadia Hai :  “Il y a des phénomènes de séparatisme. Il y a des intégristes à Trappes, évidemment que oui. Mais résumer cette ville à cela, c'est tomber dans des travers qui peuvent être dangereux, graves et surtout stigmatisants pour nos habitants”.

    Qu'ont fait au juste, depuis tant d'années, les politiques de souche pour empêcher que la situation ne se tende puis dégénère ? Nombre d'entre eux n'ont eu de cesse d'oeuvrer à communautariser la société française, pour finir par courir après le vote des "communautés" qu'ils ont eux-mêmes installées. Et ce n'est pas faute de leur avoir expliqué pourquoi leurs actions et décisions ne rendraient service à personne, ni aux Français de souche, ni à ceux issus de l'immigration, sans compter que cela finirait par mettre la France en danger... Nous y sommes. Je le redis : tant que les politiques de souche, sur l'ensemble de l'échiquier politique, ne reconnaîtront pas l'extrême gravité de leurs erreurs et ne feront pas amende honorable, il n'y aura pas possibilité de redressement.

    Contrairement à moi, tous ces politiques portent des prénoms issus du calendrier chrétien et, selon la thèse simpliste d'Éric Zemmour, ils seraient donc bien plus Français que je ne le suis, en dépit de mon engagement constant, plein et entier au service de la France. L'approche binaire d'Éric Zemmour, au lieu de servir la France, la dessert et ce, dans un moment de l'Histoire où la France a plus que jamais besoin de l'engagement de tous ses enfants (*) à ses côtés.

    ---> Autre information très intéressante publiée par l'Express : Les méthodes du préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot ne font pas l'unanimité :

    « Abdelaziz Al Jahouari (imam, président de l'association des musulmans de Mantes-Sud) est persuadé d'avoir été marginalisé par la préfecture à la suite d'un désaccord qu'il l'a opposé à Pierre Bédier, le président LR du conseil départemental, à l'occasion de l'entre-deux tours des élections législatives de 2017. Sur ce sujet, les récits s'opposent. Selon l'imam, l'élu lui aurait suggéré d'appeler à voter pour le candidat LR au second tour, ce que l'ex-ministre conteste. Une chose est en revanche certaine : Jean-Jacques Brot et Pierre Bédier sont proches. Tous deux collaborateurs historiques de Jacques Chirac - l'actuel préfet a même été son conseiller aux affaires corréziennes à l'Elysée - ils entretiennent les meilleures relations depuis l'arrivée du nouveau préfet dans le département. »

    __________________________________

    (*) Qu'est-ce qu'être Français ?

    Lorsque Marc Bloch proclame « la France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur… j’ai bu aux sources de sa culture. J’ai fait mien son passé… », et mieux encore : « je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux », il définit ce qu’être Français signifie, et trace assurément les lignes du véritable séparatisme, lequel transcende l’ethnie et la race.

    Catégories : Identité