Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Éducation - instruction - Page 5

  • Intervention sur Beur FM

    Je suis intervenue mardi dernier dans le journal de 18 heures de Beur FM :

    Selon Laurent Mucchielli, qui intervient en début de journal, l’État ne consacre pas assez de son budget aux banlieues. Savez-vous que Jean-Louis Borloo a affecté en 2003 une ligne de 42 milliards d’euros, sur une période de 10 ans, au seul programme de rénovation urbaine, avec les résultats minables que nous connaissons aussi bien sur l’insertion que sur l’intégration ? Si 4,2 milliards par an, ce n’est pas de l’argent, alors qu’est-ce exactement ? 4,2 milliards par an à un moment où notre pays vit, de surcroît, en empruntant chaque jour sur les marchés ! Et à cette enveloppe, il conviendrait d’ajouter toutes les lignes budgétaires consacrées notamment aux différents programmes de réussite éducative ainsi qu’au monde associatif. Tout cela pour quel retour sur investissement ?

    Sur la question du financement des associations, j’avais suggéré au Ministre Éric Besson, lors d’une réunion, que soit lancé un véritable audit. Aujourd’hui, l’argent est distribué sans qu’aucune association ne voie son travail vérifié ni contrôlé. Pire, de l’argent est parfois versé par des institutions publiques sans qu’aucun appel d’offres n’ait été préalablement émis. C’est ainsi que des associations républicaines qui se consacrent au public des banlieues peuvent se retrouver sans financement, et en venir même à mettre la clé sous la porte, tandis que d’autres, non républicaines, sont financées par l’argent des contribuables ; un comble !

    Notre pays paie au prix fort un manque flagrant de vision, le fait que les affectations de postes décisionnels et d’influence ne se font pas vraiment selon le mérite républicain, et surtout l’absence totale d’évaluation des bilans des hauts responsables, lesquels sont régis selon les règles du “jeu des chaises musicales”, un bien joli nom pour maquiller le fait que le monde politique est fermé à double tour et, à quelques exceptions près, interdit aux gens du peuple.

    Catégories : Éducation - instruction, Revue de presse
  • HCI : l’école menacée par le communautarisme

    Voici le lien vers l’entretien que le Président du Haut Conseil à l’Intégration, Patrick Gaubert, a donné au Journal Du Dimanche, ainsi que le lien vers l’article rédigé par la journaliste Marie-Christine Tabet. Mme Tabet a eu accès à une version intermédiaire du rapport, qui a évolué depuis. J'ai été plus que surprise de retrouver ce document, qui est un document de travail, sur la toile. Les chiffres évoqués dans cette version, comparant l’immigration avec nos voisins européens, ne prennent pas en compte les deuxième et troisième générations issues de l’immigration. Autant dire que la conclusion apportée sur ce point, et qui se base sur des chiffres partiels, ne doit pas être prise en considération, car elle ne décrit pas la situation réelle à laquelle notre société se trouve confrontée.

    Je dois vous dire que chez de nombreux hommes politiques et hauts fonctionnaires, la tentation est forte d’aller vers la facilité, en considérant notamment que la principale raison de la Berezina est sociale, et que la déghettoïsation constitue LA solution. Ils continuent d’évoquer cette déghettoïsation alors qu’ils savent pertinemment que l’État ne peut plus répartir ces populations, car les flux migratoires sont considérables, et le taux de natalité de ces mêmes populations est par ailleurs très élevé.

    Il y a désormais des programmes de construction de logements sociaux dans les zones rurales, dans le but d’alléger la pression qui s’exerce sur les banlieues des grandes villes. Des associations se constituent parfois localement pour tenter de faire barrage aux projets des maires qui vont en ce sens. Je vous engage à vous y joindre si vous êtes concernés. A-t-on en effet déjà vu un pompier répartir les braises pour tenter d’éteindre un incendie ? Une voie qui amènerait les politiques à retrouver la raison, c’est qu’ils s’appliquent à eux-mêmes la mixité sociale qu’ils souhaitent imposer aux citoyens telle un remède miracle, et que leurs enfants en vivent au quotidien les conséquences. C’est là que nous verrions le bon sens revenir à eux à la vitesse grand V, ce qui serait très bon pour la France.

    Catégories : Commission Veil - HCI, Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • Savoir pour prévoir, afin de pouvoir

    Je l’avais écrit dans Le puzzle de l’intégration et j’en avais reparlé sur mon blog, il était bien prévisible que l’assouplissement de la sectorisation scolaire aboutisse à faire plonger les établissements déjà en difficulté et à renforcer de ce fait la ghettoïsation.

    Extraits de l’enquête sur l’assouplissement de la carte scolaire :

    « Cependant, ce qui frappe le plus, c’est le mouvement qui affecte en cascade les établissements moyens au sens large : les “moyens-moyens”, les un peu défavorisés et les un peu favorisés. »

    « Les établissements un peu défavorisés (c’est-à-dire encore marqués par une certaine mixité sociale) ont tendance à s’homogénéiser d’une façon générale mais plus encore là où il y a une situation de concurrence potentielle. »

    « Tout se passe comme si l’assouplissement de la carte scolaire attisait le mouvement (latent ailleurs) de dégradation des établissements un peu défavorisés mais encore mixtes perdant une partie de leur population au profit d’autres, moyens ou un peu favorisés. »

    Savez-vous quelle est l’idée politique qui circule à présent à ce sujet ? Les établissements les plus difficiles, ceux dont les résultats sont catastrophiques, seraient fermés, et leur population répartie dans d’autres établissements. Car c’est bien connu, lorsqu’un pompier se trouve face à un feu, le meilleur moyen pour lui de l’éteindre est de prendre les braises et de les disséminer !

    Nous subissons désormais, dans nos vies quotidiennes, les conséquences de l’absence de savoir qui a placé la classe politique dans l’incapacité de prévoir juste et qui a conduit à une quasi-impossibilité d’agir du politique. Par ignorance, l’État s’est lui-même privé de sa capacité d’action en favorisant la montée en puissance de nouveaux acteurs qui sont loin d’être mus par le souci de l’intérêt général. Mais l’État a commis de surcroît une erreur qui pourrait s’avérer très lourde de conséquences : il a, dans le même temps, dépossédé son seul véritable allié, à savoir le peuple, de sa souveraineté. Art. 3 de notre Constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » Dans les faits, le peuple a été privé de son bien le plus précieux, la capacité à décider de son propre destin, et nous pouvons malheureusement trouver bien des illustrations en ce sens dans une multitude de domaines.

    Que faire lorsque le temps s’accélère et que l’on se trouve confronté au manque abyssal d’appétence pour le savoir et la connaissance, qui conduit à traiter les symptômes plutôt que les causes profondes ? Comme l’a si justement dit Auguste Comte, il faut « savoir pour prévoir, afin de pouvoir ».

    Catégories : Éducation - instruction, Politique
  • Vers un régime autoritaire ?

    J’ai assisté aux États généraux de la violence à l’école qui se sont tenus cette semaine. Il y a avait un décalage considérable entre la salle et la tribune. Malgré les interventions très éclairées de professeurs et chefs d’établissements, aucune réflexion n’a pu s’engager autour des sources de cette violence. Il n’a en effet été question que des mesures à prendre pour aider les enseignants à faire face à la violence. À mes yeux, ces états généraux sont une véritable imposture. Ils laissent en effet à penser que le sujet est traité, alors qu’il ne l’est pas.

    La sécurité est le premier des besoins primaires. Lorsque le peuple finit par se forger la conviction que l’État n’est plus capable d’assurer la sécurité des individus, alors il est à craindre que le chaos ne survienne, suivi d’une période de sévère reprise en main qui finira par être attendue et espérée par le peuple lui-même. La France s’achemine-t-elle de nouveau vers un régime très autoritaire ? C’est une hypothèse qui ne peut plus être écartée.

    Le Parisien : « Martin, un jeune cartographe de 24 ans, a été lynché sans raison, vendredi soir, place Grenette, en plein centre-ville de Grenoble, par un groupe d’une quinzaine de jeunes. Inconscient et saignant abondamment, il a été transporté au CHU de Grenoble où il se trouvait toujours dans un état critique dimanche. »

    France 24 : « Âgés d’une vingtaine d’années, les agresseurs, qui venaient d’être expulsés du tramway dans lequel la victime et ses amis avaient pris place, ont alors attaqué verbalement puis physiquement ces derniers, arrivés à leur destination et qui tentaient de les ignorer, a-t-on ajouté de même source. La quinzaine d’agresseurs, montés dans le tramway à une station située dans les quartiers sensibles de Grenoble, étaient toujours activement recherchés dimanche. »

    Libération : « Comme à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), la semaine dernière, un groupe d’une vingtaine de jeunes armés de bâtons et de pierres ont bloqué le bus, fait descendre le chauffeur et les deux passagers, avant d’y mettre le feu. Puis, ils ont décampé avant l’arrivée de la police. La scène s’est déroulée mercredi soir, vers minuit, dans le quartier de la Grande-Borne, à Viry-Châtillon (Essonne). »

    Libération : « Une école des Clayes-sous-Bois (Yvelines) a été en partie détruite par un incendie d’origine criminelle dans la nuit de vendredi à samedi, suscitant la colère des parents d’élèves et la condamnation du ministre de l’Éducation Luc Chatel pour “cet acte inqualifiable”. […] La déléguée des parents d’élèves s’est dite “sonnée, choquée et en colère par cet acte inadmissible”. “Comment peut-on s’en prendre à une école comme celle-ci où le projet pédagogique était important ? C’est incompréhensible”, a-t-elle déclaré à l’AFP. Plus loin Dalila Bragier, la maman de la petite Inès porte une caisse de livres. Elle réagit : “C’est l’état de choc. Depuis un an on signale des incendies dans le quartier. On était attaché à cette école”. Le maire des Clayes-sous-Bois, Véronique Coté-Millard, a exprimé sa vive émotion : “On reste sans voix. L’an dernier un incendie avait détruit un bâtiment qui devait servir de centre de loisirs. S’attaquer à une école, c’est inqualifiable. Tout le monde est en émoi ici. Lundi, nous allons accueillir les parents et les élèves. Une cellule psychologique sera mise en place. Il nous faut accompagner les familles. Les 194 élèves de l’école doivent être répartis dès lundi dans les autres établissements de la commune…” »

    S’il fallait une mesure pour commencer, ce serait de couper les subventions à toutes les associations qui ont largement participé à nourrir haine et ressentiment envers la France et les Français, et qui continuent d’ailleurs à le faire. Bien sûr, il faudrait alors bien en expliquer les raisons, afin qu’il n’y ait pas d’incompréhension. Nous le voyons, il est dramatique de les avoir ainsi laissé scinder le corps social entre « victimes » et « bourreaux ». Je l’ai déjà écrit : « Notre société récolte à présent la haine que cette approche a instillée dans le cœur des populations issues de l’immigration ». J’avais également évoqué la stupéfaction et l’incompréhension de Thione Niang, Américain d’origine sénégalaise et Président des affaires internationales des jeunes démocrates américains, devant la haine envers la France que des jeunes de l’immigration avaient exprimée devant lui lorsqu’il était allé à leur rencontre.

    Il ne sert jamais à rien de nier la réalité des problèmes. Il faut, bien au contraire, les traiter dès leur apparition, surtout lorsqu’ils touchent à la cohésion nationale. Est-il encore temps d’éviter le pire ? Je n’en sais rien, car n’importe quel évènement peut désormais tout faire basculer et aboutir à ce que la situation échappe au contrôle des pouvoirs publics.

    Chaque jour me renforce dans ma conviction que ce sont bien toutes les propositions politiques du Puzzle de l’intégration qui doivent être mises en œuvre et ce, de manière urgente. Il faut tourner le dos à l’imbécillité des plans banlieues et autres politiques d’intégration qui se succèdent depuis déjà longtemps, sans fournir les résultats que les Français sont en droit d’attendre au vu des budgets engagés. (Imbécile : « qui est peu capable de raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement »)

    J’ai écrit tout un ouvrage pour vous permettre d’approcher la complexité du problème de l’immigration-insertion-intégration. Les jeunes de l’immigration et leurs parents sont, comme le peuple français, victimes de l’aveuglement de nos élites. Mais, bien entendu, le statut de victime n’excuse rien à mes yeux. J’ai récemment participé à un débat. L’accueil de la salle a été des plus chaleureux. Parmi ceux qui sont venus discuter avec moi à la fin, et surtout me faire part de leur complète adhésion, des personnes d’origine maghrébine et africaine. Toutes ressentent la gravité de la situation à laquelle l’absence de bon sens a conduit notre société.

    En ce qui me concerne, je continuerai d’écrire et de dialoguer pour faire en sorte que ce sujet soit traité dans sa globalité, tout en veillant à ce que la France ne soit jamais brutalisée. Pour cela, il ne faut pas hésiter à recourir à de vraies sanctions contre ceux qui sèment la terreur et le chaos, mus par leur haine de la France et leur inaptitude à respecter les normes collectives de la société française. Une sanction est réputée efficace lorsqu’elle dissuade de passer à l’acte. Dans le cas contraire, elle ne l’est pas. Nous pouvons donc en déduire que celles qui sont actuellement appliquées sont totalement inefficaces.

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration, Politique