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Politique - Page 25

  • Tout va très bien, Madame la Marquise !

    La France va bien. Elle va même très bien ! Ses perspectives de croissance, liées à son entrée dans la société de la connaissance, sont époustouflantes. La démocratisation de l’enseignement s’est en effet révélée réelle, et non factice. La confiance entre les politiques et les citoyens a été pleinement restaurée car les Français ont pu voir, dans leur vie quotidienne, la traduction concrète de la compétence et de l’esprit visionnaire de leur classe dirigeante. Le niveau de confiance est tel que les Français se sont remis à faire des enfants, y compris les femmes diplômées de l’enseignement supérieur (une sur cinq n’enfantait pas).

    La France va si bien que ses ministres se sont retrouvés en situation de se « rouler les pouces ». Il était donc naturel de veiller à leur trouver d’urgence de nouvelles occupations, afin que leur science infuse soit pleinement mise au service des Français. C’est pour cette raison qu’une majorité d’entre eux se sont engagés dans les élections régionales. Il eût été véritablement criminel de priver nos régions de leurs compétences, alors qu’ils possèdent de surcroît la capacité de se démultiplier.

    Dans la catégorie « surdoués du service de l’intérêt général », nous retrouvons :

    Benoist Apparu, secrétaire d’État au Logement, adjoint au maire de Châlons-en-Champagne, vice-président d’agglomération de Châlons-en-Champagne ;

    Nora Berra, secrétaire d’État aux Aînés, conseillère municipale de Lyon ;

    Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux Transports, président du Conseil général de Charente-Maritime ;

    Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, maire de Chaumont, porte-parole du gouvernement ;

    Xavier Darcos, ministre du Travail ;

    Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux anciens combattants, maire de Toulon, président de la communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée ;

    Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur ;

    Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie ;

    Alain Joyandet, secrétaire d’État à la Coopération, maire de Vesoul ;

    Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’Économie numérique, maire de Longjumeau ;

    Valérie Létard, secrétaire d’État en charge des Technologies vertes et des négociations sur le climat, présidente de la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole, première adjointe au maire de Valenciennes ;

    Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, conseiller municipal d’Évreux ;

    Alain Marleix, secrétaire d’État aux Collectivités ;

    Nadine Morano, secrétaire d’État à la Famille ;

    Hervé Morin, ministre de la Défense, maire d’Épaignes, président de la communauté de communes du canton de Cormeilles ;

    Hervé Novelli, secrétaire d’État au Commerce, maire de Richelieu en 2008, conseiller régional d’Indre-et-Loire ;

    Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur ;

    Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l’Outre-mer ;

    Henri de Raincourt, ministre chargé des Relations avec le Parlement ;

    Rama Yade, secrétaire d’État aux Sports, conseillère municipale de Colombes.

    Cette liste des responsabilités qu’ils sont censés assumer est probablement incomplète.

    La situation n’est pas nouvelle puisque, comme le rappelle le Figaro, la moitié des membres du gouvernement étaient déjà activement engagés dans les élections régionales de 2004.

    D’aucuns pourraient penser que ce grave problème du cumul des fonctions, véritable cancer qui ronge notre démocratie, ne concerne en rien la réflexion que je mène autour du problème de l’intégration, et pourtant ! Je vérifie en effet, chaque jour davantage, la justesse de ce que j’avais écrit à ce sujet dans Le puzzle de l’intégration :

    « L’accumulation de fonctions et d’honneurs ne laisse plus à nos élus le temps de réfléchir à ce pourquoi nous les avons élus. C’est la raison pour laquelle ils vont chercher dans d’autres pays des recettes ou du “prêt à poser”, souvent sans même se demander si elles sont compatibles avec l’héritage culturel et social des Français. Rares sont les citoyens qui croient qu’il puisse être possible, vu la complexité des sujets à traiter, à une seule et même personne d’assumer de manière satisfaisante plusieurs responsabilités simultanément. De plus, une trop grande concentration des pouvoirs entre les mains de trop peu de gens les rend superpuissants, de cette superpuissance qui fait peur, lie les langues et fait grossir les rangs des courtisans.

    La solution ? Répartir ce pouvoir entre davantage de mains, et surtout limiter son exercice dans le temps ; car on agit avec une plus grande liberté d’esprit et d’action si l’on sait que l’homme ou la femme politique qui est en face s’y trouve pour une durée déterminée, et non pas indéfinie. On ne peut agir librement lorsque l’on se sait condamné à rencontrer les mêmes personnalités dans toutes les structures du pouvoir. Il faut donc limiter le nombre des mandats, ainsi que celui des fonctions et même des mandats honorifiques. Ces emplois sont loin d’être anodins. Ils verrouillent en réalité toute possibilité d’évolution sociale pour un plus grand nombre. C’est vrai dans le monde politique, ça l’est également dans le monde de l’entreprise où on observe la même concentration des pouvoirs.

    Chacun sait qu’une eau qui n’est pas animée d’un courant finit par stagner. Ce courant, il faut le créer en libérant des postes, permettant ainsi d’accueillir autant de nouvelles intelligences venues d’horizons professionnels diversifiés. C’est l’émergence de ces nouvelles catégories de personnalités qui apportera le sang neuf nécessaire à toute classe politique.

    Je n’insinue nullement qu’il faille remplacer l’ensemble de notre classe politique ; cela nous causerait de graves perturbations. C’est l’erreur que les entreprises ont commise en laissant partir ceux qui y détenaient la maturité et l’expérience, qualités indispensables à toute équipe qui souhaite réussir. Je dis simplement qu’apporter de manière naturelle et continue de nouvelles forces à une équipe, la rend plus efficace. Nous devons, dans le même temps, faire preuve de la plus grande exigence quant à la qualité de ceux qui seront appelés à décider de la voie à emprunter pour relever les défis qui se posent à nous. Dans un monde qui devient chaque jour plus complexe, il ne suffit plus de savoir s’entourer de quelques spécialistes ; il faut être soi-même sage et compétent. »

    N’avons-nous pas, nous citoyens, une part de responsabilité dans la Bérézina de la France ? Les Français ne sont-ils pas victimes du syndrôme du « vu à la télé », qui les pousse à voter surtout pour des têtes qu’ils ont justement vues à la télé ? Ne sont-ils pas intéressés à élire des personnalités qui ont leurs entrées dans les hauts lieux du pouvoir, afin de privilégier l’avancement de dossiers locaux ? C’est ainsi que depuis de très nombreuses années, la défense des intérêts locaux a pris le pas sur la défense de l’intérêt national.

    Catégories : Politique
  • La sécurité dans les banlieues

    Le Président de la République s’est exprimé lundi dernier. Sur la question des banlieues, ses propos confirment ce que je vous avais déjà écrit.

    S’entretenant avec un jeune père de 5 enfants (31 ans), issu de Villiers-Le-Bel : « J’ai voulu que dans les classes préparatoires aux grandes écoles, il y ait 30% de boursiers. Ils viennent de quels quartiers les boursiers ? De vos quartiers ! »

    À ce sujet, je vous avais écrit : « On l’aura bien compris, la tentative actuelle d’introduction du critère “boursier” pour l’accès aux grandes écoles vise en réalité les enfants de l’immigration. Le critère “boursier” n’est en effet qu’un subterfuge pour masquer le recours à l’ethnie ou la race. Souvenons-nous que la Commission Veil avait refusé d’inscrire la “diversité” dans le Préambule de la Constitution… »

    Évoquant la lutte contre l’insécurité dans les banlieues, le Président de la République cite plusieurs mesures, dont la lutte contre l’économie parallèle, la multiplication des caméras de vidéo-surveillance, et l’entrée dans les grandes écoles. Oui, l’entrée dans les grandes écoles comme moyen de lutte contre l’insécurité !!!

    À noter que le Président de la République reconnaît que « la rénovation urbaine ne sert à rien », c’est-à-dire qu’elle n’a aucune incidence sur les problèmes à traiter dans les banlieues. Il rappelle que cela a tout de même englouti 5 milliards d’euros l’année dernière…

    À noter également, le moment où ce père de famille dit au Président de la République que dans ces quartiers, les élèves ne peuvent pas étudier car ils sont parfois à 5 ou 6 par chambre. Ce dramatique problème, personne ne s’y arrête jamais. J’ai vu tant de familles très nombreuses autour de moi dont les parents n’étaient pas capables de s’occuper de leurs enfants, que nul ne parviendra jamais à me convaincre qu’en enfanter autant ne constitue pas une mise en danger de l’ensemble de la fratrie.

    Catégories : Politique
  • Luc Ferry : Dati et Yade ne servent à rien !

    Lors d’une émission sur France 2, Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’Éducation Nationale, a dit au sujet de Rachida Dati et de Rama Yade qu’elles ne servaient à rien et n’avaient rien fait.

    « Quand quelqu’un se fout de l’Europe comme de l’an 40 et qu’il tire la principale liste aux élections européennes, ce n’est pas bon pour la politique. Tout le monde sait qu’elle s’est fait virer du gouvernement dans des conditions où elle ne voulait pas partir. Après, qu’elle nous raconte qu’elle adore l’Europe et qu’elle est ravie d’aller faire député européen, tout le monde sait que c’est faux, et en plus on en a la preuve puisqu’elle oublie de fermer son micro et nous dit que c’est une catastrophe. »

    « Rama Yade, c’est une femme adorable, elle est charmante, pleine de qualités. Je prétends que vous mettez une commission de gens qui sont passionnés de sport et vous leur demandez de sortir un nom de ministre des sports, je doute qu’ils vous sortent Rama Yade. Si le critère de sélection pour être ministre c’est d’être capable de faire la Une de Gala, je dis non, c’est pas ça qui m’intéresse ! Rama Yade, il faut la mettre ailleurs, lui dire “voilà tu es formidable à faire je sais pas quoi” et qu’on la place à un endroit où elle sera formidable ! »

    J’ai un point de désaccord avec Luc Ferry : Rama Yade et Rachida Dati ne servent malheureusement pas à rien ; elles servent la cause communautariste, et ne s’en sont d’ailleurs jamais cachées. S’il faut leur reconnaître une qualité, c’est bien celle de la franchise et de la transparence. J’en avais d’ailleurs déjà parlé dans plusieurs de mes notes.

    Avec Rachida Dati, le pouvoir pense récolter plus facilement une partie des voix des « Arabes », et avec Rama Yade une partie de celles des « Noirs de France ». La cause communautariste a même reçu dernièrement le renfort de Valérie Pécresse avec ses quotas d’admission dans les grandes écoles. Le pouvoir pense, mais sur ce point, le pouvoir se trompe, et rien de bon pour la cohésion nationale n'en sortira !

    Catégories : Politique
  • Droit de vote des étrangers : irresponsable !

    Les Français le constatent chaque jour, la France n’est plus une terre d’intégration. Elle n’est d’ailleurs même plus une terre d’insertion, puisque ses lois et ses règles de bien-vivre ensemble sont régulièrement contestées sur son propre territoire. Alors que la situation de notre pays est devenue plus que préoccupante, la seule idée que le PS, parti de gouvernement, trouve à proposer aux Français, c’est l’attribution du droit de vote aux étrangers !!!

    Le droit de vote est attaché au statut de citoyen, c’est-à-dire d’architecte du projet politique collectif. Ce projet trouve ensuite sa traduction dans toutes les règles du bien-vivre ensemble qui seront déclinées au niveau local. Pour pérenniser notre modèle de société basé sur les valeurs que le peuple français s’est choisi, l’échelon local joue un rôle déterminant. Souvenons-nous de l’abolition, par Martine Aubry maire de Lille, de la mixité à la piscine durant certaines plages horaires… Nous savons tous, par ailleurs, ce qui est advenu du fonctionnement des écoles et de leurs cantines, qui sont gérées au niveau local. Le local s’est mis à enfreindre les lois de la République.

    Extrait du Puzzle de l’intégration : « Il est totalement absurde de penser que donner le droit de vote aux étrangers les aidera à mieux s’insérer dans la société française. Les première, deuxième et troisième générations de l’immigration détiennent le droit de vote. Ce dernier a-t-il eu une influence positive perceptible sur leur insertion ou leur intégration ? Dans les conditions de flux migratoires actuels, dont la pression sera vraisemblablement amenée à s’accentuer vu les difficultés des pays du Sud à nourrir leurs peuples, ce droit de vote introduira une source potentielle d’instabilité au niveau local, et par ricochet au niveau national. Le vote de populations qui ne fonctionnent pas selon les mêmes fondamentaux, et qui de ce fait, ne défendent pas le même projet politique de société que la population du pays d’accueil, est un vote qui introduit des sources de conflits supplémentaires. Cela, d’autant plus que les problèmes identitaires les poussent à se regrouper dans les mêmes périmètres géographiques. La France réalise que l’insertion est des plus difficiles ; il serait irresponsable qu’elle se permette de se créer une nouvelle source de fragilisation. »

    Je n’imagine pas un dirigeant de parti politique maghrébin, chinois ou africain suggérer l’idée que des étrangers puissent participer, par le vote, à dessiner leur projet politique collectif.

    Jouer avec la France est toujours irresponsable ; mais dans la situation actuelle, et sur un sujet qui concerne notre cohésion nationale déjà fort mal en point, le comportement du PS est hautement condamnable !

    Observons de nouveau à quel point le temps, l’esprit et l’énergie de notre classe politique sont accaparés par des questions qui touchent à l’immigration et à ses conséquences. Songez aux progrès que la France aurait pu accomplir si tout ce temps et cette énergie avaient été consacrés à des sujets tels que l’économie, la recherche, l’innovation…

    Catégories : Identité, Politique