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borloo

  • Un véritable scandale d’État !

    Dans son commentaire, Lisa2 aborde une question sur laquelle j’avais déjà eu l’occasion de réagir mais qui mérite grandement que l’on y revienne. Lisa2, au sujet de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande : « Pourquoi cache-t-elle à l’opinion publique qu’elle mène de front deux carrières politiques, une en France et une au Maroc ? »

    Voici ce que j’ai déjà publié à ce sujet :

    • « Le 21 décembre 2007, le Roi du Maroc installait le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME). Parmi les missions qu’il assigne à ses membres, figure celle d’œuvrer à “l’essor de leur mère patrie, au renforcement de son rayonnement international”. Quoi de plus naturel pour des citoyens marocains, me direz-vous ? Bien sûr, sauf que parmi les membres de ce conseil figurent des personnalités très actives au sein de structure nationales françaises à caractère politique. Je vous laisse juges :
      - Najat Belkacem, membre du cabinet du maire de Lyon et porte-parole de la candidate Ségolène Royal aux dernières élections présidentielles (…)
       »
    • « Laissons la parole à Rachida Dati : “Je me sers de mon carnet d’adresses. J’aide aussi des Marocains résidant en France à régler certains problèmes. J’ai créé le Club XXIe siècle avec des personnes d’origine maghrébine qui aident les gens de très haut niveau à être visibles dans la société française” ; “Mon rapport avec le Maroc est constant et permanent (…) Je suis toujours allée au Maroc en disant “on est votre première vitrine”. Peut-être considèrent-ils qu’on n’est pas assez malléables. C’est dommage, ils [les pouvoirs politiques marocains, NDLA] se privent d’une vraie représentation” ; “Moi, je donne pour le Maroc, j’aimerais aussi un peu de retour. J’ai toujours entendu dire au plus haut niveau de l’État [marocain, NDLA] qu’on était les bienvenus et qu’on était des Marocains. Tant que ce discours ne sera pas contredit, je continuerai à me battre pour mettre le pied dans la porte de ce pays”. »
    • Au sujet de Rama Yade, qui fait désormais partie de l’entourage de Jean-Louis Borloo :
      « À la question “Et vous servez la France plutôt que le Sénégal. Vous sentez-vous plus Française que Sénégalaise ou vice-versa ?”, Rama Yade ne répond pas qu’elle est Française, et qu’en tant que Secrétaire d’État, elle sert la France ; voici sa réponse :
      “Je me sens moi-même et puis c’est tout. Je suis fidèle à moi-même. Je vais là où le vent m’emporte. Le reste, ce ne sont que des mots.”
      À la question “Pensez-vous un jour pouvoir servir le Sénégal ?”, la Secrétaire d’État de la République française répond :
      “Si le président Wade m’appelle parmi les jeunes talents qui l’entourent, pourquoi pas ?”
       »
    • Je vous avais également évoqué une nomination par le Président de la République, au sein même de l’Élysée, donc au cœur de l’État, nomination qui avait d’ailleurs, je le sais, choqué bien des conseillers dans des institutions, ministères et y compris à l'Élysée. Il s’agissait de la fonction de conseiller à l’intégration, attribuée à Abderrahmane Dahmane, cofondateur et vice-président du Conseil supérieur représentatif des musulmans de France et soutien de la campagne du président Bouteflika.

    Pouvez-vous imaginer un seul instant le Général de Gaulle mettre le pied à l’étrier à des personnes disant œuvrer, ou souhaitant le faire, aux intérêts de pays étrangers, et leur permettre d’accéder à des postes de responsabilité politique dans notre pays ainsi qu’à des informations parfois stratégiques ? Il appartient aux citoyens de relayer ces informations et surtout de mettre la pression, ne serait-ce qu’au travers de la Toile, sur les hommes et femmes politiques qui se permettent de telles légèretés et de tels actes d’irresponsabilité. Sur ce sujet, les premiers responsables et coupables ne sont pas les Dati, Yade, Dahmane ou Vallaud-Belkacem, qui ne font que tirer parti d’une situation qui leur est offerte, mais bien, entre autres, les Nicolas Sarkozy ou François Hollande qui leur offrent la possibilité de le faire. Ces derniers ont l’urgente obligation morale de réagir, et surtout d’agir.

    Extrait du Puzzle de l’intégration (avril 2007) :

    « Considérons-nous qu’il est indispensable, pour préserver l’indépendance de décision politique, et aussi pour la défense de l’intérêt général, que tous ceux qui appartiennent au premier cercle des conseillers de nos femmes et hommes politiques soient entièrement guidés par l’intérêt de tous les Français, sans aucune préférence liée à leur origine ethnique ou raciale ? C’est une question que j’estime essentielle et sur laquelle il nous faut statuer, car elle se pose déjà et se posera de plus en plus avec le temps. Pour ma part, je ne trouve pas très sain que des proches conseillers du pouvoir politique de notre pays, la France, s’affirment et se reconnaissent comme “une représentation” ou “la première vitrine” d’un pays étranger quel qu’il soit.

    La question des conseillers qui entourent nos décideurs politiques doit nous amener à méditer sur notre degré d’attachement à l’indépendance de décision de la France, que ce soit dans sa politique intérieure ou dans sa politique étrangère, politiques qui au demeurant sont parfois fortement imbriquées. Cette question aurait été la même si elle avait impliqué d’autres pays, et même des partenaires proches. Ainsi, le peuple français est très réticent à ce que ses gouvernants puissent présenter des signes d’allégeance trop marquée aux États-Unis d’Amérique. L’histoire de la dernière guerre d’Irak a montré combien le refus de nos dirigeants de s’aligner systématiquement et inconditionnellement sur les décisions d’autres pays, fussent-ils parmi nos plus importants alliés, était la voie qu’il fallait continuer de privilégier. C’est cette fidélité à son idéal d’indépendance de décision qui a permis à la France de se tenir à l’écart d’une guerre que le peuple américain regrette aujourd’hui amèrement. Cette sagesse politique de la France participe de la grandeur de notre pays. Dans une époque de grandes tensions géopolitiques, nos alliés historiques ont plus besoin d’une France forte que d’un vassal ou d’une amitié teintée de servitude (…)  »

    Catégories : Identité, Politique
  • Intervention sur Beur FM

    Je suis intervenue mardi dernier dans le journal de 18 heures de Beur FM :

    Selon Laurent Mucchielli, qui intervient en début de journal, l’État ne consacre pas assez de son budget aux banlieues. Savez-vous que Jean-Louis Borloo a affecté en 2003 une ligne de 42 milliards d’euros, sur une période de 10 ans, au seul programme de rénovation urbaine, avec les résultats minables que nous connaissons aussi bien sur l’insertion que sur l’intégration ? Si 4,2 milliards par an, ce n’est pas de l’argent, alors qu’est-ce exactement ? 4,2 milliards par an à un moment où notre pays vit, de surcroît, en empruntant chaque jour sur les marchés ! Et à cette enveloppe, il conviendrait d’ajouter toutes les lignes budgétaires consacrées notamment aux différents programmes de réussite éducative ainsi qu’au monde associatif. Tout cela pour quel retour sur investissement ?

    Sur la question du financement des associations, j’avais suggéré au Ministre Éric Besson, lors d’une réunion, que soit lancé un véritable audit. Aujourd’hui, l’argent est distribué sans qu’aucune association ne voie son travail vérifié ni contrôlé. Pire, de l’argent est parfois versé par des institutions publiques sans qu’aucun appel d’offres n’ait été préalablement émis. C’est ainsi que des associations républicaines qui se consacrent au public des banlieues peuvent se retrouver sans financement, et en venir même à mettre la clé sous la porte, tandis que d’autres, non républicaines, sont financées par l’argent des contribuables ; un comble !

    Notre pays paie au prix fort un manque flagrant de vision, le fait que les affectations de postes décisionnels et d’influence ne se font pas vraiment selon le mérite républicain, et surtout l’absence totale d’évaluation des bilans des hauts responsables, lesquels sont régis selon les règles du “jeu des chaises musicales”, un bien joli nom pour maquiller le fait que le monde politique est fermé à double tour et, à quelques exceptions près, interdit aux gens du peuple.

    Catégories : Éducation - instruction, Revue de presse
  • La journée de la jupe

    « La journée de la jupe », ou la peinture réaliste de ce que sont devenus les « territoires perdus » de la République française. Il est urgent que ce film soit projeté dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, au Sénat, à l’Élysée, à Matignon, afin que nul homme ou femme politique ne puisse jamais dire qu’il ou elle ne savait pas. C’est bien trop commode !

    Dans une émission Complément d'enquête de Benoît Duquesne « Banlieues : le feu est-il éteint ? », (France 2, le 13 mars 2006), Jean-Louis Borloo, Ministre de la République, avait affirmé avec force conviction : « Mais il faut bien que les Français on ait tous en tête une chose c’est que l’avenir du pays se joue là, dans les banlieues, parce que le taux de natalité de ces quartiers est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national. » Doit-on, au vu de ce qu’ils ont laissé s’accomplir, placer toute notre confiance en des hommes et femmes politiques qui continuent d’affirmer à une majorité silencieuse : « l’immigration est une chance pour la France », plutôt que « l’immigration se devrait d’être une chance pour la France » ? La censure qui s’exerce sur ce sujet est trop forte et empêche les Français de réaliser que nous sommes majoritaires. Le courage et l’esprit de responsabilité sont devenus des qualités bien trop rares dans le monde politique, à une heure où nous aurions justement besoin de personnalités désintéressées, courageuses et responsables. Souvent, ces dernières années, j’ai pensé et repensé au Général de Gaulle. Qu’aurait fait ce grand amoureux de la France pour la sortir de la galère, pour faire dévier sa trajectoire avant qu’elle ne heurte l’iceberg qui lui sera fatal ?

    Une chose est claire, nous devons réussir à mettre les vrais sujets sur la table bien avant l’élection de 2012. Si nous n’y parvenons pas, les professionnels de la politique utiliseront de nouveau ce sujet de l’intégration comme un épouvantail pour, sitôt élus, ne rien changer à leurs petites habitudes, ou pire encore, faire l’inverse de ce qu’il eût fallu faire pour empêcher que la France ne s’enfonce encore davantage.

    À la fin de la projection du film « La journée de la jupe », la salle a applaudi. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il faut aller le voir, car on y trouve en seulement 1h30 beaucoup de ce qu’il y aurait à décrire : un véritable exploit !

    Catégories : Insertion - intégration