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communautarisme

  • Quand la classe politique alimente le séparatisme

    Article publié sur Atlantico.

    Emmanuel Macron présente aux Mureaux, son plan d’action contre les "séparatismes" en ce vendredi 2 octobre. Malika Sorel-Sutter revient sur les spécificités de la société française et sur le rôle de la classe politique sur ce dossier.

    Pas un jour, ou presque, sans que les médias ne relaient les agressions perpétrées contre la police nationale. Il s’agit de l’empêcher coûte que coûte d’investir des territoires d’où la République a été répudiée. C’est l’une des nombreuses conséquences de la prolifération du trafic de stupéfiants à travers le pays. Récemment, Martine Aubry, maire de Lille, a lancé un appel au ministre de l’Intérieur : « Ces trafics génèrent une délinquance et une violence de plus en plus insupportable pour les habitants qui vivent dans des immeubles véritablement mis en coupe réglée par les dealers. » On croit halluciner en apprenant dans le Parisien qu’« une amicale de locataires de la cité Charles-Schmidt (Seine-Saint-Denis) a négocié la paix sociale avec les trafiquants. Le deal ? “moins de nuisances”, en échange de les laisser “faire leur business”. Et ça marche. » Ce lieu est classé en Zone de Sécurité Prioritaire... L’impuissance de l’État dans toute sa splendeur.

    Interpellé à Lyon, un vendeur de stupéfiants confesse, lors de son audition, gagner 800 euros par jour. Certains réseaux rapportent entre 40 000 et 50 000 euros par jour répartis entre les membres de « l’organigramme » : guetteurs, transporteurs, revendeurs, nourrices, lieutenants de réseaux... Selon les estimations, le trafic de drogue s’élèverait à 3 ou 4 milliards d’euros par an et 230 000 personnes travailleraient, en France, pour le seul trafic du cannabis ! Combien de familles bénéficient de cette manne rendue possible par l’inaction des pouvoirs publics qui ont fermé les yeux au motif que cela faisait vivre ? L’État connaît la réponse car l’analyse du train de vie au regard des revenus est simplissime. C’est un miracle que des parents et des enseignants parviennent encore à motiver des élèves à s’astreindre à un long et exigeant effort scolaire dans le but de s’insérer un jour dans le tissu économique, quand ces derniers ont sous les yeux, au quotidien, de multiples exemples de réussite facile et rapide.

    Quel crédit accorder au Premier ministre quand il annonce vouloir lutter contre les effets dévastateurs du trafic de drogue, ou au ministre de l'Intérieur lorsqu’il évoque l'existence d'une crise de l'autorité et la nécessité de « stopper l’ensauvagement d’une partie de la société » quand on sait que, dans le même temps, la députée de Trappes, nommée au ministère de la ville, a dû démissionner de son mandat électif pour une raison à peine croyable révélée par le Figaro : son suppléant a été mis en examen fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France. Preuve que le caractère surréaliste de la situation n’a pas échappé au parti présidentiel, le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a expliqué que cette démission permettait d’“éviter une situation qui aurait pu être embarrassante”, le dit suppléant devant dès lors siéger à l’Assemblée nationale. Qu’une telle situation ait pu se produire sans susciter la moindre réaction de la part des partis politiques d’opposition en dit long sur ce communautarisme allègrement cultivé par les élites alors même qu’elles lui imputent, à raison, la responsabilité de la partition selon le mot de François Hollande, ou du séparatisme selon la formule d’Emmanuel Macron. Des termes différents pour désigner une même réalité, celle d’une décomposition française en marche ou d’une libanisation de la France comme je l’évoquais lors de mon audition par la commission Veil de révision du préambule de la Constitution.

    Cette addiction au communautarisme n’est pas nouvelle. Qui se souvient de la circulaire dite Guéant, abrogée par Manuel Valls ministre de l’Intérieur ? Cette circulaire poursuivait deux objectifs nobles : empêcher le pillage des élites des pays du Sud, et prévenir un fort appel d'air migratoire en restreignant le droit des étudiants étrangers à travailler en France à l’issue de leurs études sur le territoire national. Dans le camp opposé se trouvait un jeune étudiant marocain qui luttait contre cette circulaire et s'activait, par voie de conséquence, au développement de ce qui allait devenir un nouveau flux migratoire considérable et aboutir à une nouvelle filière d'obtention des papiers d'identité français, comme la suite l’a montré sans guère de surprise. Contre toute attente, cet étudiant s’est vu dérouler le tapis rouge par une personnalité politique de premier plan à droite, qui lui a ouvert un bel avenir sur la scène politique française.

    Il est trop facile de faire porter la responsabilité première du séparatisme à une part des enfants de l’immigration, quand ce sont les élites qui ont collaboré à installer une situation dans laquelle se réclamer de toute autre communauté que la communauté nationale française est devenu un atout qui peut se muer en pari gagnant. Si les élites de commandement et d’influence de souche occidentale accordent souvent la préférence à ceux qui s’engagent pour défendre ou étendre les intérêts de leur communauté ethno-religieuse de naissance – et parfois même de leur pays d’origine, c’est dans l’espoir que ces derniers drainent vers elles les suffrages correspondants. En effet, ces élites partent du postulat que la majorité ne s’intègre pas. Chemin faisant, elles collaborent à la communautarisation de leur propre pays. Pour moi qui ai vécu quinze années en Algérie, jamais une telle situation de préférence étrangère n’aurait pu s’y produire. Inimaginable !

    L’adhésion aux valeurs de la République française, à une histoire, à une langue, pour reprendre la terminologie du Président de la République lors de la célébration des 150 ans de la République, cela n’est plus attractif. Identité et citoyenneté ont été dissociées et la citoyenneté a été vidée de sa substance, comme vient l’illustrer une nouvelle fois la décision du gouvernement « d’accélérer la naturalisation de personnes étrangères en première ligne lors du confinement (éboueurs, caissières, infirmières, médecins) ». Comme s’il existait quelque lien entre l’appartenance à un peuple et la question de l’emploi ! Souvenons-nous, le 7 mars 2017, déjà, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron annonçait, lors d’un déplacement aux Mureaux, vouloir « favoriser l'accès à la nationalité française ». Pourtant, les élites de commandement connaissent parfaitement la situation de la France. La plupart portent des prénoms chrétiens, conformes à la thèse d’Éric Zemmour. Rappelons ici que la loi n’exige pas la francisation des noms et prénoms. Dès lors, pourquoi en faire grief aux enfants de l’immigration ? Ce filtre par les prénoms a pénétré l’esprit d’une part des Français. Un prisme profondément injuste et hautement contre-productif, un poison parmi d’autres qui empêchent d’analyser la réalité des responsabilités et des erreurs commises, seule voie de restauration de la France. La partition en cours n’épouse les contours ni de l’ethnie ni de la race ni des prénoms, mais ceux de la capacité à entendre, ou pas, les cris sourds du pays qu’on enchaîne.

    En quarante ans, l’une des très rares initiatives pour restaurer la citoyenneté française aura été la Charte des droits et des devoirs du Citoyen que nous avions mise sur pied au Haut Conseil à l’Intégration, charte aussitôt déployée sur le terrain par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sous le gouvernement de François Fillon et la présidence de Nicolas Sarkozy. En moins d’un an, l’octroi de papiers d’identité français – qui sont autant de titres de propriété sur le territoire – avait chuté. Dès l'arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls adresse une circulaire aux Préfets pour relancer les naturalisations, réduisant ainsi en cendres le travail accompli par la droite quelques mois auparavant et qui commençait tout juste à porter ses fruits. Les naturalisations font un bond de 14% et comme cela n’est manifestement pas suffisant pour la gauche, Manuel Valls prend de nouvelles dispositions pour « faciliter l'accès à la nationalité des précaires, des jeunes et des talents, notamment » en introduisant la notion de « présomption d'assimilation » selon laquelle il suffit « aux moins de 25 ans d'avoir résidé plus de dix ans en France et y avoir été scolarisés au moins cinq ans sans discontinuer pour en bénéficier. » Présomption d’assimilation ? S’il existait un lien de causalité entre naître en France, y avoir été scolarisé, y avoir un emploi, et le fait d’adhérer à l’identité française, de la faire sienne, nous n’en serions pas à parler séparatisme. La Charte des droits et des devoirs, c’était simplement respecter le Code civil qui pose l’assimilation comme condition préalable à l’accès à la citoyenneté française dans le noble but de préserver l’indivisibilité de la République. Le reste n’est que poudre de perlimpinpin.

    Catégories : Commission Veil - HCI, Insertion - intégration, Politique, Revue de presse
  • Communautarisme : vers un point de non-retour ?

    Le propos du Président Macron est sans ambiguïté : « quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire ». Le problème est simple : soit les sorties scolaires font partie de la scolarité et sont un temps où « on éduque nos enfants », auquel cas « on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire ». Soit elles n’en font pas partie, alors elles n’ont strictement rien à faire dans ce temps-là.

    Mais s‘agit-il seulement d’une question de laïcité ? Comme l’a précisé Tahar Ben Jelloun sur France Culture : « le corps de la femme est le principal objet de fixation chez certains musulmans, qu’ils soient chiites ou sunnites. C’est pour cela qu’on cherche à ce que le corps des femmes ne s’exprime pas, qu’il ne se dévoile pas, qu’il ne soit pas libre. Alors, on le cache. » En 1954, la première demande formulée à Gamal Abdel Nasser par les Frères musulmans fut de voiler les femmes. Inimaginable pour le progressiste Nasser ! Emmanuel Macron s’interroge : « Mais pourquoi cela nous insécurise, ce voile ? C’est que ça n’est pas conforme à la civilité qu’il y a dans notre pays. C’est-à-dire aux rapports qu’il y a entre les hommes et les femmes dans notre pays. Nous sommes attachés, et ça c’est très républicain, c’est même révolutionnaire, à cette égalité entre l’homme et la femme. » Le problème que soulève le couvrement des femmes est loin d’être anecdotique, en ce qu’il dessine le projet de société et l’éthique qui le sous-tend.

    Depuis trente ans, les pressions pour le port du voile ne cessent de s’intensifier. Dans son rapport pour l’Institut Montaigne « un islam français est possible », l’auteur Hakim El Karoui qui a conduit une enquête avec l’IFOP indique que 65% des musulmans en France y sont favorables, et que pour 29% des sondés la loi islamique (charia) est plus importante que la loi de la République. Nonobstant ce constat, le rapport propose un plan que l’écrivain Boualem Sansal juge dangereux : « Quand j’ai lu ça, je suis tombé à la renverse, j’ai compris que le plan était un programme d’arabisation et d’islamisation des plus sévères, il ne laissait aucune possibilité de faire machine arrière en cas de regret. Il ressemblait comme deux gouttes d’eau au plan d’arabisation et d’islamisation que le pouvoir algérien a mis en œuvre en Algérie au début des anées 80 sous la pression de l’Arabie saoudite et qui allait en peu de temps faire de nous des perroquets wahhabites salafistes. [1] »

    Le monde musulman vit dans la nostalgie de l’apogée de sa puissance. Cet âge d’or, c’est sa fierté, et la fierté y est un élément structurant. Indignes de respect sont ceux qui paraissent dépouillés de toute fierté, qui posent genou à terre tels les Occidentaux entraînés dans la repentance et la culpabilisation par leurs propres élites, et qui à présent se déchirent pour savoir s’il convient de ramener parmi eux les djihadistes. Nous n’avons pas fini de payer le prix de ce choc de perceptions.

    Au moment où s’ouvrait le débat sur l’immigration à l’Assemblée Nationale, Christophe Castaner reconnaissait que « nous avons loupé ces dernières années l’intégration telle que nous aurions dû la réussir ». Au long des dernières décennies, l’État – et non la France ni la République – n’a cessé d’entraver, voire de dissuader le processus d’intégration : importance des flux migratoires qui ont entraîné l’accroissement de la pression sur les personnes et un réenracinement dans les mœurs du groupe culturel d'origine ; déresponsabilisation des familles ; accommodements déraisonnables ; discrimination positive qui institue une inégalité en raison des origines, dans un pays où le principe d’égalité a été arraché par une révolution. L’État est allé jusqu’à introduire la finance islamique, comme le rappelle le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics du gouvernement : « La finance islamique, conforme aux principes de la Charia, bénéficie d’aménagements fiscaux en France depuis 2008. » Aujourd’hui, en raison même de nombreuses fautes commises par nos élites de commandement, une part des descendants de l’immigration ne comprend pas ce qui lui est reproché et en souffre sincèrement. Dans les enquêtes de terrain menées par la sociologue Évelyne Ribert, il apparaissait de façon assez claire que dans l’esprit des jeunes de l’immigration, les papiers d’identité français n’engagent pas nécessairement leur propre identité. À qui la faute, si un certain nombre de vérités n’ont pas été dites ?

    Depuis Pierre Joxe ministre de l’intérieur, Les autorités se sont obstinées à vouloir organiser, financer, structurer l’islam en France. Leur projet ? Faire émerger un nouveau pouvoir tutélaire, une sorte d'imam suprême qui parle au nom d’une communauté qu’on voudrait voir unifiée, quand il faudrait s’atteler à créer les conditions de l’émergence d’une liberté individuelle. Et tout en œuvrant ainsi à communautariser encore davantage la société, pas un jour sans que ces mêmes autorités ne déplorent cette communautarisation. Que faire devant un tel degré d’incohérence ?

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    [1] Fondation Varenne, intervention de Boualem Sansal, 13 décembre 2016

    Catégories : Discrimination positive, Identité, Immigration, Insertion - intégration, Politique
  • Les défis de l’intégration à l’école

    Dans un rapport consacré aux « défis de l’intégration à l’école », le Haut Conseil à l’Intégration émet 50 recommandations qui répondent aux trois défis à relever : un défi migratoire, un défi social et un défi culturel. Il souligne également que l’école ne peut pour autant être seule à conduire la politique d’intégration sociale et culturelle. D’autres ministères doivent donc œuvrer à consolider la politique scolaire. Aussi, une politique interministérielle doit aider l’école dans sa mission d’intégration.

    J’avais demandé, comme cela a déjà été fait par le passé dans certains rapports, que la possibilité me soit accordée d’annexer deux pages mentionnant les recommandations et observations que je ne partage pas, et d’en exposer les motifs. Je n’ai pas pu l’obtenir. J’estime toutefois avoir réussi à faire passer de nombreuses idées de fond, dont l’idée forte selon laquelle l’échec scolaire est principalement dû à des facteurs exogènes à l’école.

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • Mon engagement

    Je vous dois des réponses à des questions que vous m’avez posées, soit par courriel, soit par commentaires. Vous m’excuserez de ne pas répondre à toutes aujourd’hui ; je le ferai au fur et à mesure de mes billets, tout en sachant que de nombreuses questions trouvent réponse dans Le puzzle de l’intégration.

    Au sujet de Tariq Ramadan :

    Certains parmi vous souhaitent savoir ce que je pense du Suisse Tariq Ramadan, spécialisé en ingérence dans nos questions de politique intérieure.

    Voici ma réponse : son action et son comportement illustrent à la perfection l’entreprise de prise en main du politique par le religieux. Cet homme a très vite appris le langage des sociétés dites libres, pour faire faire la danse du ventre aux animateurs bouffons de la presse audio-visuelle des pays européens, et, plus grave encore, à certains dirigeants européens dont Tony Blair, qui l’avait pris comme conseiller à ses côtés. Et dire que l’État français soutiendrait l’élection de Tony Blair à la tête de l’Union européenne !

    Tariq Ramadan est-il un homme redoutablement intelligent, ou bien ceux des Européens qui l’écoutent et l’applaudissent, comme dans l’émission du clownesque Laurent Ruquier, ne font-ils pas montre d’un cruel manque d’esprit critique ?

    Les Français savent-ils par ailleurs qu’en apportant leurs suffrages à des mouvements « fourre-tout », tel qu’Europe Écologie, où l’on retrouve côte à côte des écologistes et des alter-modialistes, ils attribuent une force politique à des opposants à nos valeurs et à notre modèle de société ? Nombre d’altermondialistes, et même de mouvements de lutte des classes, qui se cachent parfois derrière des visages poupons, considèrent en effet que l’intégrisme religieux musulman n’est que la réponse d’opprimés au capitalisme fou et à la mondialisation. Tariq Ramadan est accueilli à bras ouverts dans les forums sociaux européens, où José Bové le gratifie de chaleureuses poignées de mains...

    Face aux considérables défis qui se posent à nous, les Français doivent exercer la plus grande vigilance. « Ne donnez à personne le bon Dieu sans confession » résume un peu l’attitude à adopter quand il est question de l’identité.

    Au sujet de la remarque ci-dessous d’un de mes lecteurs :

    « Pour enfoncer le clou, il est maintenant démontré (et avoué sans détours) que les gouvernements des pays d’origine de l’immigration comptent bien utiliser ces communautés immigrées à des fins de manœuvres politiques, en encourageant le communautarisme et la “fidélité au pays d’origine”, et tenter ainsi de télécommander la politique intérieure et extérieure françaises en faisant exercer les pressions via ces communautés... bel exemple supplémentaire de l’affaiblissement d’indépendance en esprit et en action de notre pays. »

    J’ai déjà abordé cette question dans Le puzzle de l’intégration. Je trouve inacceptable, et les Français ne devraient pas l’accepter non plus, que ceux qui approchent au plus près le pouvoir politique dans notre pays puissent œuvrer ou vouloir œuvrer au service des intérêts de pays étrangers.

    Voici à ce sujet quelques exemples de personnalités que les Français connaissent déjà :

    Le cas Rama Yade :

    « Si le président Wade m’appelle parmi les jeunes talents qui l’entourent, pourquoi pas ? » Rappelons que Rama Yade, en côtoyant le sommet de l’État français, accède à des informations stratégiques pour notre pays, et aussi - et c’est encore plus important à mes yeux - aux informations concernant les points faibles de notre pays, autrement dit à tout ce qui peut le rendre vulnérable.

    Rama Yade mène un combat communautariste. Elle dit elle-même avoir rejoint Nicolas Sarkozy pour défendre l’intérêt des « Noirs ». Un membre du gouvernement français se doit pourtant d’œuvrer pour l’intérêt général. Imaginez un seul instant le tollé que déclencherait, à juste titre, un membre du gouvernement qui affirmerait être là pour défendre les intérêts des « Blancs » !!!

    Et pourtant, Rama Yade est l’une des personnalités préférées des Français !

    Le cas Rachida Dati :

    Dans Le puzzle de l’intégration, je cite une partie d’un entretien qua Rachida Dati avait accordé à au journal marocain Libération Casablanca : « C’est toujours comme ça, je bascule entre les affaires d’ici et de là-bas [Maroc, NDLA] » ; « Je me sers de mon carnet d’adresses. J’aide aussi des Marocains résidant en France à régler certains problèmes. J’ai créé le Club XXIe siècle avec des personnes d’origine maghrébine qui aident les gens de très haut niveau à être visibles dans la société française » ; « Mon rapport avec le Maroc est constant et permanent. J’y vais tout le temps... Je n’y suis pas née, je n’y ai jamais vécu, mais j’ai un véritable attachement pour le Maroc. C’est un attachement psychologique... Non, c’est un attachement lié à mes racines. Ça ne relève pas de la psychologie. Ce n’est pas sentimental, c’est plus que ça, c’est vraiment viscéral et c’est lié à mes racines » ; « Je suis toujours allée au Maroc en disant "on est votre première vitrine"... C’est dommage, ils [les pouvoirs politiques marocains, NDLA] se privent d’une vraie représentation » ; « Moi, je donne pour le Maroc, j’aimerais aussi un peu de retour. J’ai toujours entendu dire au plus haut niveau de l’État [marocain, NDLA] qu’on était les bienvenus et qu’on était des Marocains. Tant que ce discours ne sera pas contredit, je continuerai à me battre pour mettre le pied dans la porte de ce pays».

    Le cas Najat Vallaud-Belkacem, un des principaux « lieutenants » de Ségolène Royal :

    Le 21 décembre 2007, le Roi du Maroc installait le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME). Parmi les missions qu’il assigne à ses membres, figure celle d’œuvrer à « l’essor de leur mère patrie, au renforcement de son rayonnement international ». Quoi de plus naturel pour des citoyens marocains, me direz-vous ? Bien sûr, sauf que parmi les membres de ce Conseil figurent des personnalités très actives au sein de structures nationales françaises à caractère politique, parmi lesquelles précisément « Najat Vallaud-Belkacem, membre du cabinet du maire de Lyon et porte-parole de la candidate Ségolène Royal aux dernières élections présidentielles ».

    Ce ne sont là que quelques exemples, mais je peux vous certifier que les communautaristes ont très bien infiltré l’ensemble de notre classe politique, l’ensemble de nos partis de gouvernement. Devant cet état de fait, les Français doivent-ils continuer à rester les bras croisés ? Peuvent-ils espérer que leurs idées et leurs valeurs soient un jour de nouveau respectées, s’ils ne s’investissent pas eux-mêmes ? Une fois nommée par la Présidence de la République au HCI, je pensais que mes articles passeraient plus facilement dans les journaux. Il n’en a rien été ! En m’engageant en politique aux côtés d’un homme connu, je sais que les médias seront, tôt ou tard, contraints de dire que j’existe, donc que nous existons tous. J’avais déjà évoqué ici mon engagement politique. Je tiens à vous redire que la question de la cohésion nationale transcende les clivages politiques traditionnels. Pour cela, il sera nécessaire qu’elle soit prise en considération par toutes les formations politiques. Que chacun d’entre nous s’investisse donc aux côtés de la personnalité politique dont il se sent le plus proche. Là entrent en jeu les convictions politiques, mais également les affinités et la dimension humaine. Il n’est pas nécessaire que nous soyons tous présents au même endroit ; nous devons en effet diffuser nos convictions sur l’ensemble de l’échiquier politique. Je continuerai pour ma part, comme je le fais à l’heure actuelle, à transmettre aux personnels politiques de tous les partis de gouvernement les pièces du puzzle de l’intégration, afin qu’ils puissent chacun participer au maintien de l’indivisibilité du peuple français, condition indispensable à la préservation de la cohésion nationale.

    Catégories : Politique