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Identité - Page 2

  • Le boulet des préjugés

    Extrait de la discussion entre Michel Houellebecq et Michel Onfray dans la revue Front populaire.

    Michel Houellebecq : "Je crois malheureusement que c’est plus profond. Je vais dire quelque chose de désagréable, mais je constate qu’on n’a pas de problème avec les gens qui se sentent supérieurs à nous, comme les Asiatiques. Mais nombre d’Algériens se sentent inférieurs, parce qu’on les a toujours considérés comme inférieurs."

    Malheureusement, je ne puis que confirmer. En dépit de mon engagement plein et entier au service de la France, j'ai eu à subir les dures et profondément injustes conséquences de cet état de fait, en particulier dans le monde des "élites" ou de la France dite improprement "la France d'en-haut". Cela s'est traduit de mille et une façons. Si je l'ai vécu, bien d'autres que moi qui ont aussi fait le choix de l'assimilation l'auront pareillement vécu. ET c'est terrible à plus d'un titre.

    Bien qu'étant née en France, j'ai vécu 15 ans en Algérie où j'ai eu la chance de connaître un certain nombre de sujets de manière concrète, et pas seulement de manière théorique...Une chose est sûre à mes yeux : n'importe quel Français qui aurait pris le parti de l'Algérie y aurait été traité avec égard et reconnaissance par les Algériens.

    C'est un énorme problème pour les Français qui se seront ainsi privés de la possibilité d'être aidés à une heure où c'est bien la continuité historique de leur peuple qui se joue. Pour sortir du piège, il suffirait pourtant aux Français de souche occidentale de ne considérer autrui qu'au travers de ses seules actions car "les actes des hommes sont les meilleurs interprètes de leurs pensées" (John Locke)

    J'ai souvent cité Ernest Renan sur "le nécessaire oubli des pages sombres de l'histoire". Je pense que cela vaut également côté Français de souche culturelle occidentale. Il y a désormais urgence à ce que chacun s'évertue à sortir des approches binaires et simplistes que j'évoque longuement dans Les dindons de la farce. Pour la France.

    Catégories : Identité
  • Un immense merci à l'équipe de France de football !

    L’article qui suit a été publié sur le site de Valeurs Actuelles.

    Le titre “Malika Sorel : l’équipe de France de foot peut-elle réveiller l’âme de la nation française ?” n’est pas de moi. En effet, je ne pense pas que cela puisse être un tant soit peu possible, tant la situation de la France est gravissime et se joue sur d'autres terrains...

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    Comme de très nombreux Français, j’ai suivi le parcours de notre équipe nationale qui a fait battre notre cœur. J’ai regardé l’intégralité du match de demi-finale, puis celui de finale. Une équipe attachante dont nous pouvons être fiers, et j’en suis fière, ce qui n’avait pas été le cas avec celle de 1998 pour une multitude de raisons que j’avais évoquées dans Décomposition française.

    Chacun des athlètes était pleinement investi dans sa volonté de hisser haut les couleurs du drapeau français. Ce qui m’a beaucoup touchée, c’est la cohésion des joueurs, leur sens du collectif, leur respect mutuel, l’affection qui les lie les uns aux autres. La fraternité était palpable. Le tableau était beau. L’équipe de France a rempli là une belle et honorable mission.

    Pour atteindre une telle harmonie au sein d’un groupe, il y faut aussi, bien sûr, un chef d’orchestre grand virtuose, un manager en or, un Didier Deschamps. Je me prends à rêver que la providence puisse offrir à la France d’être dirigée par un chef d’État qui possèderait un tel talent de meneur d’hommes, un tel esprit stratège au service de l'intérêt commun, et qui saurait ainsi, comme lui, susciter le respect de son autorité.

    De purs moments de bonheur que de regarder ces joueurs, mais aussi de voir des millions de Français vibrer au même diapason et sentir qu’ils font partie d’une même et unique nation ! Dans ces moments là, nul besoin de parole car c’est le cœur qui parle. Cela redonne de l’espoir. Je me dis que le peuple français respire encore, que cet inconscient collectif dont je parle dans mes livres vit encore malgré l’intense lavage de cerveau que nous subissons depuis tant de décennies... Je me dis aussi que tout n’est peut-être pas encore perdu pour la nation France, même si ce mondial nous a montré à quel point des violences intérieures pouvaient désormais être perpétrées sans aucun complexe ni retenue, encouragées par les si nombreux errements politiques et par de nombreux journalistes qui persistent, en dépit des vidéos qui circulent, à travestir éhontément le réel.

    Cette fraternité au sein de l’équipe menée par Hugo Lloris, je ne l’avais pas sentie avec l’équipe de 1998. J’avais su voir juste puisque longtemps après, au micro de RTL, Christophe Dugarry avait révélé que le fameux soir de 1998 où la France est sacrée championne du monde, alors que les joueurs prennent des photos dans les vestiaires, Lilian Thuram lance un « Allez les Blacks, venez, on va faire une photo tous ensemble ! », excluant de ce fait tous les autres ! Dugarry qui n’a même pas eu la décence d’attendre la fin de cette coupe du monde pour clamer qu’il souhaitait voir Zidane remplacer Didier Deschamps. Zidane, celui-là même qui a humilié la France en donnant en 2006 un coup de tête à un joueur de la sélection italienne. Alors que les raisons de ce geste dégradant n’étaient pas encore connues, j’avais dit plus tard à Dominique de Villepin qu’il était évident à mes yeux que seule une insulte à sa mère ou une sœur pouvaient entraîner une réaction aussi machinale, instinctive. Je n’ai guère de mérite. Je connais simplement fort bien sa culture de l’intérieur, et pour cause...

    Nous avons perdu cette coupe du monde et la défaite est amère. C'est beaucoup de chagrin. Mais je veux l’écrire ici : les insultes racistes qui sont proférées envers certains joueurs de notre équipe de France sont impardonnables. Cela me bouleverse pour ces hommes. Je sais ce qu’ils peuvent ressentir, pour avoir vécu une telle situation qui m’a mise K.O. pendant deux ans, période durant laquelle j’ai envisagé de cesser le combat. Il leur faut passer outre et se dire que le racisme a toujours existé à travers le monde et, ne nous leurrons pas, existera toujours.

    Mais outre le fait que les insultes racistes blessent terriblement, elles sont absolument néfastes pour notre combat au service de la France. Ces racistes se révèlent être les meilleurs alliés des ennemis de la France et ils sont nombreux, à commencer par certaines élites “de souche” qui s’empressent de saisir la balle au bond pour nous empêcher de poser les vrais sujets sur la table. Si au moins une prise de conscience pouvait avoir lieu sur cette réalité !

    Catégories : Identité, Revue de presse
  • Que faire ?

    Marianne vient de publier un hors série consacré à l'immigration.

    Sous le titre "Que faire?", je débats avec le démographe Hervé Le Bras. Le débat est animé par le journaliste Kévin Boucaud-Victoire. De nombreux aspects du sujet sont abordés aussi bien dans notre débat, que dans l'ensemble de ce hors série de Marianne.

    Trois précisions :

    - Dans le passage : "une partie des immigrés sortent des statistiques", je souhaitais parler des étrangers qui disparaissent des statistiques "étrangers" aussitôt que la carte d'identité française leur a été octroyée. 

    -  Dans le passage : "Il a ainsi supprimé le respect de la bonne assimilation par les préfectures qui délivrent la carte d’identité", il fallait comprendre : il a supprimé la vérification, par les préfectures, du respect de l’assimilation ou encore de son effectivité.  

    - Dans le passage "le diplôme n’est pas un critère. Beaucoup de gens qui ont participé à la réislamisation de la France étaient ingénieurs ou docteur en sciences. A l’inverse, vous avez des gens qui parlent mal français, mais qui épousent le destin des Français". Bien entendu, je ne voulais pas parler de réislamisation de la France puisque la France n'a jamais été musulmane, mais de la réislamisation, en France, d'une partie des jeunes de l'immigration extra-européenne.

     

     

    Catégories : Identité, Immigration
  • Comment les élites de commandement ont réparti les braises à travers le territoire national

    Pour ceux qui souhaitent cerner la réalité des enjeux et défis et sortir de l'écume des vagues et des approches simplistes et binaires, voici des extraits de mes livres. Comme l'avait écrit Marcel Gauchet dans la revue le Débat :  "Malika Sorel est la seule à s’être préoccupée de comprendre le processus d’intégration et à mettre en lumière les conséquences ravageuses qu’entraîne la méconnaissance des données de base de ce processus".

     

    Extrait de Décomposition française : comment en est-on arrivé là ?

    Les élites de commandement, celles qui ont le pouvoir de décider de la trajectoire, doivent admettre qu’elles se sont trompées, qu’elles ont fait emprunter une route dangereuse à la France.

    Le commandement a failli, et plutôt que d’admettre ses erreurs et tenter de corriger la trajectoire, il a persisté, et persiste encore, à emmener la France vers le chaos. Ce qui se produit défie l’entendement.

     

    Extrait de mon ouvrage Le Puzzle de l'intégration (2007) 

    La contestation de l’autorité des policiers par les jeunes n’est pas liée aux qualifications des forces de l’ordre. Cette non-reconnaissance, voire ce refus de leur autorité, tient en partie, comme cela est souvent avancé, au désir de certains de soustraire de l’autorité de la République des territoires qu’ils ont annexés pour y mener une vie paisible à l’ombre de l’économie parallèle. Elle n’est pas sans rapport non plus avec la symbolique de l’uniforme, puisque cet uniforme représente une société qu’ils rejettent avec vigueur et dont ils ne souhaitent pas respecter les lois, car ils ne les reconnaissent pas. Ils ne rejettent pas du tout cette société parce qu’elle les aurait rejetés (ça, c’est l’explication « vitrine » qui leur a été fournie par de « savants spécialistes » et par la gauche). Ils la rejettent uniquement parce qu’elle n’est pas conforme à leur système de valeurs et d’idéaux. C’est d’ailleurs pour la même raison que les enseignants, qui sont eux aussi des symboles de la République, sont agressés. L’erreur est de continuer à penser que les « jeunes » sont des électrons libres. Ils ne le sont pas. S’ils sont en position de camper si fort sur leurs positions extra-sociétales, c’est qu’ils savent qu’ils bénéficient du soutien pas nécessairement réfléchi de leurs tuteurs légaux, et de l’aubaine de l’intoxication des esprits liée au « politiquement correct ». Une action sur les seuls jeunes ne suffira donc pas, car, une fois extraits de la société, ils seront aussitôt remplacés par leurs puînés sur le « terrain » de l’action. Il est nécessaire de faire prendre conscience aux parents que leurs attitudes sont loin d’être sans conséquence et qu’il leur est possible de ne pas entraver l’insertion de leurs enfants dans la société.
    Il est essentiel de relever que cette vive antipathie de certains enfants de l’immigration pour leur pays d’accueil n’est jamais ressentie pour leur pays d’origine, qui est pourtant celui qui a poussé leurs familles à l’exil et les a donc privés d’une existence dans une société conforme à leur système de valeurs. Preuve s’il en fallait encore que le véritable amour, sincère et désintéressé, n’est pas lié à des contingences matérielles.

     

     Extrait de mon ouvrage Immigration, intégration : le langage de vérité (2011)

    De plus en plus de parents de France sont malheureusement concernés par les problèmes identitaires qui se concentrent sur les enfants de l’immigration et les amènent de plus en plus souvent à perturber le climat au sein des établissements scolaires. Nul n’est désormais à l’abri de voir des élèves au langage atrophié et à la scolarité conflictuelle se retrouver, par la magie de la loi SRU ou du busing, dans la classe de ses enfants. Il suffit parfois d’un seul élève perturbateur pour plomber l’ambiance de travail d’une classe et en freiner la progression. Il n’est aujourd’hui plus possible aux parents de déléguer l’entière formation de leurs enfants à l’école de la République, car les enseignants sont confrontés à des problèmes de discipline chronophages qui les empêchent d’assurer l’intégralité des programmes.

    La loi SRU n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, qui oblige les communes à accepter un quota de 20 % de logements sociaux. Le but avoué est d’accroître la mixité sociale, dans le but non avoué de «déghettoïser » les quartiers sensibles… donc de répandre les braises à travers le territoire. Étrange que cette nouvelle méthode d’extinction des feux. Gageons qu’elle amplifiera à terme les problèmes sur le territoire national, puisqu’elle n’a été préalablement accompagnée d’aucun traitement de la source des difficultés.

    Tout événement tragique survenant dans une banlieue «sensible» est désormais exploité par certains de ses habitants pour déclencher des expéditions punitives contre notre société et ses représentants. En dehors de ces occasions, il suffit de se plonger dans le quotidien des pompiers, médecins ou enseignants de ces quartiers pour prendre la mesure du défi que nous devons tous participer à relever, afin d’éviter la dislocation de la France.

    L’impunité dont ont longtemps joui les adolescents et jeunes adultes issus de l’immigration les a renforcés dans leur détermination à affronter la République et ses représentants. Ils savent à présent très bien qu’ils ne risquent pas grand-chose, selon leur propre subjectivité, et la prison est même vécue par certains comme une distinction au sein du groupe, celle d’avoir eu le courage d’en découdre avec l’État ou ses représentants.

     

    Catégories : Éducation - instruction, Identité