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Identité - Page 4

  • Dieu rit des hommes...

    Cité dans mon ouvrage “Immigration, intégration : le langage de vérité” : « Dieu rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes. » (Bossuet)

    Flashback :

    Emmanuel Macron est contre la « laïcité revancharde »

    À ses yeux, « la laïcité n’a pas vocation à promouvoir une religion républicaine ». Il dénonce ainsi ceux, comme Jean-Pierre Chevènement, qui « demandent à des citoyens d’être “discrets” ». « Demanderait-on à des catholiques d’être modérés ? Non ! » insiste-t-il.

    Alors que le fondateur de Marianne, Jean-François Kahn, lui fait remarquer que les musulmans qui « n’acceptent pas » que la loi républicaine passe avant la loi de Dieu « sont des extrémistes », Emmanuel Macron s’inscrit en faux. « Non, je ne suis pas d’accord. Dans le champ public, je ne leur demande qu’une seule chose : qu’ils respectent absolument les règles », lance-t-il.

    S’agissant de leur rapport à Dieu, « je ne demande pas aux gens d’être modérés, ce n’est pas mon affaire », ajoute Emmanuel Macron. « Dans sa conscience profonde, je pense qu’un catholique pratiquant peut considérer que les lois de la religion dépassent les lois de la République », déclare-t-il encore.

    Pour l’ancien ministre de l’économie, certains utilisent une « laïcité revancharde » comme « une arme contre le monothéisme ». (La Croix avec AFP, le 02/10/2016)

    Oui, définitivement, Dieu rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes.

    Catégories : Identité
  • Communautarisme : vers un point de non-retour ?

    Le propos du Président Macron est sans ambiguïté : « quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire ». Le problème est simple : soit les sorties scolaires font partie de la scolarité et sont un temps où « on éduque nos enfants », auquel cas « on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire ». Soit elles n’en font pas partie, alors elles n’ont strictement rien à faire dans ce temps-là.

    Mais s‘agit-il seulement d’une question de laïcité ? Comme l’a précisé Tahar Ben Jelloun sur France Culture : « le corps de la femme est le principal objet de fixation chez certains musulmans, qu’ils soient chiites ou sunnites. C’est pour cela qu’on cherche à ce que le corps des femmes ne s’exprime pas, qu’il ne se dévoile pas, qu’il ne soit pas libre. Alors, on le cache. » En 1954, la première demande formulée à Gamal Abdel Nasser par les Frères musulmans fut de voiler les femmes. Inimaginable pour le progressiste Nasser ! Emmanuel Macron s’interroge : « Mais pourquoi cela nous insécurise, ce voile ? C’est que ça n’est pas conforme à la civilité qu’il y a dans notre pays. C’est-à-dire aux rapports qu’il y a entre les hommes et les femmes dans notre pays. Nous sommes attachés, et ça c’est très républicain, c’est même révolutionnaire, à cette égalité entre l’homme et la femme. » Le problème que soulève le couvrement des femmes est loin d’être anecdotique, en ce qu’il dessine le projet de société et l’éthique qui le sous-tend.

    Depuis trente ans, les pressions pour le port du voile ne cessent de s’intensifier. Dans son rapport pour l’Institut Montaigne « un islam français est possible », l’auteur Hakim El Karoui qui a conduit une enquête avec l’IFOP indique que 65% des musulmans en France y sont favorables, et que pour 29% des sondés la loi islamique (charia) est plus importante que la loi de la République. Nonobstant ce constat, le rapport propose un plan que l’écrivain Boualem Sansal juge dangereux : « Quand j’ai lu ça, je suis tombé à la renverse, j’ai compris que le plan était un programme d’arabisation et d’islamisation des plus sévères, il ne laissait aucune possibilité de faire machine arrière en cas de regret. Il ressemblait comme deux gouttes d’eau au plan d’arabisation et d’islamisation que le pouvoir algérien a mis en œuvre en Algérie au début des anées 80 sous la pression de l’Arabie saoudite et qui allait en peu de temps faire de nous des perroquets wahhabites salafistes. [1] »

    Le monde musulman vit dans la nostalgie de l’apogée de sa puissance. Cet âge d’or, c’est sa fierté, et la fierté y est un élément structurant. Indignes de respect sont ceux qui paraissent dépouillés de toute fierté, qui posent genou à terre tels les Occidentaux entraînés dans la repentance et la culpabilisation par leurs propres élites, et qui à présent se déchirent pour savoir s’il convient de ramener parmi eux les djihadistes. Nous n’avons pas fini de payer le prix de ce choc de perceptions.

    Au moment où s’ouvrait le débat sur l’immigration à l’Assemblée Nationale, Christophe Castaner reconnaissait que « nous avons loupé ces dernières années l’intégration telle que nous aurions dû la réussir ». Au long des dernières décennies, l’État – et non la France ni la République – n’a cessé d’entraver, voire de dissuader le processus d’intégration : importance des flux migratoires qui ont entraîné l’accroissement de la pression sur les personnes et un réenracinement dans les mœurs du groupe culturel d'origine ; déresponsabilisation des familles ; accommodements déraisonnables ; discrimination positive qui institue une inégalité en raison des origines, dans un pays où le principe d’égalité a été arraché par une révolution. L’État est allé jusqu’à introduire la finance islamique, comme le rappelle le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics du gouvernement : « La finance islamique, conforme aux principes de la Charia, bénéficie d’aménagements fiscaux en France depuis 2008. » Aujourd’hui, en raison même de nombreuses fautes commises par nos élites de commandement, une part des descendants de l’immigration ne comprend pas ce qui lui est reproché et en souffre sincèrement. Dans les enquêtes de terrain menées par la sociologue Évelyne Ribert, il apparaissait de façon assez claire que dans l’esprit des jeunes de l’immigration, les papiers d’identité français n’engagent pas nécessairement leur propre identité. À qui la faute, si un certain nombre de vérités n’ont pas été dites ?

    Depuis Pierre Joxe ministre de l’intérieur, Les autorités se sont obstinées à vouloir organiser, financer, structurer l’islam en France. Leur projet ? Faire émerger un nouveau pouvoir tutélaire, une sorte d'imam suprême qui parle au nom d’une communauté qu’on voudrait voir unifiée, quand il faudrait s’atteler à créer les conditions de l’émergence d’une liberté individuelle. Et tout en œuvrant ainsi à communautariser encore davantage la société, pas un jour sans que ces mêmes autorités ne déplorent cette communautarisation. Que faire devant un tel degré d’incohérence ?

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    [1] Fondation Varenne, intervention de Boualem Sansal, 13 décembre 2016

    Catégories : Discrimination positive, Identité, Immigration, Insertion - intégration, Politique
  • Notre-Dame de Paris : c’est au destin de la France que nous pensons

    Notre-Dame de Paris, c’est Notre-Dame de France. Elle est le reflet de l’histoire du peuple français. Le miroir de son identité, de son âme. Elle est l’œuvre de bâtisseurs de génie. Architectes, maçons, menuisiers, verriers, sculpteurs, peintres, décorateurs ainsi qu’une multitude d’hommes et de femmes bénévoles ont uni leurs forces et leurs talents pour réussir la prouesse de dresser vers le ciel une œuvre sublime qui a forcé le respect et l’admiration à travers les siècles. Derrière la grandeur, tout un peuple.

    Dès l’origine, l’évêque Maurice de Sully l’a voulue digne de la première ville de France. Elle est un symbole dont la force s’est transmise jusqu’à nous par les pages de l’histoire de France qui s’y sont inscrites : royauté, Empire, République. Notre-Dame, c’est l’incarnation vivante de la continuité historique de la France. C’est pourquoi le drame qui la frappe, nous frappe directement au cœur. Le raz-de-marée émotionnel est justifié. Les siècles défilent sous nos yeux et c’est, ayons le courage de le dire, à la nation France, à son destin, que nous pensons en regardant, pétrifiés, les flammes qui dévorent la toiture puis abattent la fière flèche. Chacun voudrait agir. Mais comment ? Nous nous sentons impuissants.

    Le drame de Notre-Dame, c’est le drame de la France. Fragilisée, nul ne comprend qu’elle n’ait été secourue à temps en dépit de nombreux signaux d’alerte. Notre communion dans la souffrance traduit de façon éclatante la persistance d’un inconscient collectif qu’exprime aussi l’attachement viscéral des Français à leur patrimoine culturel et religieux. Le patrimoine, c’est eux. En dépit du lavage de cerveau subi depuis des décennies, la mémoire identitaire est en grande partie intacte. Les Français forment les parties d'un tout. Ils appartiennent au même corps. Ils sont le produit d’une même histoire politique et culturelle. Le fil de l’histoire ne peut être rompu.

    Manifestement, le Président Macron a compris ce qui se joue au travers de ce drame épouvantable. Il a su trouver les mots justes et surtout, par sa promesse solennelle de rebâtir très vite notre cathédrale, il insuffle de l’espoir. Nous devons retrouver l’énergie de repousser les limites, puiser en nous la force de renouer avec le génie français.

    Notre époque saura-t-elle se hisser à la hauteur de la France, en être digne ? Il n’y a à mes yeux qu’une voie possible. Témoigner de notre amour de la France en nous engageant à perpétuer l’héritage français, reçu pour les uns, choisi pour les autres. Tisser de nouvelles solidarités à travers tout le pays. Unir nos forces, contre vents et marées, pour assurer la continuité historique de la France au travers du respect de l’identité française par delà les origines ethno-raciales. Œuvrer à rendre la France plus forte en sachant inscrire l’évolution de notre société dans le respect de ce qui nous a précédés, à un moment où la cohésion nationale se dérobe sous nos pieds. C’est notre obligation morale envers les générations futures.

    Cet article a été publié dans l'édition du Figaro du 18/04/2019, et sur FigaroVox.

    Catégories : Identité
  • Les élites politiques ne peuvent plus cacher l’ampleur du désastre dont elles sont à l’origine

    Mon entretien avec Alexandre Devecchio, publié sur FigaroVox: La non-assimilation aboutira à la mise en minorité des idéaux français sur notre propre sol.

     

    Catégories : Identité, Politique