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Revue de presse

  • L'envers du décor

    Ce matin, sur LCI, alors que j'avais été invitée pour m'exprimer pendant 10' sur l'horreur de la haine anti-Juifs qui a conduit au viol d'une enfant, le journaliste m'annonce qu'il va en réalité dérouler le Pg du RN, ce qui n'était aucunement prévu. Je m'y oppose, lui disant que j'ai déjà bien plus à dire sur le sujet que les 10' prévues et que ce sujet est très grave. Il n'en démord pas.

    Je réponds, entre autres, qu'à la rigueur, je veux bien dire un mot rapide - pour ne pas consommer trop de temps-, sur la question de la France dans le commandement intégré de l'Otan puisque, avec quelques députés dits Villepinistes, j'avais organisé, à l'Assemblée Nationale, la conférence de D. de Villepin sur ce sujet (1er avril 2009). J'ai conservé les fichiers de tous les invités à ce colloque. Le journaliste n'est pas content. Je réponds que c'est une question de respect de la parole car c'est ce qui avait été prévu, que j'ai d'ailleurs un sms qui en atteste et que je tiens à développer sur le drame de Courbevoie, qu'il pourra bien m'interroger sur ce qu'il veut à l'antenne, mais que je ne parlerai que de ce drame et dirai alors à l'antenne que, manifestement, il est déjà passé à autre chose..

    Le journaliste juge que je suis agressive. De guerre lasse, face à mon obstination, il finit par me gratifier d'un : vous pouvez vous lever et partir si vous voulez. À cet instant très précis, le décompte retentit qui annonce l'imminence du direct : 5", 4"...Je réfléchis à grande vitesse. Que dois-je faire ? Partir ou rester ? Si je pars, le risque est grand qu'il dise n'importe quoi dans mon dos pour me discréditer ou discréditer notre campagne pour ces élections législatives, campagne dans laquelle Jordan, avec grand courage, jette toutes ses forces.

    Il n'est déjà plus temps de réfléchir car, de toute façon, nous sommes déjà à l'antenne.

    La veille au soir, j'ai dormi tard; me suis préparée car j'ai tant à dire sur le sujet pour esquisser les voies qui peuvent nous permettre de commencer à sortir la France du piège de la haine qui se referme, peu à peu, sur elle. Je me suis revue collégienne en Algérie, avec le Journal d'Anne Frank dans les mains, journal que je lisais et relisais tant ce drame me semblait insupportable, incompréhensible.

    Pour être à l'antenne ce matin, je me suis réveillée à 5H30, suis sortie de chez moi à 6H30. Je n'aurais finalement dormi que 4 heures. À l'antenne, je dis finalement si peu de tout ce que j'avais prévu de dire mais me dis que c'est mieux que rien ! Les 10' d'entretien prévues se sont rétrécies à 7. Je sors du studio subitement saisie de ce même sentiment qui ne me quitte plus depuis tant d'année : j'ai honte pour certains Français de souche européenne que ce soit, moi, une enfant de l'immigration algérienne, une enfant d'adoption, qui me dresse pour défendre un pays que je n'ai pas reçu en héritage !

    J'ai besoin de le dire : toutes ces années, il m'est souvent arrivé d'être fort mal accueillie sur les plateaux lorsque j'y étais invitée dans le cadre de la promotion de mes livres. Certains me tournaient le dos ou encore me faisaient la tronche. Traitée comme une pestiférée du simple fait de ce que j'écrivais sur la France, pour défendre la France et son peuple. Cela a persisté en dépit du prix "Honneur et Patrie" reçu des mains du grand Chancelier de la Légion d'honneur, le Général d'armée Jean-Louis Georgelin qui a si bien veillé sur la restauration de Notre-Dame de Paris. 

    Sur les plateaux, souvent, on plaçait face à moi plusieurs contradicteurs et je devais m'épuiser à tenter de contrer ce que je pouvais. "À 3 contre 1, ce n'est pas un débat !", m'écriais-je un jour, en direct à l'antenne, dans l'émission de la journaliste Audrey Pulvar. Un autre jour, lors d'un débat à deux dans une émission très connue d'une grande radio, l'assistante était allée jusqu'à proposer un café et un verre d'eau à mon contradicteur sans rien me proposer à moi. Je dus quémander un verre d'eau ! Les mauvais traitements, la relégation, tant de personnes de mon origine qui ont fait le choix de la France les ont subis. Certains, épuisés et écœurés, ont abandonné le combat. Je les comprends.

    En Algérie, n'importe quel étranger qui serait venu défendre l'Algérie, aurait été accueilli PARTOUT à bras ouverts. Ici, c'est souvent l'inverse dans le monde des "élites". Les exemples abondent pour faire la preuve que ce sont ceux qui œuvrent à déstabiliser la France qui sont, eux, accueillis à bras ouverts. C'est ici que se situe le talon d'Achille des Occidentaux...Sans compter tous ceux de souche ou d'origine qui sapent les fondations de leur propre pays. Le sursaut s'impose !

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  • Sorel: Death of Europe would be a ‘tragedy for humanity’

    En suivant ce lien, vous pourrez lire le contenu de mon entretien avec Brussels signal.

    Extraits:

    Of Algerian origin and Marseille-born, Sorel talked about what she sees as the risks of non-integration in European societies and about what she believes Europe must do to regain its position in the world.

    She was advisor to Prime Minister François Fillon on educational and immigration issues, during the 2017 presidential election.

    *** As I show in my books, European institutions have played a deleterious role in this immigration subject.

    (...)

    *** It is impossible to exercise leadership through words alone. Leadership thrives on tangible results. The President has been there for seven years. However, his results are bad.

    You are strong and powerful when you have demonstrated that you are capable of improving the situation of your own country; when you have a very large army, when you possess technologies that other countries need and you are one of the only ones who hold, or when others depend on you for their food and health, medicines or vaccines.

    You can also exercise or claim leadership when your own society is itself strong, united and peaceful, and not disunited and prone to violence, as French society is currently. 

    (...) 

    *** Instead of learning wise lessons from this, the governments of the various countries of the European Union continued to let in large numbers of immigrants.

    When there is such a problem, we think do think about it. We are not stubborn. However, the European Union is stubborn and therefore puts the destiny of Europe in danger.

    We are facing a serious denial of democracy because the elites are working here against their own people. This is a fact. It is as if parents who had failed to create a climate of serenity between brothers and sisters, and even had created a climate of permanent tension, continued to adopt new children.

    (...) 

    *** The great thinker Alexis de Tocqueville warned of this terrible fragility of citizens of democracies. It is necessary to reread On Democracy in America, in particular volume II. Everything is said there.

    (...) 

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  • Paul Doumer, Livre de mes fils

    J'ai cité "Le livre de mes fils" (1906), dans l'émission Le Grand rendez-vous Europe1 Cnews de dimanche dernier, 21 avril.

    Je vous encourage vivement à le lire, et à l’offrir à vos enfants, à vos petits-enfants. Ce livre remplacerait, avec bonheur, bien des cours d'éducation civique et morale dispensés depuis des décennies à l'école, avec les résultats que nous déplorons. Ces cours n'ont pas su atteindre l'objectif qui est pourtant le leur, maintenir la cohésion de la nation.

    Extraits du Livre de mes fils de Paul Doumer :

    N’écoute pas les sophistes qui professent un cosmopolitisme dissolvant, qui nient la Patrie et qui répudient le devoir. Ce sont des ennemis publics ; s’ils étaient suivis, ils précipiteraient la France vers la décadence et la mort, comme leurs aînés ont fait de la Grèce et de Rome.

    Les peuples modernes, la France surtout, hélas ! ont aujourd’hui leurs sophistes. Ils prêchent un cosmopolitisme dissolvant qui détruirait, si l’on n’y  prenait garde, et le patriotisme et la Patrie elle-même. Qu’on les écoute, et c’en est fait de nous. La décomposition intérieure ou l’invasion étrangère, l’une et l’autre peut-être, mettraient fin à notre existence nationale.

    La France attaquée, envahie, menacée dans son indépendance, réclame de ses enfants toute leur activité, tout leur sang, toutes leurs pensées même. Plus rien n’existe alors en dehors d’elle. Son salut est la suprême loi.

    Quand il s’agit de la défendre, de défendre l’honneur ou l’intérêt national, il nous faut tout quitter, intérêts privés, famille, affections. Le devoir envers le pays prime alors et efface tous les devoirs.

    Jeune homme qui me lis, apporte dans la vie publique, dans la vie de citoyen, les vertus que tu dois avoir dans la vie privée et dans la famille ; professe la première des vertus civiques : Aime la Patrie ; travaille à sa prospérité intérieure, à sa grandeur et sa gloire dans le monde. Donne-lui ton intelligence et ton coeur, ton activité et ton travai ! ; donne-lui, s’il le faut, ton sang jusqu’à la dernière goutte pour garantir son existence, pour défendre ses intérêts et son honneur.

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  • Entretien avec Jean Bothorel dans le Télégramme

    Dans le Télégramme du 29 mars

    « C’est de l’intégration culturelle que dépend la continuité historique de la France », estime Malika Sorel

    Le 29 mars 2024 à 06h00

    L’essayiste et écrivaine Malika Sorel, qui vient d’être désignée numéro deux de la liste RN aux élections européennes, considère que la formation présidée par Jordan Bardella est « le seul parti qui entend empêcher l’effacement de la France ».

    Malika Sorel a été membre du Haut conseil à l’intégration, créé en 1989 par Michel Rocard et supprimé par François Hollande en 2013. (Raphaël Attal)

    Vous venez d’accepter d’être là numéro deux sur la liste RN aux élections européennes. Vous êtes une intellectuelle française d’origine algérienne, connue et reconnue pour vos prises de positions fortes sur les problèmes d’immigration et d’intégration. Pourquoi cette décision?

    De nombreux Français de cœur et d’esprit, dont des enfants de l’immigration, souffrent de voir la France s’effondrer. Les défis à relever sont vertigineux. Le RN m’apparaît désormais comme étant le seul parti qui entend empêcher l'effacement de la France, et la mise en minorité de l'identité de son peuple historique sur son territoire.

    Voilà vingt ans que vous abordez dans vos livres, notre « déclin identitaire et civilisationnel », une question ô combien sensible! Comment analysez-vous cette évolution ?

    Les mauvais diagnostics se sont succédé et les traitements se sont révélés pires que du placebo. Mineure, la dimension socioéconomique a été jugée majeure. Récemment, le Président Macron a établi un lien entre insécurité et immigration, mais nul gouvernant n’a le courage de dire la vérité : c’est de l’intégration culturelle que dépend la continuité historique de la France. Or 74 % des musulmans de moins de 25 ans déclarent « faire passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République » – alors qu'ils sont 25 % pour les 35 ans et plus (IFOP). La régression de l’intégration signe la faillite d’une école où 50% des enseignants déclarent s’autocensurer par peur de leurs élèves. L’État accélère la cadence en spoliant les pays du sud de leur matière grise, ce qui pousse les miséreux sur le chemin de l’exode. Ce pillage des élites est utilisé, par les fondamentalistes religieux, comme argument pour accroitre la haine de la France, donc le danger sur les Français.

    Vous écrivez que cette question concerne l’Europe autant que la France. Partout, en effet, les tensions politiques s’exacerbent.

    Dans un rapport signé en 1991 par les ministres européens des questions migratoires, il est question de « pratiques ou sensibilités religieuses des immigrés qui sont étrangères ou contraires aux traditions de la société du pays d’accueil » Or, au lieu de s’engager à faire respecter l’héritage culturel de leurs propres peuples, les dirigeants européens demandent alors aux États membres « une souplesse accrue dans l'application de la législation ou de la coutume des pays européens ». Aujourd’hui, le pacte européen sur la migration entend transformer l’Europe en centre d’accueil dont l’unique préoccupation est de répartir les migrants, avec une sanction financière à la clé pour les pays qui refuseraient de se soumettre. La liste aux Européennes de Jordan Bardella donne aux Français l'occasion unique de stopper cette fuite en avant suicidaire. Nous sommes à la croisée des chemins. Un compte à rebours est enclenché. Chacun doit en prendre la pleine conscience.

    (1) Malika Sorel a vécu une quinzaine d’années en Algérie. Elle a fait des études en France - dont Sciences po Paris-, et elle est diplômé de l’École Polytechnique d’Alger. Membre du Haut Conseil à l’intégration, créé en 1989 par Michel Rocard et supprimé par François Hollande en 2013, ses interventions y furent particulièrement remarquées. Dernier ouvrage, « Les dindons de la farce » ed. Albin-Michel.2022.

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