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Insertion - intégration - Page 6

  • Les défis de l’intégration à l’école

    Dans un rapport consacré aux « défis de l’intégration à l’école », le Haut Conseil à l’Intégration émet 50 recommandations qui répondent aux trois défis à relever : un défi migratoire, un défi social et un défi culturel. Il souligne également que l’école ne peut pour autant être seule à conduire la politique d’intégration sociale et culturelle. D’autres ministères doivent donc œuvrer à consolider la politique scolaire. Aussi, une politique interministérielle doit aider l’école dans sa mission d’intégration.

    J’avais demandé, comme cela a déjà été fait par le passé dans certains rapports, que la possibilité me soit accordée d’annexer deux pages mentionnant les recommandations et observations que je ne partage pas, et d’en exposer les motifs. Je n’ai pas pu l’obtenir. J’estime toutefois avoir réussi à faire passer de nombreuses idées de fond, dont l’idée forte selon laquelle l’échec scolaire est principalement dû à des facteurs exogènes à l’école.

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • Le blog de Maxime Tandonnet

    Je vous recommande vivement la lecture du très éclairant espace de réflexion de Maxime Tandonnet.

    Maxime Tandonnet est conseiller à la Présidence de la République depuis 2007. Il est un véritable expert de la question de l’immigration et de l’intégration. Il a publié plusieurs ouvrages sur ce sujet, dont « Immigration, sortir du chaos » qui fourmille d’informations et de réflexions pertinentes. Je partage nombre de ses points de vue et analyses.

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration
  • Les attendus du jugement Baby Loup

    Merci à Stéphane de nous avoir communiqué le contenu du jugement.

    Lisez surtout la page 8 qui est très importante, car y est précisé que la décision est fondée sur le fait que la Constitution de feu le Général de Gaulle stipule que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». C’est probablement ce qui a amené l’avocat Richard Malka à déclarer ce qui suit à la journaliste Catherine Fournier de 20 minutes :

    « Ce jugement est extrêmement important car il a une portée générale et rappelle explicitement que la Constitution s’applique pour tous, dans le domaine public comme dans le domaine privé […] Il n’y aucune raison que l’article 1 de la Constitution qui pose le principe de la République laïque ne s’applique pas dans le monde professionnel. »

    Je vous engage à relire mon billet du 21 octobre 2009 : « Dépassionner pour pouvoir agir ». En voici quelques extraits :

    « Je sais la souffrance des Français qui ne reconnaissent plus la France du préambule de la Constitution. Je sais qu’ils ont perdu confiance en leurs élites, et pour cause ! Je sais aussi, dans le même temps, que la détresse est grande parmi ceux que la France, en appliquant le « droit du sol », a affublés d’une identité dont ils ne se sentent pas porteurs. Je sais tout cela, mais il est pourtant indispensable de créer les conditions de sérénité qui permettront à ce sujet d’être enfin un jour mis au menu de notre classe politique.

    Or, dès lors que l’on aborde la question de l’intégration, les passions se déchaînent. Il semble quasi-impossible d’apaiser ce débat ; pourtant, l’enjeu est de taille, puisque sans apaisement, jamais ce sujet, LE sujet qui engage l’avenir de la France et des Français, ne sera traité.

    Si notre société n’avait pas été aussi gravement malade, elle aurait su, malgré ses élites, traiter dès l’apparition des premiers symptômes l’échec de l’insertion dû à l’incompatibilité avec la culture française de certaines valeurs importées. Je parle ici d’insertion, et non d’intégration ; ceux qui ont lu Le puzzle de l’intégration en comprendront la raison.

    Le problème de fond est-il réellement l’Islam (ou toute autre religion ou croyance qui serait venue questionner les valeurs françaises) ou ce cancer de la perte de repères dont le peuple français est profondément atteint ? Et nous le savons, il n’est pas le seul peuple à en être affecté.

    Une prise de conscience est nécessaire sur ce point : la stigmatisation de la religion musulmane et des musulmans produit l’effet opposé à celui qui est recherché, puisqu’en opérant de la sorte, il n’est guère laissé d’autre choix aux musulmans, quel que soit leur niveau de pratique, que de s’agglomérer. Il ne peut en être autrement, vu la très forte pression qu’exerce le groupe sur l’individu. Cette approche est donc totalement contre-productive et heurte en outre, de manière injuste, tous ceux qui ne demandent qu’à vivre en paix dans la société d’accueil. Pour avoir vécu parmi des musulmans, je sais à quel point la religion peut devenir un instrument redoutable d’efficacité pour dresser les uns contre les autres. En Algérie et dans de nombreux pays musulmans, la religion dresse des musulmans contre des musulmans. Si ces pays avaient été laïques, ils ne seraient pas autant frappés, comme ils le sont à présent, par le malheur.

    Je suis convaincue que l’une des graves erreurs commise par nos dirigeants a été de remettre en cause la laïcité à un moment où elle s’imposait plus que jamais pour prévenir et anticiper les conséquences des importants flux migratoires […] »

    J’ajouterai aujourd’hui, fin 2010, que je suis encore plus convaincue que la clé se trouve dans le réveil des consciences. Les Français doivent en effet se réapproprier leur héritage, qui correspond à un très long processus. Ils doivent exiger que leurs hommes et femmes politiques fassent en sorte que les lois françaises, qui ne sont en réalité que la traduction de l’héritage du peuple français, soient respectées par tous, sans aucune exception. Dire cela, c’est simplement exiger de la classe politique qu’elle fasse son travail, rien de plus !!! Le risque ? C’est qu’il n’y ait, à terme, plus aucune possibilité de vivre ensemble, si les religions ne retournent pas dans la sphère intime ou privée. Si cela advenait, ce sont nos élites politiques qui devraient alors assumer la responsabilité de cette tragédie humaine.

    Catégories : Identité, Insertion - intégration, Politique
  • Fracture

    À ceux qui n’ont pas pu le voir, je recommande vivement le film « Fracture » qui a été diffusé mardi dernier sur France 2. Vous disposez de seulement quelques jours pour le visionner ici.

    Ce film est adapté d’un livre publié en 2007 par Thierry Jonquet, « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ». Le titre est extrait du poème de Victor Hugo « À ceux qu’on foule aux pieds ». En voici un extrait :

    « Je défends l’égaré, le faible, et cette foule
    Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
    Et tombe folle au fond des noirs événements ;
    Étant les ignorants, ils sont les incléments ;
    Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
    À vous tous, que c’était à vous de les conduire,
    Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ;
    Que votre aveuglement produit leur cécité ;
    D’une tutelle avare on recueille les suites,
    Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
    Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
    Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
    Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
    Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;
    C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.
    Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ;
    Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ;
    Ils cherchent des lueurs dans la nuit, plus épaisse
    Et plus morne là-haut que les branches des bois ;
    Pas un phare. À tâtons, en détresse, aux abois,
    Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ?
    En tournant dans un cercle horrible, on devient ivre ;
    La misère, âpre roue, étourdit Ixion.
    Et c’est pourquoi j’ai pris la résolution
    De demander pour tous le pain et la lumière. »

    Autant je trouve le tableau dépeint dans le livre et dans le film d’une grande justesse, autant je trouve que le titre du livre de Thierry Jonquet, qui pourrait laisser à penser que nous aurions affaire aux mêmes sources de problèmes que ce que décrit Victor Hugo, est totalement inapproprié.

    Catégories : Insertion - intégration